Successeur de la domotique, le smart building, ou bâtiment intelligent, intègre les nouvelles technologies à ses infrastructures et séduit de plus en plus d’entreprises. Grâce à la création d’un large réseau électrique interne, les équipements de l’entreprise sont interconnectés. Ils s’adaptent ainsi aux usages des différents collaborateurs tout en garantissant leur sécurité ainsi que le respect de l’environnement. Ses objectifs se déclinent au pluriel et touchent aussi bien les usagers de la structure que les professionnels chargés de sa maintenance. Alors, pourquoi faire entrer cette construction durable du futur dans la sphère professionnelle ? 

Le smart building, c’est quoi ? 

Le smart building, ou bâtiment intelligent, est une nouvelle construction interconnectée qui prend vie grâce aux nouvelles technologies. Habitation privée ou structure professionnelle, ce nouveau type de construction peut avoir plusieurs fonctions et s’adresser à plusieurs publics types. De plus en plus appréciés des entreprises, ces néo-bureaux sont-ils sur le point de devenir la nouvelle norme ? 

Quels sont ses intérêts ? 

Les smart buildings font partie des néo-logements durables. Ils participent dès lors à l’effort global de vigilance accrue quant à la consommation énergétique des édifices. En ce sens, les structures sont conçues pour être moins énergivores. 

Ces bâtiments répondent donc à des problématiques environnementales, mais pas que. En effet, parmi les grands intérêts prêtés à ces bâtiments intelligents, trois autres sont à noter : 

  • l’augmentation du confort des travailleurs 
  • l’optimisation de la sécurité dans l’ensemble de l’enceinte
  • la simplification de la maintenance du bâtiment

Au niveau technique, comment ça marche ? 

Pour comprendre le smart building, il faut revenir à sa base, le smart grid. Ce réseau électrique intelligent connecte les différents systèmes électriques d’un même espace afin de créer une interconnexion globale. Avec cette installation, les technologies, si différentes soient-elles, peuvent communiquer et fonctionner ensemble. 

Ainsi, grâce à la combinaison de l’IA (intelligence artificielle), l’IoT (internet des objets), de la GTB (gestion technique du bâtiment), de la biométrie, et d’autres technologies, différents dispositifs peuvent venir révolutionner l’environnement de travail d’antan. En résumé, l’idée globale est de créer une intercommunication des différents équipements du bâtiment. 

Parmi les principaux outils présents dans les smart buildings, on retrouve alors : 

  • la reconnaissance vocale et visuelle, 
  • des commandes tactiles au sein du bâtiment connecté,
  • des capteurs permettant de mesurer certaines normes sanitaires (taux d’humidité, de CO2, taux d’occupation),
  • la mise en place de panneaux solaires photovoltaïques… 

Personnalisation des besoins des employés 

Parmi les principaux objectifs du smart building, on retrouve l’optimisation du confort de ses utilisateurs. Ce point fait partie des préoccupations phares des entreprises de plus en plus attachées au bien-être de leurs salariés. En effet, la tendance actuelle se tourne davantage vers le bonheur des différents collaborateurs que vers un besoin grandissant de productivité. Tout simplement, car un employé heureux sera davantage productif. De fait, les méthodes managériales tendent à changer allant de pair avec une optimisation de l’environnement de travail des travailleurs. 

Le smart building au service du bien-être au travail

Les technologies intégrées dans le bâtiment connecté assurent un confort optimal aux membres du smart building tout en contrôlant la consommation d’énergie du bâtiment simultanément. 

Mais, les besoins des différents membres peuvent aussi être personnalisés, et c’est là tout l’intérêt des smart buildings. L’autonomie du bâtiment permet à ses utilisateurs d’interagir avec certains de ses équipements. Ils peuvent, par exemple, augmenter ou baisser la lumière d’une pièce grâce aux manettes de contrôle connectées, selon leurs propres besoins. 

Le juste équilibre entre la personnalisation et l’intérêt général

Si les employés peuvent moduler à leur convenance certains paramètres, ils ne peuvent le faire que dans la limite des règles de bons usages et des mesures internes à leur établissement de travail.

Étudions le cas d’une libre modulation des systèmes de réchauffement et refroidissement de l’air ambiant. L’une des limites pourrait être l’impossibilité de mettre le radiateur sur trente degrés en plein hiver pour pouvoir se promener en débardeur au sein de l’édifice. Cette possibilité s’opposerait effectivement directement aux mesures à respecter en environnement professionnel pour préserver le confort des autres employés, mais aussi l’environnement

Ainsi, de la généralisation des règles d’usage, on passe à une personnalisation qui s’inscrit dans une différenciation des besoins des salariés et dans une visée de bien-être au travail globale. 

