Le cabinet de chasse Data Recrutement vient de sortir le Tech500, le premier classement de sa génération regroupant les entreprises de la French Tech par croissance des effectifs, plutôt que celles qui lèvent le plus de fonds.

Tech500, premier classement en son genre

Data Recrutement, un cabinet de chasse, affiche au grand public un nouvel index qui classe les entreprises de la tech en France selon la croissance de leurs effectifs. La récolte des données a été réalisée via LinkedIn, entre mars 2021 et mars 2022. Son but ? Reconnaître les entreprises de la French Tech les plus prometteuses.

« Ce nouveau classement va concurrencer les Next40, FT120 et autre FW500, en mettant à l’honneur les entreprises qui recrutent en France, pas les levées de fonds, comme on le fait habituellement. (…) Un classement basé sur la croissance des effectifs manque aujourd’hui au paysage de la French Tech », explique Thomas Bénard, CEO du cabinet Data Recrutement.

Une première édition dévoilant des signaux faibles d’expansion

En ce sens, les licornes laissent place à d’autres start-up, en phase de recrutement, au fort potentiel, mais dont on n’entend pas – ou moins – parler. À titre d’exemple, même si Doctolib compte 2 487 salariés, selon le classement, elle est seulement en 225e position, avec une croissance de ses effectifs de 45 % sur un an. 

Certes ce pourcentage est important, mais également attendu. Ainsi, il n’est pas aussi bien classé que la start-up MindDay qui se trouve en 2e place du classement, passant de 5 à 30 collaborateurs en un an, avec une croissance de 500 % sur une année.

C’est aussi le cas de Cajoo qui a enregistré une croissance de 353 % de ses effectifs, passant de 49 à 173 salariés. Ce classement Tech500 permet donc de se rendre compte des signaux faibles des pépites parmi les 23 000 inscrites à la French Tech. En effet, bien que plus discrètes, elles sont aussi en pleine expansion. 

« Le gros intérêt de notre classement repose sur la croissance relative des effectifs (le taux de croissance), puisqu’elle met en avant des entreprises avec beaucoup de potentiel qui passent sous les radars des levées de fonds ou d’une notoriété dont profite les grosses entreprises. Pourtant, la croissance des équipes est un indicateur complémentaire essentiel pour identifier les champions d’aujourd’hui », appuie Thomas Bénard. 

Des licornes absentes à l’appel

De ce fait, quelques licornes françaises ne sont pas mentionnées dans le Tech500, telles que :

  • Voodoo (20 % de croissance des effectifs sur un an) ;
  • IAD (17 %) ;
  • Blablacar (15 %) ;
  • Ou encore Veepee (6 %). 

En parallèle, on remarque que la licorne Ankorstore prend du galon et se positionne en tête du classement, en passant de 76 à 517 salariés. Cela représente alors une croissance considérable de 680 % de la masse salariale.

Classement Entreprise Croissance des effectifs Augmentation des effectifs Effectif lors de la participation Effectif constaté il y a 12 mois Siège social
1 Ankorstore 680 % 517 593 76 Paris, Île-de-France
2 MindDay 500 % 25 30 5 Paris, Île-de-France
3 Cajoo 353 % 173 222 49 Paris, Île-de-France
4 Onepilot 350 % 63 81 18 Paris, Île-de-France
5 Beanstock 327 % 36 47 11 Paris, Île-de-France
6 Talk 300 % 33 44 11 Paris, Île-de-France
7 Hopium 265 % 82 113 31 Paris, Île-de-France
8 Silvr 253 % 38 53 15 Paris, Île-de-France
9 Kili Technology 233 % 56 80 24 Neuilly-sur-Seine, Île-de-France
10 Alma 220 % 141 205 64 Neuilly-sur-Seine, Île-de-France

Le Tech500, reflet de similitudes et de différences

Le classement met l’accent sur 500 start-up qui enregistrent une croissance moyenne de 61 % de leurs effectifs entre mars 2021 et mars 2022. De plus, leur siège social doit obligatoire être en France.

Plus concrètement, ces entreprises ont contribué à la création de près de 23 900 emplois au cours de ces 12 mois. À elles toutes, la masse salariale a évolué de 53 133 à 76 982 collaborateurs. 

Tel que le laisse entrevoir le tableau ci-dessus, le taux de croissance du nombre de salariés s’élève à plus de 253 % en moyenne pour les dix premières start-up ayant eu la plus forte hausse d’effectifs. Par ailleurs, toutes se situent à Paris et 411 des 500 jeunes pousses françaises recensées dans le classement se trouvent en Ile-de-France.

Enfin, les jeunes pousses sélectionnées sont très divisées en termes de domaines adressés. Toutefois, cinq secteurs se démarquent : 

  • 13 % des entreprises se décrivent comme SaaS ;
  • Plus de 5 % en santé ;
  • 4,8 % de Fintech ;
  • Un peu plus de 4 % pour le secteur de marketing ;
  • Et 3,9 % en Big Data.

L’appel à candidature pour l’édition 2023 est d’ores et déjà en ligne, ici !