La technologie de la start-up parisienne Kinetix met le motion capture à portée de n’importe quel smartphone. Comment ? En simplifiant le processus de création de contenu 3D via le deep learning. Cette levée de 11 M$ permettra à la pépite d’accélérer sa croissance et d’étendre ses opérations et sa portée commerciale.

11 millions de dollars en seed pour Kinetix 

Les fondateurs de Kinetix, Yassine Tahi et Henri Mirande, ont levé 11 millions de dollars en seed. Leur projet ? Transformer les vidéos en avatars au sein des métavers. Et convaincus, des investisseurs rejoignent cette aventure à leur côté. La plateforme développée par la start-up permet de créer des avatars et des animations en 3D à partir de séquences vidéo. 

L’opération a été menée par Adam Ghobarah (Top Harvest Capital et ancien de Google Ventures), avec la participation de The Sandbox, Zepeto, Sparkle Ventures, ainsi que de Xavier Niel et du fondateur d’After Effects.

« Kinetix s’est immédiatement démarqué pour la qualité des fondateurs, la qualité de la technologie d’apprentissage automatique et l’étendue de l’opportunité de l’IA sans code dans la vidéo et le Web3 », indique Adam Ghobarah.

Kinetix, une solution “no code” et des personnages en 3D

La solution de Kinetix est « no code ». Elle utilise l’IA pour créer des rendus 3D à travers des séquences vidéo. Les éléments ainsi obtenus en 3D peuvent ensuite être exportés dans des univers virtuels. 

« Ce que nous fournissons, c’est une plateforme création de contenu généré par les utilisateurs pour le métavers », précise Yassine Tahi, le CEO de Kinetix. 

Autrement dit, elle tend à aider les créateurs à raconter des histoires avec des personnages en 3D. La start-up va également lancer une plateforme de NFT pour qu’ils puissent monétiser leurs contenus.

Et pour cause, la croissance explosive des mondes virtuels requiert un besoin de plateformes intuitives afin de créer du contenu 3D et de monétiser ce contenu. C’est donc là qu’entre en jeu Kinetix avec sa technologie alimentée par l’IA

Un processus facilité qui séduit à grande échelle 

La création 3D n’est donc plus une tâche complexe grâce à Kinetix. En effet, le processus est plutôt simple, les créateurs doivent :

  • Télécharger des clips vidéo ;
  • Y intégrer des actifs de la bibliothèque Kinetix (d’Adobe Mixamo et de Ready Player Me) ;
  • Choisir leur design ;
  • Et enfin ils obtiennent une identité au rendu 3D.

En collaboration avec The Sandbox et ZEPETO, Kinetix booste le contenu que l’utilisateur génère sur Web2 et Web3. Cela permet d’avoir de nouvelles formes d’expression dans les métavers existants et futurs.

Le système a deux missions principales :

  • Favoriser l’engagement ;
  • Et mener à l’essor de nouvelles catégories de contenu produit par l’utilisateur.

« Notre collaboration avec Kinetix est très excitante, la promesse de leur technologie est de faciliter la création d’animations d’avatar riches à partir de n’importe quelle capture vidéo, contribuant ainsi à définir l’avenir de l’expression numérique et sa monétisation sur le Web3 », se réjouit Sébastien Borget, co-fondateur et COO de The Sandbox.

Les applis se basant sur des avatars connaissent un succès grandissant

Kinetix a été créée en 2020 et compte actuellement une trentaine de collaborateurs. Les créateurs de contenu sur les réseaux sociaux et les jeux vidéo free-to-play (tels que Roblox) font partie de sa segmentation marketing. 

Kinetix envisage également de mettre sa solution à contribution des producteurs souhaitant diffuser « des films, des concerts, des chorégraphies et des jeux vidéo dans les mondes virtuels ».

Selon Data.ai, les téléchargements d’applications sociales basées sur les avatars (Zepeto, Bud, Oasis…) ont triplé au cours des deux dernières années. 

Enfin, concernant le métavers Roblox, il s’est positionné comme l’appli n°1 pour les dépenses mondiales des consommateurs sur les mobiles en 2021, en récoltant près de 4,5 milliards de dollars.