La solution d’épargne salariale Epsor en quête des grands groupes
Epsor, qui donne des conseils pour investir son épargne salariale, boucle une levée de fonds de 20 millions d'euros et s'adresse désormais aux grands groupes.
Epsor est une start-up française dont l’objectif est d’aider les employés à placer leur épargne salariale. Pour ce faire, elle a développé une solution numérique. Elle annonce avoir concrétisé une levée de fonds de 20 millions d’euros afin de continuer à améliorer sa plateforme et s’adresse à présent aux grandes entreprises.
Conseiller les salariés dans leurs placements
De nombreuses entreprises offrent la possibilité à leurs employés de placer une partie de leurs économies dans ce qu’on appelle des plans d’épargne salariale. Il s’agit de dispositifs leur permettant de bloquer leur argent sur des comptes, à plus ou moins long terme, dans le but de percevoir des bénéfices a posteriori.
Ces dispositifs financiers ont leurs avantages, tant pour les employeurs que pour les employés. Cependant, leur fonctionnement est bien mal connu. D’après un sondage d’OpinionWay de mars 2020, environ deux tiers des salariés trouvent que ces plans sont difficiles à comprendre. Pire, près de la moitié des salariés se sent incapable d’effectuer des placements de manière autonome.
Face à ce constat, en 2017, Julien Niquet et Benjamin Pedrini ont créé Epsor. Leur objectif ? Développer une plateforme à destination des employés qui les aide à placer leur épargne. Comment ? D’un côté, en négociant des contrats d’épargne salariale avec les entreprises. De l’autre, en fournissant aux collaborateurs de ces entreprises des conseils et des explications sur les différents supports d’investissement. Grâce à Epsor, les employés peuvent alors placer leur épargne salariale en toute connaissance de cause.
La solution va même plus loin, puisqu’elle propose également aux salariés de réaliser ces placements directement depuis la plateforme. Cette dernière est d’ailleurs aussi disponible sur une application mobile. Tout est donc pensé pour faciliter la gestion de l’économie salariale des collaborateurs.
Encourager l’investissement social et écologique
Par ailleurs, via sa plateforme, Epsor encourage les salariés à destiner leur argent aux projets qui œuvrent pour l’écologie ou le bien social. « On vient faire de la pédagogie pour expliquer qu’investir sur une thématique sociale ou environnementale ne veut pas dire renier forcément sur la performance », explique Julien Niquet.
Toutefois, pas question d’obliger les salariés à investir dans ces projets socialement responsables. « Notre philosophie est de laisser l’épargnant libre sur ses placements », précise le cofondateur d’Epsor. Il ajoute néanmoins que la fintech « a une sensibilité forte sur ces sujets depuis le début » et que son but « est aussi d’avoir une autre approche de la performance, qui soit plus subjective et qui soit le reflet de ce que souhaite l’épargnant, qu’il recherche avant tout un rendement financier ou un impact positif ».
Levée de fonds de 20 millions d’euros pour Epsor afin d’aider les employés des grandes entreprises à placer leur épargne salariale
Aujourd’hui, plus de 40 000 épargnants et 400 entreprises utilisent la solution numérique d’Epsor. Afin de poursuivre son développement, la fintech vient de lever 20 millions d’euros. Parmi ses investisseurs, on retrouve Gaia Capital Partners et Augmentum Fintech. Les fonds Partech et BlackFin Capital Partners lui ont également renouvelé leur confiance.
Avec ces financements, les deux fondateurs ambitionnent d’arriver à 100 000 épargnants. Pour y parvenir, la start-up prévoit de recruter abondamment, notamment dans les départements commercial et technologique. Elle compte aussi cibler les grands groupes.
« Les marchés de l’épargne salariale et de l’épargne retraite en France sont énormes et en forte croissance. Grâce à cette nouvelle augmentation de capital, notre ambition est de continuer notre développement et d’accélérer sur le segment des grandes entreprises suite au succès rencontré notamment auprès des ETI françaises », conclut Julien Niquet.