Monter un projet de création d'entreprise

Sommaire
- Étape 1 des 5 grandes étapes de la création d’une entreprise : Valider le projet
- Étape 2 des 5 grandes étapes de la création d’une entreprise : Réaliser une étude de marché et un business plan
- Les questions à se poser en amont
- Comment s’y prendre ?
- Quels sont les points à traiter dans un business plan ?
- Étape 3 des 5 grandes étapes de la création d’une entreprise : Choisir la forme juridique de l’entreprise et rédiger les statuts
- Étape 4 : Procéder aux apports
- Étape 5 : Accomplir les démarches et formalités administratives
- Un numéro SIRET sera alors délivré ainsi qu’un extrait KBIS permettant d’attester de l’existence de la société. Il sera enfin possible de commencer son activité !
Créer son entreprise est un rêve partagé par de nombreux Français. Cependant, il nécessite un fort investissement personnel ainsi que la réalisation de nombreuses démarches. Pour vous aider, nous vous présentons dans cet article les 5 étapes de la création d’une entreprise.
En effet, une fois que la décision est prise de transformer son idée en un véritable projet d’entreprise, il est nécessaire de respecter certaines étapes fondamentales. Entre la validation de l’idée, la définition d’une stratégie marketing, l’étude financière du projet, la réalisation d’un business plan, le choix de la forme juridique et l’immatriculation de l’entreprise, rien ne doit être laissé au hasard. Suivez le guide !
Étape 1 des 5 grandes étapes de la création d’une entreprise : Valider le projet
Tout projet commence par une idée qu’il faut ensuite affiner et préciser. Dès lors que l’idée est concrète et bien définie, il est impératif d’étudier sa faisabilité. Pour ce faire, il est conseillé de s’appuyer sur plusieurs éléments :
Type de faisabilité | Détails |
Personnelle |
L’idée de création d’entreprise doit correspondre au profil de l’entrepreneur, à sa personnalité, à ses connaissances et compétences, mais aussi à son expérience passée. Si ce n’est pas le cas, il faut penser à s’entourer de personnes aux compétences/expériences complémentaires. |
Familiale |
La situation familiale peut complexifier un projet de création d’entreprise. Il est donc important de s’assurer que sa situation familiale soit compatible avec ses aspirations entrepreneuriales. Aussi, bénéficier du soutien de sa famille et de ses proches avant de se lancer dans une création d’entreprise est essentiel. |
Financière |
L’entrepreneur devra posséder les fonds suffisants pour lancer son projet, mais aussi avoir assez de ressources en attendant que son entreprise atteigne le seuil de rentabilité. |
Commerciale |
Il est nécessaire de s’assurer que son idée intéresse une clientèle suffisamment importante. Mais aussi de vérifier qu’il est possible de se positionner sur le marché ciblé, même en présence de concurrents. |
Technique | L’idée doit être réalisable techniquement. À ce titre, il convient d’identifier les éventuelles contraintes et d’essayer de trouver une solution pour chacune d’entre elles. |
À noter
Suivant la nature du projet, il est possible de protéger son invention, sa marque ou encore son logo. Par exemple, on pourra se tourner vers un dépôt de brevet. Quant à l’idée elle-même, elle ne peut pas être protégée, mais il est possible de recourir à une enveloppe Soleau pour la dater.
N’hésitez pas à vous renseigner auprès de l’INPI (Institut national de la propriété industrielle).
Étape 2 des 5 grandes étapes de la création d’une entreprise : Réaliser une étude de marché et un business plan
Les questions à se poser en amont
Au commencement, chaque entreprise a un projet. Celui-ci peut avoir plusieurs ambitions :
- Répondre à un besoin identifié chez les usagers ;
- Apporter une réponse à des problématiques particulières ;
- Permettre à l’entrepreneur d’exercer dans un secteur dans lequel il possède une expertise forte ;
- Etc.
Quel que soit l’objectif final du projet, il est absolument nécessaire de faire une analyse de marché en répondant aux questions suivantes :
- Quelles sont les caractéristiques du secteur visé ?
- Quelle est la taille du marché ?
- Quel est le degré de maturité du marché ?
- Quelle est la segmentation du marché ? Y a-t-il une présence de concurrents ou non ? Quel avantage concurrentiel pourrait permettre de se démarquer ?
- Existe-t-il d'éventuelles barrières avant d’entrer sur le marché ?
L'info utile :
Pour faciliter votre étude de marché, Infonet met à disposition la liste de toutes les entreprises françaises et leurs informations légales, juridiques et financières. Une liste modulable à souhait grâce à plus de 50 critères de recherche !
