Jolt Capital investit 24 millions d'euros dans la medtech française BioSerenity
L'entreprise BioSerenity est sauvée de la liquidation grâce à Jolt Capital grâce à un investissement de 24 millions d'euros.
Jolt Capital a investi 24 millions d'euros pour aider BioSerenity, une entreprise française de la French Tech 120 qui propose des dispositifs médicaux et des logiciels pour le diagnostic et le suivi en électroencéphalographie. Présentation du parcours de BioSerenity ainsi que des opportunités futures qui s'offrent à elle.
Présentation de BioSerenity
BioSerenity, créée à Paris en 2014, est une start-up spécialisée dans le développement de dispositifs médicaux et de logiciels en électroencéphalographie.
Son produit principal, le « Neuronaute », est un vêtement intelligent associé à un bonnet, équipé de capteurs biométriques. Connecté via Bluetooth à un logiciel de téléinterprétation, le Neuronaute offre un accès simplifié à l'activité cérébrale, particulièrement utile pour le diagnostic et le suivi des patients épileptiques. L'entreprise a également élargi son domaine d'application aux troubles du sommeil.
En 2019, malgré un début prometteur et une croissance rapide, BioSerenity a souhaité enrichir son offre matérielle et logicielle en proposant un service en direct.
La société BioSerenity, qui compte actuellement 19 centres spécialisés en France et emploie 300 salariés entre les États-Unis et la France, a deux actionnaires principaux : Jolt Capital, qui détient la majorité des parts et continuera à le faire, et Vincent Marcel, nommé nouveau PDG de l'entreprise.
Une medtech trop gourmande ?
Pour diversifier ses activités, l'entreprise a acquis environ soixante cliniques aux États-Unis. Cependant, en 2020, en raison de la pandémie de Covid-19, ces cliniques étaient vides, mettant l'entreprise dans une situation financière difficile. En août dernier, BioSerenity a été placée en redressement judiciaire. Trois mois plus tard, le 13 novembre, elle annonce sa reprise par Jolt Capital, une société française de capital investissement spécialisée dans la deeptech en Europe, pour 24 millions d'euros.
« Lorsque BioSerenity a été placée en redressement judiciaire, nous avons été avertis de l’opportunité par nos avocats. C’est une excellente société, avec un socle propriétaire de technologies de pointe éprouvé et qui a déjà très bien pénétré le marché français » détaille Jean Schmitt. Il affiche néanmoins l'objectif de cette reprise : revendre ultérieurement BioSerenity une fois que la société sera dans une meilleure forme. Son ambition est que la valorisation soit située entre 100 et 150 millions d'euros.
Selon Vincent Marcel, la stratégie initiale de l'entreprise était solide, mais des problèmes de timing et de choix de marché ont conduit à des difficultés. Bien que les cliniques aux États-Unis aient été revendues, celles en France, où BioSerenity possède 19 centres spécialisés en électrophysiologie et diagnostic des troubles du sommeil, sont restées sous sa propriété.
Réussir la commercialisation et monétiser les données de santé recueillies
Avec cette nouvelle injection de fonds, l'entreprise aspire à redémarrer sur de bonnes bases. BioSerenity dispose d'une petite usine de production à Troyes. Par conséquent, les fonds pourraient également être utilisés pour accroître sa capacité de production afin de répondre à la demande croissante lors du lancement commercial.
En ce qui concerne les perspectives de l'entreprise, Vincent Marcel est d'avis que les équipes de recherche et développement ont travaillé sur un trop grand nombre de produits. Il exprime l'intention de revoir la feuille de route, d'examiner attentivement tous les projets en cours et de se concentrer sur ceux qui semblent avoir le plus grand potentiel.
De plus, dans un avenir proche, il envisage de tirer profit de la masse importante de données et d'informations sur les examens d'électroencéphalographie stockée depuis 2014 en vue de les monétiser