Core Biogenesis, 10M€ pour enclencher son industrialisation
Core Biogenesis produit des molécules clés essentielles au développement de thérapies cellulaires pour combattre cancers et maladies neurodégénératives.
La jeune BioTech Core Biogenesis, fondée en 2020 par Alexandre Reeber et Chouaib Meziadi, conçoit des molécules clés primordiales au développement de thérapies cellulaires dont l’usage vise à combattre les cancers et certaines maladies neurodégénératives. Pour passer au stade de l’industrialisation, la jeune pousse vient de boucler un tour de table de 10 millions d’euros.
Core Biogenesis, en phase de commercialisation…
Un an après avoir levé 2,6 millions d’euros en amorçage, la BioTech Core Biogenesis annonce un second tour de table. L’opération a été menée par XAnge (investisseur historique), Blue Horizon Ventures, Entrepreneur First, Thia Ventures et plusieurs business angels.
Grâce à cet investissement, Core Biogenesis ambitionne de passer à l’échelle industrielle. Pour y parvenir, elle prévoit la construction de sa première usine dans le Grand-Est, près de Strasbourg. « Il s’agit d’un tour de table rapide, qui va permettre de construire une usine et de recruter. L’objectif sera ensuite de vendre le produit et de déployer de nouvelles usines ».
« Au cours de l’année passée, nous avons travaillé sur notre R&D et développé une petite ligne de production afin de créer des échantillons pour nos clients », informe Alexandre Reeber, co-fondateur et CEO de la société.
L’utilité du concept n’est plus à démontrer, la jeune pousse vise la production de kilos de molécules lorsqu’elle commencera leur commercialisation, en 2023. Autre défi de taille que se réserve la start-up : recruter de nouveaux talents, notamment des profils seniors aux postes de direction et de production.
…malgré un début mitigé
Fondée en mai 2020 par le Dr. Chouaib Meziadi et Alexandre Reeber, Core Biogenesis est une société spécialisée dans la production des molécules cytokines. Ces dernières permettent de booster le traitement de certaines maladies.
« Ils modifient génétiquement les plantes pour produire un maximum de ces molécules cytokines », précise Alexis du Peloux, Venture Capital chez XAnge.
À ses débuts, Core Biogenesis voulait aussi s’attaquer au marché de la viande de synthèse. La jeune pousse a toutefois préféré abandonner ce domaine. « Il y a déjà beaucoup de choses à faire sur la thérapie cellulaire, nous avons décidé de nous concentrer sur ce marché. Et même dans les thérapies cellulaires, nous avons dû abandonner certains segments », confesse le CEO.
Core Biogenesis travaille dorénavant sur des molécules utilisées dans les thérapies se dédiant aux cancers et aux maladies neurodégénératives (Alzheimer et Parkinson).
Core Biogenesis, une ambition : réduire le coût des thérapies cellulaires
Depuis près d’un an, la jeune pousse exploite la recherche et le développement de sa solution. La BioTech a conçu un système permettant de produire des facteurs de croissance à un coût plus bas que les solutions d’ores et déjà existantes. Il s’agit d’une substance favorisant la multiplication des cellules d’un organisme ou, a contrario, la réduisant.
Ces facteurs jouent un rôle essentiel dans le processus de reproduction des cellules et, par la même occasion, des thérapies cellulaires. Celles-ci consistent à soigner un organe ou un organisme en y injectant des cellules saines pour pouvoir remplacer les cellules défectueuses.
Par ailleurs, plusieurs de ses découvertes sont en attente de confirmation d’un brevet. Core Biogenesis veille donc à rester discrète sur sa méthode. « Nous avons identifié trois gènes clés dans le mécanisme de défenses des plantes, qui réduisent l’activité de la plante , mais augmentent son rendement », explique Alexandre Reeber.
La start-up peut donc produire une grande quantité de facteurs de croissance en un temps réduit comparé aux solutions déjà sur le marché. Cela lui permet ainsi de réduire le coût de production.
« Aujourd’hui, notre produit est environ dix fois moins cher que ceux proposés sur le marché, mais nous visons une baisse des coûts encore plus importante », termine Alexandre Reeber.