Comment réaliser la reprise d'une entreprise ?
Le repreneuriat d'entreprise vous intéresse mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Découvrez ici les étapes essentielles du repreneuriat !
Vous souhaitez vous lancer dans le repreneuriat d’entreprise, mais vous avez de nombreuses interrogations ? Vous désirez connaître les démarches à effectuer, mais vous ne savez pas où trouver les entreprises à reprendre ? De plus, vous ignorez tout du déroulement de l’opération du repreneuriat d’entreprise ; quel est le coût et comment parvenir à financer ce projet ?
Grâce à ce focus, suivez les étapes à effectuer pour reprendre une entreprise !
Qu’est-ce que le repreneuriat d’entreprise ?
Le repreneuriat d’entreprise est la reprise ou le rachat d’une société par un ou plusieurs individus qui garantiront la gestion. Ce rachat peut concerner une partie du capital ou bien son intégralité.
Le repreneuriat peut avoir lieu lorsque :
- Des entreprises sont en difficulté,
- Un plus gros groupe fait l’acquisition d’une plus petite entreprise,
- Ou bien lorsque des dirigeants souhaitent prendre leur retraite.
Il est à noter que la plupart du temps, la période de repreneuriat d’une entreprise dure entre 1 an et 1 an et demi.
Repreneuriat d’entreprise : les démarches à suivre
1. Préparer son projet de repreneuriat d’entreprise
Le repreneuriat d’entreprise doit s’anticiper et se préparer. Il est donc nécessaire de bien faire murir votre projet. Au travers de cette réflexion, vous devez :
- Analyser vos motivations ainsi que vos objectifs,
- Définir votre projet en réalisant une liste de vos critères de sélection ; par exemple le secteur d’activité, la région, la taille de l’entreprise, etc,
- Cibler le modèle d’entreprise que vous souhaitez reprendre, il faut que celui-ci soit cohérent avec votre projet personnel,
- Vous faire accompagner et conseiller ; par exemple par un conseiller des chambres consulaires, un expert-comptable, un notaire, etc.
- En plus de cette préparation, vous pouvez suivre une formation.
Si cette phase est scrupuleusement respectée, vos interlocuteurs (comme les partenaires financiers, par exemple) auront une bonne image de vous, puisque vous renverrez l’impression d’une personne fiable et motivée.
2. Rechercher une entreprise à reprendre
Plusieurs solutions vous permettront de trouver une entreprise à reprendre :
- Puisez dans vos réseaux, qu’ils soient familial, amical ou bien professionnel,
- Adressez-vous à des intermédiaires,
- Rapprochez-vous d’experts,
- Consultez les annonces,
- Prospectez spontanément auprès des entreprises,
- Accédez aux bourses de candidats cédants et de repreneurs.
Vous avez également la possibilité de publier une « offre repreneur » sur les plateformes digitales de rencontres entrepreneuriales proposant un moteur de recherche, un algorithme de « matching » automatique et un chat pour échanger avec les cédants.
3. Sélectionner sa cible : diagnostic et évaluation
Lorsque les cibles sont repérées, vous pouvez réaliser un pré-diagnostic de reprise pour avoir une première sélection. Ce premier tri permet d’optimiser votre temps et d’évaluer la possibilité de mettre à exécution votre projet, il est donc très important.
Il est également primordial de s’organiser pour trouver un dossier de reprise qui sera conforme à votre projet de repreneuriat d’entreprise. Par le biais de ces premières analyses, il est nécessaire de mettre de côté les dossiers ne présentant pas d’intérêt pour vous.
4. Rencontrer le cédant et collecter les premières informations
Le procédé le plus rapide pour avancer dans le traitement du dossier est de rencontrer le ou les cédants. Cette rencontre est encore plus productive quand elle s’effectue au sein de l’entreprise et durant un jour de forte activité.
Elle vous permettra de :
- Vous rendre compte du climat interne,
- Constater le degré d’information que le cédant est prêt à vous communiquer sur sa société,
- Identifier l’activité première de l’entreprise, les acteurs clés. Cela vous permettra de savoir si cette affaire est faite pour vous,
- Évaluer le niveau d’urgence de la cession prévue ainsi que les intentions réelles du ou des cédants,
- Repérer les acteurs susceptibles d’influencer la décision du ou des cédants.
L’ambiance lors des échanges, la transparence dans les informations données ainsi que l’implication dans le projet de cession sont trois signaux qui vous permettront d’évaluer le niveau d’engagement du cédant à léguer son entreprise.
5. Diagnostiquer et évaluer l’entreprise ciblée
Il est indispensable de collecter le plus d’informations possible sur l’entreprise que vous souhaitez reprendre.
La mise en œuvre de ce diagnostic vous permet :
- D’obtenir des informations sur l’entreprise au fur et à mesure,
- De collecter les informations nécessaires pour savoir si vous poursuivez ou non votre projet,
- Et enfin, si l’avis est favorable, d’approcher une première valeur d’entreprise pour construire le business plan et d’entamer le montage juridique et financier.
Il faut savoir que l’évaluation d’une entreprise n’est pas seulement une affaire comptable. En effet, elle doit aussi prendre en compte son potentiel et son capital immatériel ; par exemple, le capital humain.