Comment s’y prendre ?
Afin d’analyser le marché, il est nécessaire de s’appuyer sur des informations fiables. Par exemple, une mauvaise estimation sur la taille du marché ou sur le futur chiffre d’affaires mettra en péril tout l’équilibre financier de l’entreprise.

Il est à noter que l’absence de concurrents sur un marché permet d’indiquer qu’il n’y a pas de marché ou bien que les consommateurs ne ressentent pas le besoin d’acheter le produit ou le service. La concurrence n’est donc pas forcément une mauvaise chose !
C’est à partir de l’analyse de marché que le business plan peut être établi.
Celui-ci est un document écrit qui présente, en détail, un projet d’entreprise. Il permet à l’entrepreneur de clarifier son projet et de calculer son chiffre d’affaires potentiel et ses coûts associés. Le business plan est également utilisé comme outil externe, pour présenter l’activité aux parties prenantes : banques, investisseurs, etc. Ainsi, il sera difficile de trouver des financements si le business plan est mal préparé ou montre que l’activité projetée n’est pas cohérente.
Quels sont les points à traiter dans un business plan ?
Un business plan bien rédigé doit systématiquement traiter des points suivants :
- La présentation du produit ou du service ;
- L’analyse du marché visé ;
- Le plan de développement marketing et commercial ;
- Les prévisions financières sur 3 ans ;
- La présentation de l’équipe dirigeante et les besoins de main-d’œuvre.
En cas de difficulté dans la rédaction du business plan, il est possible de solliciter l’aide d’organismes comme les Chambres de commerce et d’industrie (CCI), qui proposent des services d’accompagnement aux entrepreneurs.
Étape 3 des 5 grandes étapes de la création d’une entreprise : Choisir la forme juridique de l’entreprise et rédiger les statuts
Déterminer la forme juridique de l’entreprise
Le choix de la forme juridique de l’entreprise est très important. C’est elle, en effet, qui va avoir un impact direct sur la fiscalité, les pouvoirs du gérant, les droits des associés, et de manière générale l'organisation et la vie de l’entreprise.
Parmi toutes ces formes juridiques, certaines sont plus intéressantes que d’autres en fonction du type d’activité exercée. En outre, certaines activités se pratiquent obligatoirement sous une forme de société attribuée automatiquement. Par exemple, les activités bancaires sont nécessairement réalisées via une société anonyme (SA).
On distingue :
- Les sociétés par actions (SA, SAS, SCA) ;
- Les sociétés à responsabilité limitée (SARL et EURL) ;
- Les sociétés de personnes (SNC, SCI…).
En France, la SARL et la SAS sont très fréquemment utilisées par les entrepreneurs. Mais le choix d’une forme d’entreprise doit avant tout être gouverné par les spécificités de l’activité. En dehors des sociétés, il est possible d’opter pour l’entreprise individuelle, et notamment pour la micro-entreprise. Cette forme d’entreprise simplifiée permet d’exercer seul, en respectant un plafond de chiffre d’affaires et en bénéficiant de formalités allégées.
Rédiger les statuts
Les statuts sont l’acte constitutif d’une entreprise. Ils permettent de définir l’activité de celle-ci, mais aussi de déterminer son mode de fonctionnement interne. Les statuts doivent obligatoirement être rédigés et comporter certaines mentions comme la forme sociale, l’objet social, le détail des apports ou encore le capital social de l’entreprise. Les SARL et SAS, quant à elles, doivent comporter certaines mentions spécifiques obligatoires, notamment en cas d’apports en nature.
Des clauses facultatives peuvent par ailleurs figurer dans les statuts, en fonction de l’activité de l’entreprise et de la volonté des associés. Plus les statuts sont détaillés, mieux c’est !
S’il est envisageable de rédiger ses statuts tout seul, il est fortement conseillé de faire appel à un professionnel du droit, tel qu’un avocat. Cela permet de s’assurer de la valeur légale de ces statuts et de n’omettre aucune clause importante.
A savoir : l’acte constitutif de l’entreprise n’est autre que la signature des statuts par les différents associés. Un associé signataire est contraint par les clauses statutaires, et ce, même dans le cas où la société ne peut pas être immatriculée.
Il va donc de soi que la rédaction des statuts est une étape à respecter scrupuleusement. En cas de défaut de mention obligatoire, le tribunal de commerce a la possibilité de refuser l’immatriculation de la société.
Par ailleurs, toutes les modifications ultérieures des statuts exigent le respect de formalités particulières. Ainsi, la décision de modifier les statuts doit se prendre en assemblée générale, qu’elle soit ordinaire (AGO) ou bien extraordinaire (AGE), et suivant des règles de majorité qui varient selon les entreprises.
