Prello propose un service de co-achat de résidence secondaire en France, et ce, sous forme de société civile immobilière. La start-up francilienne vient de boucler une levée de 13 millions d’euros en vue d’amplifier son portefeuille de biens et d’attirer de nouveaux clients.

Démocratiser l’accès à la propriété d’une résidence secondaire

Prello annonce une levée de fonds de 13 millions d’euros, quelques mois après avoir bouclé une opération de deux millions d’euros. L’opération a été menée par Otium Capital et Axeleo Capital, un fonds spécialisé dans la transformation numérique du secteur de l’immobilier. La participation de business angels a également été de la partie.

La start-up a été créée en août 2021 par Ludovic de Jouvancourt et Sébastien Gal. Leur but ? Lancer un service pour simplifier l’accès à la propriété immobilière. Pour ce faire, ils ont choisi le secteur des résidences secondaires. 

« En moyenne, un Français passe moins de 40 jours par an dans sa résidence secondaire alors qu’il en fait l’acquisition dans son intégralité », précise Ludovic de Jouvancourt, CEO de Prello.

Prello intervient donc sur ce contresens en mettant à disposition un service de co-achat sous forme de société civile immobilière (SCI). Le concept ? Jusqu’à 8 acquéreurs se rassemblent au sein d’une SCI pour mutualiser l’achat d’un bien immobilier. En d’autres termes, « les personnes achètent une part de résidence secondaire », confie le CEO. 

Ainsi, juridiquement parlant, la SCI est propriétaire du bien et les associés bénéficient de parts sociales.

Des règles bien définies par Prello

Chaque part représente 44 nuitées d’occupation. De plus, il est possible de revendre ou de léguer. Les associés ont également un calendrier dynamique permettant de maximiser l’équité. Chacun peut ainsi choisir sa période. 

« Nous avons structuré des règles qui permettent de faire cohabiter deux types de profils : les personnes qui sont dans l’anticipation dans leurs vacances et celles qui sont dans le last minute », explique le CEO. Prello garantit aussi que les personnes auront d’office 75 % des nuitées disponibles au cours des 24 mois suivants.

Afin d’assurer une bonne entente au niveau des disponibilités du calendrier, Prello rapproche des acquéreurs avec des profils complémentaires.

« Nous allons combiner, par exemple, un couple de seniors qui n’est pas forcément très attaché aux pics de saisons avec une famille ayant des enfants scolarisés », détaille-t-il.

Prello : prospection, expertise et conciergerie 

Par ailleurs, Prello se charge de la recherche de biens à vendre. Ces derniers peuvent être rénovés et meublés selon leur état. L’objectif ? Les convertir en « produits de vacances idéaux », mentionne Ludovic de Jouvancourt. 

En amont, les salariés de Prello ont la capacité à « acheter des actifs au bon prix, voire en dessous du prix du marché », ajoute-t-il. 

La start-up propose aussi une expertise sur la structuration juridique pour garantir que les règles d’association, indiquées dans les statuts de la société, soient protectrices des copropriétaires entre eux. En parallèle, Prello se charge de la gestion quotidienne du bien.

Côté business model, les revenus de Prello reposent sur trois sources : 

  • Un prélèvement de 8 % de la valeur du bien immobilier (travaux et ameublement inclus) ;
  • Un prélèvement de 8 % des revenus locatifs issus de la location des nuitées non consommées par les associés ;
  • Et enfin, un abonnement de 99 euros par mois pour la coordination de la conciergerie, payé par ces derniers.

Accélérer le développement commercial et exporter le modèle en Europe 

Prello compte aujourd’hui 30 salariés. La jeune pousse entend recruter de nouveaux collaborateurs, notamment pour la prospection immobilière afin d’élargir le catalogue de biens en vente. 

Actuellement, « l’offre disponible varie entre 15 et 40 biens », souligne le CEO. La suite ? Le second objectif que permettra cette levée de fonds est l’accélération du développement commercial.

Toutefois, Prello a d’autres ambitions, à plus grande échelle ! En effet, même si les règlementations sont différentes en fonction du pays, Prello ambitionne d’exporter son modèle en dehors de l’Hexagone. Le projet est déjà en marche : « nous avons déjà prévu de lancer des propriétés en Espagne dès fin 2022, voire début 2023 », dévoile le CEO.