Pour que votre évaluation soit adaptée, vous devez suivre une stratégie précise, elle se réalise en 4 étapes :
- Collecter des informations,
- Réaliser des diagnostics,
- Effectuer des retraitements économiques,
- Choisir et appliquer des méthodes d’évaluation.
Vous ne savez pas où trouvez toutes les informations légales et financières de l’entreprise que vous souhaitez reprendre ? Vous pouvez passer par des sites internet spécialisés qui vous fournissent ces précieuses données, comme Infonet.fr
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6. Rédiger une lettre d’intention et lancer des audits
Après avoir passé toutes les étapes avec réussite (diagnostic, évaluation, business plan), vous avez décidé de reprendre cette entreprise. Lors de cette étape, vous, ainsi que le cédant, pouvez demander à formaliser certains éléments fondamentaux du dossier :
- Le négociant peut notamment vous demander de préciser et d’affirmer vos ambitions avant de vous donner des informations supplémentaires confidentielles.
- Vous concernant, vous avez la possibilité d’obtenir un accord, au moins tacite, sur certains points importants avant de mettre en œuvre des moyens d’étude et de prendre du temps sur la due diligence. Cela vous permettra de vérifier les informations données par le cédant, et de voir si le montant de cession n’est pas surévalué.
La lettre d’intention permet de définir le cadre ainsi que les limites de la négociation. Chaque partie peut alors exprimer ses intentions de manière claire et parvenir à la conclusion d’un contrat.
7. Effectuer un montage juridique
Il existe différentes situations qui permettent de conduire à autant de perspectives de montages juridiques.
Si vous êtes le repreneur d’une entreprise individuelle, vous ne pouvez reprendre que son principal actif, constituant son fonds de commerce. En revanche, si vous reprenez une société, vous serez tenu de choisir entre reprendre son fonds (actif) ou bien ses titres (actif et passif).
Selon l’option que vous choisirez, les conséquences juridiques, fiscales et financières seront différentes ; que l’on se place du côté du repreneur ou bien du côté du cédant. Ainsi, ce choix est un composant essentiel de la négociation qu’il vous faudra traiter, le plus tôt possible et avec tact ; le tout pour ne pas prendre le risque de mettre fin aux négociations avec le cédant.
8. Réaliser le business plan du repreneuriat d’entreprise
Bien que le business plan de reprise paraisse scolaire, il est nécessaire. En effet, il vous permet de vous rendre compte de votre stratégie et de vos objectifs. Il vous oblige notamment à réunir l’information et à vous rendre compte de la réalisation de votre projet, dans le but de vérifier sa viabilité financière. De plus, sans business plan, vous n’aurez pas de financement.
9. Financements et aides au repreneuriat d’entreprise : se poser les bonnes questions
Selon les caractéristiques et les ambitions de votre projet d’entreprise, ainsi que de votre situation personnelle, le financement découlera de plusieurs sources. Trois questions essentielles se poseront alors à vous, elles vous permettront d’optimiser votre stratégie de financement. Les voici :
- Comment vais-je renforcer mon apport personnel financier ?
- À qui vais-je pouvoir emprunter de l’argent ?
- Quelles sont les solutions qui me permettront de garantir l’emprunt bancaire de mon projet de repreneuriat d’entreprise ?
10. Réaliser le protocole d’accord
Le protocole d’accord met en formalité votre accord avec le vendeur. Ce protocole est l’acte juridique ayant le plus d’importance dans l’opération de reprise, pour plusieurs raisons, puisque ce document permet de :
- Traiter généralement tous les points de la négociation, les uns après les autres,
- Fixer les droits ainsi que les obligations de chacune des parties,
- Déterminer les conditions, ainsi que les modalités relatives au projet de reprise,
- Préciser le reste du calendrier des opérations et les actes à réaliser en vue de la réalisation de la reprise.
Ce protocole engage les deux parties à aller jusqu’au bout du processus de reprise d’entreprise.
Cet acte peut concerner la cession des titres (les parts sociales ou les actions) de la société ou bien la cession d’un fonds de commerce. Dans le cas d’un fonds de commerce, l’acte se nomme généralement « compromis » ou « promesse de vente de fonds de commerce ».
11. Exécuter le closing, l’acte de cession et les formalités administratives
Une fois que vous avez signé le protocole d’accord avec le cédant et qu’une notification écrite des investisseurs sollicités garantissant l’attribution de crédits vous a été parvenue, vous aurez la possibilité d’engager de manière définitive et d’activer le processus de reprise d’entreprise irrévocable, en :
- Débloquant des fonds,
- Signant l’acte de cession définitive,
- Réalisant les formalités administratives de reprise de titres de société ou de fonds de commerce.
12. Vivre les premiers mois de la reprise d’entreprise
Suite au repreneuriat, et ce, peu importe le type de votre entreprise ou les modalités du processus de vente, vous aurez de fortes chances de faire face à une période de « flottement ». Pour que cette opération soit une réussite, vous devrez remplacer l’ancien dirigeant dans son rôle, tout en mettant à profit la période de cohabitation. Cette période vous permettra de prendre les mesures qui vous assureront votre rôle de leader, que ce soit auprès des salariés ou bien des personnes extérieures à l’entreprise.