Après des débuts prometteurs, la plateforme française continue de lutter contre le gaspillage des cosmétiques
Crème visage, huile hydratante, mousse nettoyante et bien plus encore : la jeune start-up part à la chasse aux invendus pour lutter contre le gaspillage
La lutte contre le gaspillage alimentaire gagne de plus en plus de terrain depuis quelques années. Une jeune entreprise tout droit venue de Chartres a décidé de s’attaquer cette fois-ci au gaspillage des produits cosmétiques, lui aussi bien trop important.
Donner une seconde vie aux invendus
Un petit défaut de packaging, une date courte incompatible avec le circuit de vente traditionnel, un surplus de stock ou encore un changement de packaging entre deux collections : autant de raisons qui génèrent du gaspillage dans l’industrie des cosmétiques. Il n’en faut effectivement guère plus pour qu’un produit soit retiré de la vente. Ces caractéristiques n’affectent pourtant en rien la qualité du produit. C’est ce simple constat qui a poussé Noémie Arnal et Logan Favier à créer Greez, une plateforme destinée à vendre ces invendus à prix cassé.
Le principe est simple : chaque mardi à 9h, la plateforme est mise à jour avec les nouveaux produits de la semaine. Ces articles, considérés par les industriels comme des rebuts, sont revalorisés et mis en vente à des prix défiant toute concurrence. Crème anti-âge, gel douche, maquillage, ou encore lait de toilette : les internautes ont le plaisir de découvrir chaque semaine une large sélection de cosmétiques à prix réduit.
La start-up va même encore plus loin dans sa démarche responsable en faisant des dons d’articles d’hygiène et de beauté à des associations. Elle prône par ailleurs le recyclage et le réemploi des produits initialement considérés comme invendables.
Une démarche écoresponsable qui séduit
Le pari était risqué. Et pourtant, il porte déjà ses fruits. Créée il y a tout juste 6 mois, la jeune entreprise est déjà parvenue à sauver plus de 3600 cosmétiques. En renversant 65 % du prix de vente à la marque et en touchant une commission de 35 %, elle a réussi à générer près de 200 000 euros de chiffres d’affaires en un temps record.
Il faut dire que l’offre est alléchante. Des réductions pouvant aller jusqu’à 80 % sur des produits de qualité : il n’en fallait pas moins pour attirer l’attention des consommateurs. Avec son concept dans l’ère du temps, Greez a visé dans le mille pour répondre aux attentes de ces derniers. Alors qu’il est souvent difficile de limiter son impact environnemental avec un petit budget, cette solution permet justement de lutter contre le gâchis tout en faisant des économies.
Un concept à fort potentiel
Il est clair que l’idée a su convaincre bon nombre de consommateurs. Cependant, le chemin reste encore long pour étoffer les partenariats avec les marques. Il est en effet essentiel pour la start-up de parvenir à diversifier au maximum son offre, afin de ne pas lasser les acheteurs potentiels en leur proposant toujours les mêmes produits. Un certain nombre de grandes marques craint certainement que ces ventes d’articles déclassés n’impactent négativement son image de marque. Un fort travail de persuasion reste donc à venir, afin de les convaincre d’intégrer ce type de ventes à leur stratégie commerciale.