Étape 4 : Procéder aux apports
Les apports sont le gage commun des associés fondateurs à l’égard des créanciers de la société. Il existe trois types d’apports différents :
Type d'apport | Objet |
L'apport en numéraire | Une somme d'argent |
L'apport en nature | Un bien meuble (ordinateur, matériel…) ou immeuble (bâtiment…), un brevet, une marque ; tous les biens autres que de l’argent |
L'apport en industrie | Le savoir-faire et le réseau professionnel |
En contrepartie de leurs apports, les associés reçoivent des titres. Ces titres sont appelés « parts sociales » dans le cas des SARL, et « actions » dans le cas des SAS et des sociétés anonymes. Plus un associé ou actionnaire a de parts, plus il a de pouvoir dans l’entreprise, sous la forme de droits de vote.
La libération des apports doit ensuite être effectuée. Cette étape correspond au moment où les associés versent les sommes promises à l’entreprise. Soit :
- Le versement de l’apport en numéraire ;
- La délivrance du bien à la société si l’apport est en nature.
La libération des apports diffère selon le type d’entreprise :
- Dans les SARL et les EURL, il est obligatoire de libérer au moins 1/5e des apports en numéraire dès la souscription ;
- Dans les SA et les SAS, il est obligatoire de libérer 50 % des apports en numéraire dès la souscription.
La différence à régler devra être payée au cours des cinq années suivantes.
À savoir
Un commissaire aux apports doit obligatoirement être désigné dans le cas où :
- Le montant de l’apport en nature dépasse les 30 000 euros ;
- Le montant de l’ensemble des apports en nature est supérieur à la moitié du capital social.
Étape 5 : Accomplir les démarches et formalités administratives
L’ultime étape consiste à effectuer les formalités de publication. Celles-ci visent à faire prendre connaissance aux tiers et à l’administration de l’existence de la société.
Premièrement, l’annonce de constitution de société doit être publiée dans un journal d’annonces légales. Cette annonce doit inclure les éléments suivants :
- La dénomination sociale de la société ;
- La forme de la société ;
- Le nom commercial ;
- Le montant du capital social ;
- L’adresse du siège social ;
- L’objet social ;
- La durée de vie de la société ;
- La date de signature des documents de constitution ;
- Les nom et prénom du gérant ou du président ;
- L’adresse du gérant ou du président ;
- Le Greffe du Tribunal de Commerce concerné ;
- Les mentions légales concernant les clauses d’agrément et les accès aux assemblées (SAS, SASU, SCI).
Par la suite, une demande d’immatriculation de la société doit être effectuée sur le site du Guichet unique. Les pièces justificatives devront être jointes sous format numérique et les frais d’immatriculation devront être payés.
Un numéro SIRET sera alors délivré ainsi qu’un extrait KBIS permettant d’attester de l’existence de la société. Il sera enfin possible de commencer son activité !
Questions fréquentes
Où peut-on se renseigner pour créer son entreprise ?
Vous pouvez vous renseigner auprès de divers organismes d'accompagnement tels que les Chambres de Commerce et d'Industrie (CCI), Bpifrance, l'INPI (pour les questions de propriété intellectuelle), ou encore des réseaux d'accompagnement comme le Réseau Entreprendre. Enfin, il existe des entreprises qui vous accompagne dans la création de votre entreprise. C'est le cas d'Infonet.
Combien coûte la création d'une entreprise ?
Plusieurs frais sont à prévoir, notamment la rédaction des statuts (qui peut varier de quelques centaines à plusieurs milliers d'euros si réalisée par un professionnel), la publication d'un avis de création dans un journal d'annonces légales (coût variable selon le département et le type d'entreprise), et des frais d'immatriculation (généralement minimes).
Comment démarrer concrètement un projet de création d'entreprise ?
Pour démarrer, il est essentiel de trouver une idée pertinente, puis de tester sa fiabilité et sa faisabilité par une étude de marché approfondie et la rédaction d'un business plan détaillé. La phase finale de création implique ensuite la recherche de financements adaptés à votre projet.

La synthèse de Julien Dupé
(CEO et Fondateur de Infonet.fr)Monter un projet de création d’entreprise implique la réalisation de plusieurs démarches. Entre la validation de l’idée, la définition d’une stratégie marketing, l’étude financière du projet, le business plan, le choix de la forme juridique et l’immatriculation, tout est à étudier pour attirer et fidéliser des potentiels clients.
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