La start-up Memo Bank, auparavant nommée Margo Bank, annonce une nouvelle levée de 13 millions d’euros s’ajoutant ainsi à sa dernière levée de 20 millions d’euros, en juin 2020. Son objectif ? Devenir la banque principale des PME à travers la diversification de ses produits bancaires.

Memo Bank, un projet impulsé grâce au confinement 

Memo Bank a lancé son offre aux particuliers en septembre 2020, peu avant la seconde vague de la Covid-19. Un choix que ne regrette pas le CEO de la jeune pousse, Jean-Daniel Guyot, qui garantit viser 4 000 clients d’ici à 4 ans en Europe, notamment des PME aux chiffres d’affaires de 2 millions d’euros. 

Le directeur assure que Memo Bank « connaît une croissance convenable et reçoit de bons échos de ses clients ». Son principal atout ? Proposer de nouveaux produits à ses clients tels qu’un IBAN virtuel favorisant la sécurité des paiements. 

Ces IBAN virtuels masquent l’IBAN principal du client aux destinataires. D’autre part, ils permettent d’identifier la source d’un virement entrant, même si celui-ci ne détient pas de référence. De plus, il est possible d’attribuer un taux de TVA à chaque pays et secteur d’activité y afférent.

L’organisme bancaire met aussi à disposition la création d’autres comptes bancaires sur internet, en plus du premier déjà présent, sans avoir à avertir son banquier. Cette solution permet, entre autres, d’accorder un compte à un pôle de la PME, avec un seuil de dépenses défini. 

Une levée de fonds inattendue

L’entreprise a réussi, en moins de trois ans, à obtenir l’agrément bancaire. Cette approbation lui confère la valeur légale d’une véritable banque et lui permet de se distinguer des néo-banques qui se multiplient chaque fois plus. 

« Nous avons notre propre licence, nous ne sommes pas non plus une néo-banque, ni une fintech », appuyait Jean-Daniel Guyot au cours de sa série A en juin 2020. Par ailleurs, cette levée s’est vue compléter par un tour de table de 13 millions d’euros financés par Serena Capital. Cet investissement, non prévu initialement, tend à soutenir le développement de la start-up.

Devenir la banque principale de ses clients et se développer en Europe 

Après dix mois de services prodigués au grand public, le cofondateur note un bilan positif et compte des clients fidèles. Ces constats encouragent la structure dans le développement de ses produits. « Une banque principale doit proposer bien plus de produits que nous ne le faisons aujourd’hui. De nombreux projets sont déjà en cours de construction (…) », précise Jean-David Guyot. 

Memo Bank, étant une banque hybride au croisement de la banque traditionnelle et des néo-banques, tient compte de ces facteurs afin de répondre précisément aux besoins des dirigeants de PME. Pour ce faire, la start-up instaure une communication constante avec ses clients. Cette pratique, le cofondateur la détient de son expérience avec Captain Train. « Nous arrivions à capter un tiers de nos nouveaux clients grâce au bouche-à-oreille et à obtenir un taux de rétention de 95% »,  indique-t-il. Il souhaite, dès lors, appliquer cela à Memo Bank en France, mais également en Europe.

La jeune pousse commencera donc sa conquête en Europe de l’Ouest, pays par pays.