Créer une entreprise en France requiert d’avoir un certain fonds avant même de commencer son activité. Il est donc nécessaire d’identifier correctement l’ensemble des frais qu’il faudra pour créer une entreprise afin d’établir un prévisionnel pertinent et de calculer le besoin de financement du projet.

Plusieurs éléments déterminent le coût nécessaire à la création d’une entreprise. Certaines démarches débutent bien avant la réalisation des formalités d’immatriculation. D’autres sont facultatives et peuvent faire l’office d’une suppression afin de réduire les dépenses.

Ainsi, en vue de minimiser le coût de la création d’une entreprise, il conviendra de privilégier les démarches en ligne, qui reviennent moins chères et qui évitent de commettre des erreurs.

L’aspect financier de la création d’une entreprise 

Combien coûte la création d’une entreprise ?

Le coût de création d’une entreprise se constitue de :

  • Frais de rédaction des statuts. Ils sont compris entre 0 € et 3000 € en fonction du degré d’accompagnement ;
  • Publication d’annonce légale, d’un montant situé entre 121 € et 193 € ;
  • Enregistrement au Greffe, d’environ 70 €.

Les frais de constitution d’une entreprise varient selon le choix effectué dans le cadre de la rédaction des statuts et de la constitution du dossier à déposer au greffe (formulaire M0, attestation de non-condamnation…).

En ce sens, le choix du statut modifie le coût généré par les formalités administratives. Et pour cause, pour créer une entreprise, le montant ne sera pas le même s’il s’agit d’une société par actions, d’une SASU, d’une EURL, d’une EIRL ou encore sous statut auto-entrepreneur.

En conséquence, les démarches à réaliser peuvent générer des frais :

  • Formalités administratives ;
  • Création des statuts juridiques ;
  • Inscription au registre du commerce… 

De plus, les diverses formes juridiques ne répondent pas aux mêmes obligations.

Quels sont les principaux frais de création d’une entreprise ?

Le choix du statut ne se décide pas en fonction des frais de départ, mais plutôt par rapport à la gestion qui sera nécessaire à la pérennité de l’entreprise. Toutes ces dépenses doivent être mentionnées sur le business plan.

Pour cause, lors de la création d’une entreprise, il est obligatoire de s’acquitter de certains frais.

Certains frais d’ouverture d’entreprise sont irréductibles tels que les frais de greffe et les frais d’annonces légales. D’autres, comme la rédaction des statuts, varient selon le niveau d’accompagnement choisi par l’entrepreneur. Il peut s’agir d’une plateforme en ligne, d’un expert-comptable, voire d’un avocat.

Quel est le montant des frais d’immatriculation ?

Le prix de l’immatriculation d’une entreprise équivaut au coût d’inscription au registre du commerce (RCS). 

C’est, en effet, l’enregistrement auprès du Greffe qui permet à l’entreprise d’avoir un Kbis et d’exister juridiquement. 

Les frais d’enregistrement d’une entreprise, aussi nommés frais d’immatriculation, sont d’environ 70 €.

Créer une entreprise : quels apports faut-il ?

Quel est le montant minimal de l’apport initial en numéraire ?

Lors de la création d’une entreprise, un capital – ou « capital social » – doit être apporté. Ce dernier permet à l’entreprise de rembourser les sommes engagées au moment de sa création et, par la même occasion, de se développer. 

En conséquence, il est obligatoire d’apporter au minimum pour une :

  • SARL, 1 € ;
  • EURL, 1 € ;
  • SAS, 1 € ;
  • SA, 37 000 €. Il est possible de ne verser que la moitié, soit 18 500 €, lors de la création de l’entreprise. Ensuite, un délai de 5 ans sera enclenché pour libérer le solde du capital ;
  • Entreprise individuelle : aucun capital social n’est imposé.

Quel est le montant minimal de l’apport en nature ?

Avant tout, pour effectuer un apport initial en nature au capital social de son entreprise, il peut falloir solliciter l’expertise d’un commissaire aux apports. Celui-ci applique des honoraires libres qui dépendent du type et de la valeur de l’apport en nature. 

On distingue alors différents cas selon les structures : 

  • Dans une SARL ou une EURL, si aucun des apports en nature ne dépasse plus de 7 500 € et si la valeur de l’ensemble des apports en nature n’excède pas la moitié du capital, les associés peuvent décider à l’unanimité de ne pas avoir recours au service d’un commissaire aux apports. Ils sont donc les seuls responsables de l’estimation de leur apport en nature ;
  • Dans une SAS ou une SA, la nomination d’un commissaire aux apports est obligatoire pour tout apport en nature ;
  • Et dans une entreprise individuelle : il n’y a aucun capital social.

Créer une entreprise : à quels coûts annexes s’attendre ?

Les honoraires pour la rédaction des statuts d’une création d’entreprise

Rédiger soi-même

Il faut savoir qu’il est possible de rédiger soi-même les statuts de son entreprise. Certains sites sur Internet proposent des modèles, moyennant un paiement. 

Le coût variera entre 100 € et 120 € selon le type de société.

Avoir recours à un spécialiste

Sinon, la rédaction des statuts de son entreprise peut être confiée à un avocat spécialisé en droit des sociétés ou à un expert-comptable. 

Le coût variera entre 900 € et 3 000 € selon le niveau de complexité de la société.

