Avec déjà près de 12 millions d’utilisateurs, le réseau social IRL projette de se positionner comme alternative à la fonctionnalité “événement à venir” proposée par Facebook. Ce financement permettra donc à la jeune pousse de traverser les frontières américaines et de consolider son équipe.

IRL, les événements virtuels au cœur de son concept

Créée en 2017 par Abraham Shafi et Scott Banister, la start-up américaine IRL propose un calendrier regroupant les événements prévus à proximité des utilisateurs (concert, exposition, matchs…), via son application.  IRL, qui signifie In Real Life, mise sur un modèle post-covid. En effet, la plateforme tend à aider les gens à partager davantage, en se rencontrant dans la vie réelle.

Certes, le modèle de la start-up a rencontré des difficultés pendant la pandémie de la Covid-19, mais IRL a su remonter la pente en réorientant son offre vers les événements en ligne. Ce point fort lui a donc permis de continuer à séduire les investisseurs. 

IRL catalogue dorénavant les événements virtuels grâce aux applications à l’image de Tiktok. En parallèle, la start-up compte également sur le soutien de ses partenariats avec Playstation, la NBA, Lady Gaga ou encore les universités d’Harvard et UCLA.

Le réseau social séduit de plus bel les investisseurs

Après s’être développé en toute discrétion au cours de l’année 2020, IRL éveille de plus en plus la curiosité de nombreux investisseurs. Son objectif ? Entrer sur le marché mondial. 

L’idée proposée par le réseau social a séduit de nombreux investisseurs. Parmi eux, on retrouve alors le japonais SoftBank ayant investi la somme considérable de 170 millions de dollars. Cette levée de fonds porte ainsi IRL au rang de licorne avec une valorisation de 1,17 milliard de dollars. Au-delà de SoftBank, d’autres investisseurs sont de la partie tels que Dragoneer, Goodwater Capital, Founders Fund ou encore Floodgate.

Toutefois, le réseau social ne génère pas de revenu. En effet, bien que la start-up soit de plus en plus sollicitée, elle n’a pas encore défini son modèle de rentabilité, mais ce n’est pas son principal intérêt. 

Pour cause, IRL souhaite avant tout trouver sa place auprès des jeunes de moins de 18 ans aux États-Unis. C’est sans compter sur le soutien de quelques universités américaines ayant adopté la plateforme. Ces dernières permettent, en effet, à leurs étudiants d’accéder aux événements virtuels et aux discussions de groupe via leur e-mail.

À long terme, IRL prévoit d’essayer une fonctionnalité de groupes payants pour accéder à divers services comme le tutorat ou des cours de musique. La jeune pousse projette aussi de donner la possibilité aux marques de promouvoir des événements sur sa page de découverte principale. « L’objectif est de devenir un super réseau social de messagerie. Nous avons la possibilité de construire un nouveau WeChat, pour le reste du monde », explique Abraham Shafi, CEO et cofondateur d’IRL.

IRL : en vue de devenir le Facebook de la jeune génération

« Nous créons des groupes et des événements pour la génération qui n’utilise pas Facebook. Il se trouve qu’il n’y a aucun autre produit vraiment axé sur cet espace pour la nouvelle génération », précise-t-il. Son ambition se résume à remplacer Facebook pour les plus jeunes qui ne s’en servent pas. 

A contrario, Facebook essaye d’attirer ce jeune public par tous les moyens en proposant des améliorations de sa plateforme ou en copiant les applications du moment qui rencontrent un succès chez les plus jeunes. En effet, ça a été le cas avec le lancement de Lasso, une copie de TikTok, qui n’a toutefois pas perduré. 

La grande majorité des utilisateurs d’IRL actuels sont des adolescents résidant aux États-Unis. Le réseau social envisage néanmoins d’étendre ses services à d’autres pays grâce aux fonds recueillis.