Gourmey lève 10 millions de dollars pour son foie gras de synthèse
La start-up française Gourmey vient de lever 10 millions de dollars en amorçage afin de développer son foie gras de synthèse.
Gourmey est une start-up parisienne qui élabore du foie gras de synthèse. Elle annonce aujourd’hui avoir bouclé un tour de table de 10 millions de dollars pour développer son produit.
Gourmey, la start-up tricolore qui fabrique du foie gras de synthèse
Gourmey, c’est le nom d’une jeune pousse spécialisée dans la viande de culture. Il s’agit de fabriquer des steaks, escalopes, filets et autres produits carnés en laboratoire, à partir de cellules souches.
Créée en 2019, l’entreprise parisienne est aujourd’hui fière de présenter un foie gras de synthèse. L’aliment est le fruit de deux années de recherche.
Pour obtenir ce foie gras de culture, aucune oie n’a été victime de gavage. Les chercheurs de Gourmey ont prélevé des cellules animales dans un œuf, puis ils les ont cultivées en les nourrissant avec les nutriments adéquats. Elles se sont ensuite multipliées pour devenir un produit comestible. Le résultat : un foie gras dont le goût est fort semblable au foie gras classique.
Un amorçage de 10 millions de dollars
Pour perfectionner son foie gras de synthèse et le lancer sur le marché, Gourmey vient de récolter 10 millions de dollars en amorçage. Parmi les investisseurs, on retrouve, entre autres, Point Nine, Air Street Capital, Heartcore, Partech, ainsi que plusieurs business angels.
Avec ce financement, la start-up prévoit de construire une usine au cœur de Paris. D’une surface de 1000 mètres carrés, son but sera de produire de la viande de culture mais aussi de montrer que l’entreprise fabrique ses aliments au plus près des consommateurs. « Ce site sera un pilote pour démontrer que nous sommes capables de produire au plus près des lieux de consommation », a en effet indiqué Nicolas Morin-Forest, cofondateur et PDG de Gourmey.
La jeune pousse compte également élargir son offre en proposant d’autres produits issus de la viande de synthèse. « Au fur et à mesure de notre développement, nous irons sur de nouvelles catégories de produits comme le magret, le filet ou le nugget », a annoncé Nicolas Morin-Forest.
La viande de synthèse, l’aliment écologique du futur
L’impact négatif de la production de viande n’est plus à démontrer. Au niveau mondial, l’élevage est responsable, à lui seul, de 15 % des gaz à effet de serre, selon la FAO, la Food and Agriculture Organization des Nations Unies.
Le fait est que la consommation de viande ne cesse d’augmenter. « La demande de viande va doubler à l’échelle mondiale et nécessiter la production de 250 millions de tonnes en plus d’ici à 2050 », nous apprend Nicolas Morin-Forest. Pour lui, produire de la viande de synthèse est donc indispensable. De plus, cela contribue au bien-être animal.
Certes, l’impact négatif des viandes de synthèse à base de plantes est bien moindre pour l’environnement. Cependant, la majorité des consommateurs ne semble pas s’en être emparé. Avec sa viande de culture, Nicolas Morin-Forest espère donc toucher un public plus large. Il n’est pas le seul à tenter de se faire une place sur ce marché. D’autres entreprises, comme Core Biogenesis, Wildtype ou Merveilloeufs, en ont aussi fait leur cœur d’activité.