L’e-santé au cœur d’une alliance prometteuse en France
Sanofi, Capgemini, Generali et Orange dévoilent la création d’une société commune en France. Une ambition qui renforcera le positionnement français en e-santé.
Ce projet allie le savoir-faire scientifique à l’investigation technologique de France et d’Europe. Il s’inscrit également dans un contexte de création et de réalisation. À l’œuvre, Orange, Capgemini, Sanofi et Generali, toutes rassemblées avec l’objectif commun de propulser la croissance de solutions rationnelles et de les proposer sur le marché. En amont, une somme initiale de 24 millions d’euros s’est greffée à ce programme d’e-santé.
La fusion enrichissante des expertises de la santé et du numérique
Sanofi, Capgemini, Generali et Orange ont dévoilé la création d’une “société commune” en France. Cette association vise à complémenter leurs expertises dans les secteurs de la santé et du digital. “L’ambition est d’accélérer le développement de solutions concrètes en matière de santé et leurs mises à disposition sur le marché au bénéfice des patients”, expliquent les quatre compagnies dans un communiqué.
Le projet fait alors état d’une plateforme numérique et d’un “lieu physique” à Paris, souligne le communiqué. Il répond à la démarche "PariSanté Campus", introduite en décembre 2020 par le président Emmanuel Macron. Cette directive tend ainsi à créer un "lieu de convergence" relatif à la santé numérique. L’objectif est de parvenir à "placer la France au cœur de l’innovation européenne", relève Paul Hudson, directeur général de Sanofi.
Une alliance riche d’un investissement conséquent
Par ailleurs, le groupe pharmaceutique Sanofi, le spécialiste des services informatiques Capgemini, l’assureur Generali et l’opérateur télécoms Orange se basent sur un investissement initial de 24 millions d’euros. “Ce projet d’une ampleur unique en Europe rassemblera les meilleures expertises scientifiques et technologiques françaises et européennes, qui disposeront d’une plateforme numérique et d’un lieu physique à Paris”, relate le communiqué.
Ce projet se construit également sur trois facteurs clés :
- La mise en commun des technologies, des expertises et des données des fondateurs avec des jeunes entreprises choisies au préalable. Cette collaboration se fera tout en respectant un certain cadre éthique et responsable. Elle appuiera des solutions numériques garantissant la qualité, la cybersécurité, l’accessibilité et la productivité des soins de e-santé.
- La pluridisciplinarité. Les sociétés fondatrices la représenteront mais également leurs partenaires et une centaine de start-up françaises et européennes, acteurs de la santé, de la technologie et de l’assurance. De plus, des hôpitaux publics et privés, des associations de patients, des régulateurs et des universités se joindront à cette innovation.
- Le développement de solutions tangibles dans l’optique de bâtir la santé de demain. Cette concrétisation se conçoit de l’idée jusqu’à la mise à disposition des solutions aux patients et aux professionnels de santé.
Le développement d’un projet e-santé européen sur deux ans
D’une part, les fondateurs projettent que la plateforme soit opérationnelle en juin 2021. Elle repose sur un "institut" capable de fédérer des experts, des institutions, des écoles, des universités et des hôpitaux. De là naît alors l’e-santé.
D’autre part, le "lieu physique", lui, est prévu pour décembre 2021. Il se situera au sein de Paris même. Il se distinguera aussi par un laboratoire créatif, un Fab Lab, un Data Lab et un Living Lab. Cette conception permettra alors aux patients et aux professionnels de santé d’évaluer les solutions en voie de développement. Ce “laboratoire créatif” sera harmonisé par un "laboratoire économique et éthique" en charge de régir les litiges juridiques quant à la protection des informations médicales, à titre d’exemple.
“La force de cette alliance est que l’ensemble de cet écosystème se concentrera en même temps sur quelques thématiques ciblées, ce qui limitera la dispersion des énergies et renforcera les chances de réussite et de création de valeur”, appuient les promoteurs du projet. Les investigations se focaliseront sur des thématiques précises pour une ou deux années. Ces recherches seront également aptes à “s’articuler autour d’une technologie, d’une pathologie, d’une population de patients ou être en lien avec un sujet de santé publique”.