Être accompagné par d’autres organismes

En parallèle, certains organismes proposent de rédiger gratuitement les statuts. Les LegalTech, par exemple, rédigent non seulement les statuts, mais elles accompagnent également dans le processus de création d’entreprise.

À savoir : une entreprise individuelle n’a pas besoin de la rédaction des statuts.

Le prix d’un dépôt de dossier auprès du CFE

L’immatriculation de son entreprise se réalise auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) dont elle dépend.

Ainsi, pour toute :

  • Société commerciale (SA, SAS, SARL, EURL), l’immatriculation s’effectue auprès de la Chambre de commerce et d’industrie. Le coût est de 60 € ;
  • Entreprise individuelle ayant une activité commerciale, l’immatriculation se réalise également auprès de la Chambre de commerce et d’industrie. Il faut compter 45 € ;
  • Entreprise individuelle dont l’activité est artisanale, l’immatriculation se fait auprès de la Chambre des métiers. Le coût est de 115 € ;
  • Enfin, entreprise individuelle dont l’activité est libérale, l’immatriculation se fait auprès de l’URSSAF. Dans ce cas, elle est gratuite.

Le tarif d’un stage de préparation à l’installation de son entreprise

Artisan

Il faudra suivre un stage de préparation à l’installation auprès de la Chambre des métiers affiliée. Ce stage est obligatoire pour que l’entreprise soit immatriculée.

Le remboursement est possible auprès du fonds d’assurance formation (FAF). Le coût s’élève à environ 200 €.

Non-artisan

Dans le cas où l’activité exercée n’est pas artisanale, aucun stage n’est à suivre.

La publication d’un avis dans un journal d’annonces légales 

Pour une société commerciale

Pour toute création d’une société commerciale (SA, SAS, SARL, EURL), il est impératif de publier un avis de création dans un journal d’annonces légales (JAL). 

Notons que la publication peut être faite dans le journal d’annonces légales de son choix. Cependant, ce dernier doit être situé dans le département du siège social de l’entreprise. Les journaux fixent eux-mêmes leurs tarifs.

Il faudra prévoir entre 200 € et 800 € selon le journal choisi.

Pour une entreprise individuelle

Lors de la création d’une entreprise individuelle, aucun avis de création n’est à publier.

Une fois que tous ces frais sont engagés, l’entreprise est enfin créée ! D’autres frais viendront rythmer la vie de l’entreprise, tels que les salaires, les charges sociales, les impôts… 

Les charges d’une entreprise 

Une fois sa création effectuée, l’entreprise doit assumer des dépenses pour :

  • S’assurer ;
  • Entretenir les locaux ;
  • Procéder à l’achat des équipements ;
  • Avoir des fournitures administratives ;
  • Louer des biens (véhicule, matériel…).

Néanmoins, parmi les charges fixes, on retrouve :

  • Le loyer ;
  • Les rémunérations ;
  • Et les frais administratifs.

Créer une entreprise : quel est le coût des formalités ?

Les coûts mentionnés ci-après sont donnés à titre indicatif. Ils se réfèrent seulement aux formalités obligatoires. 

Par conséquent, le créateur devra prendre en compte les frais :

  • De prestations accessoires proposées par les CFE ;
  • De conseils de spécialistes (avocats…) ;
  • D’intervention d’un commissaire aux apports,
  • De dépôt de marque,
  • De rédaction et de publicité de la déclaration d’insaisissabilité pour les entrepreneurs individuels,
  • Et de constitution et de dépôt de la déclaration d’affectation du patrimoine dans le cadre des EIRL.
Coût de création… Statut juridique Formalités Tarif
…d’une entreprise individuelle Entreprise commerciale – Immatriculation au RCS 
– Immatriculation au RCS par les personnes relevant du régime micro-social 
– 25,34 € 
– Gratuite
Entreprise artisanale – Immatriculation au RM
– Immatriculation au RM par des personnes relevant du régime micro-social
– 130 € (en moyenne)
– Gratuite
Professionnel libéral Inscription à l’URSSAF Gratuite
Agent commercial Immatriculation au RSAC 25,19 €
…d’une société

SARL ou EURL

– SNC

– Sociétés civiles

– Frais de publication (journal d’annonces légales)
– Immatriculation au RCS
– Immatriculation au RM
– Déclaration des bénéficiaires effectifs de la société
– 152,75 € (en moyenne)
– 37,45 €
– 45 € (en moyenne)
– 21,41 €
SA ou SAS/SASU – Frais de publication (journal d’annonces légales)
– Immatriculation au RCS (​+dépôt d’actes)
– Immatriculation au RM
– Déclaration des bénéficiaires effectifs de la société
– 296 € (en moyenne)
– 37,45 €
– 45 € (en moyenne)
– 21,41 €
…d’une association Association – Formalités administratives
– Si inscription au CFE du greffe du tribunal de commerce
– Déclaration des bénéficiaires effectifs de l’association
– Gratuites depuis le 1er janvier 2020
– Si inscription : gratuite
– 23,62 €

✍️ Les points à retenir 

  1. Le coût de création d’une entreprise diffère selon les situations et les statuts juridiques ;
  2. Le coût de création d’une entreprise individuelle sera moins conséquent que celui d’une société ;
  3. Et le coût annuel d’une société telle que la SAS sera plus important. En effet, les obligations annuelles sont plus importantes.