Luos, une start-up bordelaise spécialisée dans l’open source et les technologies d’applications embarquées annonce la fin d’une levée de fonds plus que réussie. 1,2 millions d’euros, c’est le montant obtenu par Luos grâce à certains business angels et investisseurs comme Michelin Développement, Aquiti Gestion, Bpifrance, Skalepark, Foreis, , Région Nouvelle-Aquitaine, Airbus Développement.

Luos et sa technologie open source en devenir 

Cette start-up c’est Nicolas Rabault, Simon Baudry et Emanuel Allely, qui ont décidé de la lancer en 2018. Mais que fait cette start-up d’origine bordelaise exactement ? Cela fait deux ans déjà que les trois fondateurs développent une technologie d’open source embarquée qui se destine aux développeurs et CTO. Plus simplement, la startup a créé une méthodologie pour simplifier la création et le partage de conteneurs logiciels et d’API (ou Application Programming Interface, qui est un ensemble de définitions et de protocoles qui facilitent la création et l’intégration de logiciels d’applications). Sa nouvelle technologie est d’encapsuler les fonctions hardware et software sous forme de microservices. Conséquemment, chaque appareil électronique aura un ensemble de fonctions qui communiquent et travaillent entre elles, tout en restant indépendantes les unes des autres. On ne le voit pas mais l'électronique embarquée impacte notre quotidien : dans tous les moyens de transports (voitures, avions, transports en commun), dans nos appareils électroménagers, dans nos appareils connectés), il est partout. 

Luos s’adresse donc à des entreprises assez spécialisées, dans des secteurs tels que les nouvelles mobilités, la robotique de service, le smart électroménager…

Les premiers retours de Luos et de sa technologie open source

La start-up tricolore a déjà fait ses preuves en France. Elle a su convaincre des acteurs importants, notamment dans les secteurs pointus de l’aérospatial, de l’IoT, de l’aéronautique et également de la robotique industrielle. Elle compte parmi ses clients des entreprises spécialisées comme Pollen Robotics, 3DiTex, Cala, Nimbl’Bot, etc. 

Les investisseurs qui ont participé à la levée de fond sont très enthousiastes. Jean-François Clédel et Yvan Cantou, les président et directeur général de SkalePark affirment en effet : « Nous avons été séduits par le dynamisme et l’ambition de l’équipe de Luos, et nous sommes convaincus que les solutions qu’ils développent vont révolutionner la manière de concevoir de nouveaux produits électroniques, maintenables et évolutifs (…). Nous espérons pouvoir mettre à profit nos expertises et nos expériences, et sommes fiers de contribuer au développement de cette belle startup.» 

Luos : la start-up développe sa technologie open source d’applications embarquées grâce à cette levée de fonds

La levée de fonds est une réussite et la jeune pousse a déjà en tête ses objectifs futurs. 

À la conquête des États-Unis, de l’Allemagne, de l’Espagne, du Japon et de la Corée du Sud

Nicolas Rabault, l’un des co-dirigeants, en a conscience :  « Leur culture [ aux Etats-Unis, ndlr ] est plus ouverte à l’utilisation d’outils qui optimisent les process de développement de machines. Et le pays pullule de projets d’électronique à forte valeur ajoutée ».

L’objectif principal de la levée de fonds est d’étendre l’activité à l’étranger. Si Luos n’a encore aucun client au-delà du territoire français, c’est pourtant en dehors de nos frontières que ses fondateurs misent tout désormais. Tout particulièrement, c’est outre-Atlantique que la jeune pousse souhaite s’installer et se développer. 

Luos a déjà prévu de se faire connaître en Amérique du Nord, grâce aux accélérateurs reconnus localement. Si La Poste a fait récemment un appel aux jeunes start-up françaises spécialisées dans l’IoT, Luos préfère postuler outre-atlantique. Elle est d’ailleurs candidate à différents concours qui donnent accès à des partenariats technologiques aux États-Unis : le Netva (New Technology Venture Accelerator) et le Starburst, concours spécialisé dans les secteurs aéronautique et spatial. Elle aura alors un label qui lui permettra d’intégrer certaines industries cotées aux États-Unis. Nicolas Rabault affirme alors : « Dans quelques années, l’aéronautique devrait être pour nous un secteur clé. Avec Starburst, on va pouvoir amorcer des discussions auprès de certains grands acteurs bien positionnés aux US ».

Par ailleurs, Luos est déjà au cœur de plusieurs partenariats avec des experts de la Silicon Valley (laboratoires, universités, …,  qui ont des pôles développés de recherches et développement). On peut notamment observer un partenariat avec Freedom Robotics, qui développe un logiciel pour l’industrie robotique.  Luos désire tester et partager certaines de ses fonctionnalités exclusives et innovantes afin d’obtenir des conseils d’optimisation.

Dès que Luos atteindra un revenu minimum de 50.000 euros aux États-Unis, la start-up ambitionne d’ouvrir un bureau à San Francisco.

Le développement de la start-up Luos en interne

La DeepTech embauche à ce jour huit collaborateurs. À court terme et grâce à cette levée de fonds, elle espère recruter dix nouveaux talents. Ceux-ci auront des profils différents : techniques, commerciaux, marketing et customer success.

À plus long terme, les trois fondateurs de Luos visent pas moins de 250 clients en 2022, dont la moitié proviendrait de son activité outre-Atlantique. Côté chiffre, la start-up bordelaise s’attend à obtenir environ 1,5 million d’euros de revenus dans le même délai.