Inscription dans une démarche éco responsable

Les entreprises qui adoptent le smart building s’impliquent également dans une démarche éco responsable. De fait, l’un de principal atout de ce type de bâtiment connecté est de réduire son empreinte carbone. En plus de son inscription dans une démarche RSE, l’entreprise concernée par le bâtiment intelligent peut enclencher de véritables économies grâce à la diminution de sa consommation d’énergie

Réduction des pertes énergétiques 

L’omniprésence des nouvelles technologies permet d‘optimiser la consommation d’énergie de l’ensemble du bâtiment. De plus, cette vigilance n’est pas ponctuelle mais permanente grâce à une adaptation simultanée aux besoins des individus présents, évalués grâce à des capteurs. Les besoins énergétiques de l’ensemble du bâtiment s’adaptent alors à des besoins réels et non supposés, ce qui permet d’en réduire drastiquement les coûts. 

En application, on peut penser à un système de régulation de la température du bâtiment en fonction de son taux d’occupation. En été par exemple, une pièce vide aura moins besoin de climatisation qu’une pièce complètement pleine, le taux d’occupation réchauffant l’espace. 

Smart building : un bâtiment passif et actif 

Les smart buildings s’inscrivent dans une démarche globale de préservation de l’environnement qui rejoint les objectifs de la RSE. Si cette optimisation active est largement rendue possible par les technologies citées préalablement, d’autres moyens sont également mis en œuvre. Ces derniers sont considérés comme passifs car ils restent statiques et ne sont pas connectés. Leur rôle reste toutefois primordial dans la réduction de l’empreinte carbone d’un édifice. 

Parmi les techniques passives, on retrouve ainsi l’utilisation de certains matériaux (bois, béton…) isolants pour la construction. Leur recours entraîne alors une baisse de consommation de l’ensemble de la structure. On peut aussi citer la mise en place de panneaux solaires pour favoriser une autoconsommation.  

Voici un exemple de la nécessité de combiner des éléments actifs et passifs dans une construction de smart building : la mise en place d’un régulateur de lumière qui s’adapte à la lumière naturelle au fil de la journée. 

La mise en place de cette technologie qui est active car variable et changeante selon l’état des rayons du soleil, est un premier pas. Seulement, travailler dès la construction du bâtiment à l’optimisation de son orientation pour maximiser la réception de la lumière naturelle et réduire les besoins en lumière artificielle, est une étape passive qui peut tout changer. En effet, allier ces deux éléments qui sont complémentaires permet d’optimiser les économies d’énergie de la structure au maximum. L’actif et le passif doivent ainsi fonctionner de paire pour accentuer les effets du smart building

Le smart building s’engage pour l’environnement 

Le smart building est un bâtiment impliqué à 100 % dans la protection environnementale. Cela signifie que sa structure et sa politique interne doivent fonctionner comme un ensemble. Ainsi, l’introduction des systèmes électroniques d’autogestion et d’interconnexions dans le bâtiment ne suffisent pas sans une démarche globale de préservation de l’environnement et une remise en question totale et globale de toutes les pratiques de l’entreprise.  

Par exemple, à quoi rimerait un smart building engagé dans la réduction de l’empreinte carbone de l’entreprise mais qui mettrait à disposition de ses employés des lots de couverts en plastique à usage unique ? Ici, l’entreprise revendique une certaine position dans un combat écologique tout en utilisant des pratiques paradoxales qui pourraient même créer un bad buzz autour d’un greenwashing supposé.   

Optimisation de l’image de marque de l’entreprise

Une entreprise se targuant d’avoir choisi le smart building comme nouveau bureau sera directement plus attractive pour ses futurs collaborateurs. En dehors de l’intérêt accru pour la nouveauté, les travailleurs sont de plus en plus attachés aux valeurs de leur future entreprise, à son éthique.

Travailler pour une structure en adéquation avec ses propres engagements devient donc une préoccupation majeure et une motivation supplémentaire pour les travailleurs. En effet, l’appartenance à ce type d’entreprises renforce le sentiment de fierté de l’employé et par conséquent son lien et son attachement envers son entreprise. 

Optimisation de la sécurité des employés avec le smart building

Le smart building assure une sécurité optimale à l’ensemble de ses résidents. En effet, la gestion en temps réel des différentes infrastructures et équipements de l’édifice permet aux techniciens intervenant sur la maintenance de suivre en direct les possibles dommages qui peuvent impacter l’état des équipements et par conséquent, la sécurité des personnes qui fréquentent la structure. 

Les experts intervenant sur la réparation et le suivi de tous ces outils ont alors la possibilité de faire preuve d’anticipation à la moindre suspicion de dysfonctionnement. Ils peuvent également mener à bien des réparations de maintenance à distance en faisant appel aux nombreuses technologies. 

D’autre part, les occupants du bâtiment intelligent profitent aussi d’une sécurité renforcée. Comment ? Grâce aux technologies de contrôle de l’accessibilité au bâtiment : systèmes de reconnaissance vocale ou visuelle, badges, saisie de l’empreinte digitale… L’accès au bâtiment est automatisé et protégé. Les résidents peuvent alors y venir à des horaires plus libres, ce qui suit les nouvelles tendances de travail et permet une plus grande flexibilité aux employés, et ce, dans un cadre sécurisé.