Et si les douleurs chroniques n’existaient plus ? Fervente défenseuse de la cause médicale et luttant contre les douleurs chroniques résistantes, Lucine Therapeutics a réussi une levée de 5,5 millions d’euros auprès d’investisseurs français. Un challenge sanitaire qui redonne de l’espoir !

Lucine therapeutics : un challenge dans l’univers médical

Près de 150 millions de personnes sont atteintes de douleurs chroniques en Europe. La douleur est un problème majeur en termes de santé publique. En France, on recense 70 % des patients douloureux ne recevant pas un traitement approprié, et seulement 3 % qui suivent un soin personnalisé. La douleur se positionne alors comme le premier motif de consultation. C’est pourquoi Lucine Therapeutics s’est mise au challenge ! Son objectif : soulager la douleur chronique dans l’intégrité et le respect du patient.

La jeune pousse, fondée en 2017 par Maryne Cotty-Eslous et Aymeric Espérance, a donc décidé d’agir en conséquence. Depuis sa création, elle est parvenue à négocier des contrats de distribution avec des acteurs de l’univers de la santé. Leur détermination est au rendez-vous car la dirigeante, Maryne Cotty-Eslous, prévoit d’atteindre son objectif mais également de devenir « un grand acteur mondial ». Son plan d’attaque : attirer l’attention des laboratoires et des sociétés d’assurances sur les solutions mises en place par Lucine Therapeutics. L’équipe travaille ainsi sur la conception de plusieurs applications qui se confrontent à des pathologies telles que l’endométriose, le diabète, ou encore le burn-out.

Les DTx au centre du progrès médical

Les DTx désignent les « digital therapeutics » ou plus communément les thérapies numériques. Ces thérapies permettent aux patients de bénéficier de solutions digitales et de nouveaux logiciels. Ces nouvelles méthodes se destinent ainsi à prévenir et traiter certaines maladies et troubles du comportement.

Lucine Therapeutics s’est donc introduite dans ce secteur des plus innovants à l’échelle mondiale. Ces nouvelles thérapies numériques sont testées, évaluées, contrôlées et les résultats sont encourageants. Leur fonctionnement consiste à améliorer l’état de santé des personnes intéressées en leur permettant de mettre en place des protocoles pour produire des endorphines, un anti-douleur naturel. En parallèle, les dernières recherches américaines sur le sujet sont concluantes. Elles démontrent, en effet, que ces DTx agissent sur l’architecture du cerveau en délivrant des bénéfices à long terme et sans dépendance.

Une levée de 5,5 millions pour accélérer le projet de Lucine Therapeutics

La mise au point de cette thérapie digitale a séduit quelques partenaires, dont Héméra (accélérateur bordelais de start-up), BPI France, BNP Paribas Développement, Aquiti, ou encore Irdi Soridec Gestion. Ces entités ont donc décidé de participer à la levée de fonds de 5,5 millions d’euros. 

De fait, la solution de Lucine est déjà à un stade encourageant. Aujourd’hui, c’est une application mobile qui permet de mesurer la douleur ressentie à travers des moyens d’intelligence artificielle et de reconnaissance faciale. Ces dispositifs sont donc conçus pour proposer des procédures thérapeutiques personnalisées (cognitives et comportementales) et des solutions faisant appel à la réalité virtuelle.

Un futur plus que prometteur pour l’avancée médicale

Maryne Cotty-Eslous, la jeune dirigeante, siège au Conseil national du Numérique depuis deux ans déjà. Son implication et son ambition sont le fruit de son expérience personnelle puisqu’elle est elle-même sujette à des maux récurrents. Les résultats des dernières études renforcent son choix : le marché DTx devrait se développer de 21 % par année. Cette croissance considérable générerait un chiffre d’affaires mondial de 9 milliards de dollars d’ici 2025. 

Actuellement, la jeune Lucine est en cours de développement au Canada. Son avancée est prévue sur une période de cinq ans, la dernière levée de fonds est donc d’un grand soutien. Ce projet de grande envergure projette de placer chaque produit sur le marché avec une étiquette « Dispositif Médical classe II ». Il devra alors avoir donné lieu à deux études pilotes et deux études cliniques de validation. En amont, un comité éthique indépendant accompagne chaque projet, et le programme de recherche a déjà été présenté à l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé).