Aria lève 4 millions d’euros pour sa solution de paiement
Aria a développé une solution assurant aux indépendants et aux freelances d'être payés en 24 heures. Elle vient de lever 4 millions d’euros.
Aria avance les fonds aux entreprises, sur le modèle du Buy Now, Pay Later, pour que celles-ci payent plus rapidement leurs prestataires indépendants. La start-up vient de réussir une levée à hauteur de 4 millions d’euros en capital risque ainsi que 8 millions d’euros en dette.
Aria, un financement pour favoriser les paiements des freelances
Les travailleurs en freelance sont souvent sujets à des retards de paiement. « Les freelances travaillent souvent avec de grandes entreprises qui ont des délais de paiement, qui doivent elles-mêmes attendre d’être payées par leurs fournisseurs et qui ne sont pas capables de s’adapter », explique Clément Carrier, le cofondateur d’Aria. Il était lui-même confronté à cette problématique par le passé, en tant que data scientist indépendant.
En ce sens, la fintech française a déployé une solution qui propose un revenu stable pour les indépendants et les freelances. C’est sans compter sur le soutien financier d’Otium Capital et de quelques business angels qu’elle vient de lever 4 millions d’euros.
Grâce à l’opération, la pépite fondée en 2019, pourra :
- Permettre aux entreprises de rémunérer leurs freelances en 24 h ;
- Les aider, par la même occasion, à se démarquer dans un contexte de pénurie de talents.
Parmi ses clients, la pépite tricolore compte des sociétés telles que SThree, Kokoon, Comet, Medelse, ou encore Proprioo.
Soutenir les avances de paiement
À cette levée de fonds, s’ajoute une levée de dette à hauteur de 8 millions d’euros, portant ainsi le capital de la start-up à 12 millions d’euros. L’objectif ? Permettre à la fintech de soutenir les avances de paiement.
Par la suite, les entreprises effectuent leur remboursement, moyennant une commission sur chaque paiement (entre 1 % et 4 %) ainsi qu’un frais fixe par freelance, compris entre 5 et 20 euros en fonction des entreprises.
Aria garantit donc les délais de paiement. Au début, elle proposait les avances directement aux indépendants, en leur payant un salaire fixe. Elle a dorénavant décidé de se tourner vers l’employeur.
Aria, une solution complémentaire aux néobanques
En France, il y a près d’un million de freelances, dont la moitié en région parisienne. Certes, des néobanques proposent des services similaires destinés aux petites structures, mais, Aria entend se positionner comme une offre complémentaire aux néobanques. Elle cible notamment les freelances aux petits revenus.
« Aria apporte une réponse à la fois innovante et concrète à un enjeu économique fort qui fragilise les talents et affecte la compétitivité des entreprises », explique Jérémie Bordier, Venture Partner d’Otium Capital.
Toujours selon lui, « accompagner cette jeune société portée par des fondateurs avec une vision claire et des valeurs affirmées constitue donc une opportunité rare de mêler investissement et impact ».