Ziwig, la Femtech qui veut lutter contre l’endométriose
La start-up Ziwig met actuellement au point une solution de détection rapide de l’endométriose grâce à un simple test salivaire.
Un test salivaire capable de détecter l’endométriose rapidement ? C’est ce qu’a annoncé la Femtech Ziwig le 11 février 2022. En collaboration avec le Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français, la jeune pousse a développé un dispositif médical précurseur : l’Endotest®. Bientôt disponible sur le marché, il repose sur l’analyse des micro-ARN et est très facile d’utilisation. Une première mondiale !
La start-up Ziwig crée un test salivaire pour diagnostiquer l’endométriose
Ziwig est une plateforme dédiée à la santé des femmes. Elle s’appuie sur l’IA pour développer des solutions innovantes concernant des problèmes tels que les cancers gynécologiques ou encore l’infertilité.
À la tête d’une équipe de 60 personnes, la Femtech s’est penchée en priorité sur la problématique de l’endométriose. Cette maladie touche près de 10 % des femmes et met des années avant sa détection.
À l’aide du Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF), Ziwig a donc mis au point l’Endotest®. C'est un test salivaire qui permet de détecter l’endométriose. Sa rapidité en fait une véritable révolution dans le secteur : ses résultats arriveraient en quelques jours, contre une moyenne de 8 années d’errances médicales !
Si la technologie n’est pas encore disponible sur le marché, cela ne devrait plus être très long. En effet, sa mise à disposition est en cours de validation par les autorités compétentes. Le feu vert de la Haute Autorité de Santé (HAS) est à ce jour en attente, en vue de son enregistrement dans le parcours de soin.
Enfin, bien que son prix soit fixé à une centaine d’euros, le dispositif fait actuellement l’objet d’une concertation concernant son éventuel remboursement par l’Assurance maladie !
L’Endotest® de Ziwig, une détection reposant sur les micro-ARN
Le diagnostic de l’endométriose s’apparentait jusque-là à un véritable parcours du combattant. D’après les chiffres, les femmes avaient, en moyenne, besoin de 7 consultations, 3 échographies, 4 IRM ainsi que d’une procédure chirurgicale sous anesthésie générale avant que le diagnostic ne soit enfin posé.
Or, avec l’Endotest®, ce calvaire prendra fin.
Une étude parue dans le Journal of Clinical Medecine a révélé l’implication des micro-ARN, ou miARN, dans les mécanismes de l’endométriose. Cette découverte majeure d’une « signature » de la maladie a permis de mettre rapidement au point un dispositif de détection. La Femtech Ziwig indique en effet avoir conçu un test en le faisant reposer « sur le séquençage des micro-ARN présents dans la salive ».
Un auto-test facile et rapide à faire à domicile
Les résultats sont particulièrement encourageants : l’Endotest® identifie la maladie dans 96,7 % des cas. Une efficacité proche de 100 % donc, selon le président de la Femtech, Yahya El Mir. De plus, aucun risque de faux positifs avec la solution développée, ce qui évite les problématiques d’erreurs de diagnostic.
Et ces avantages sont loin d’être les seuls ! Ce dispositif se présente en effet sous la forme d’un kit d’auto-prélèvement salivaire d’une extrême simplicité à utiliser.
Plus concrètement, la patiente pourra y accéder avec ou sans ordonnance médicale et se procurer la solution en pharmacie. Chez elle, elle devra déposer un échantillon de salive dans un tube dédié, avant d’envoyer le tout, par voie postale, à un laboratoire spécialisé. Les résultats de l’analyse seront prêts en 48 heures et seront annoncés par le médecin à l’origine de la prescription.
« L’endométriose évolue. Elle n’évolue pas dans le bon sens. Elle s’aggrave. Grâce à ce test salivaire, nous allons pouvoir arrêter l’évolution de la maladie, opérer des femmes plus tôt, par exemple, et ne pas en opérer d’autres qu’on opérait jusqu’à présent pour savoir s’il y avait une endométriose. Là, on aura la réponse. C’est vraiment une avancée majeure ! », conclut Philippe Descamps, le directeur du centre de référence endométriose du CHU d’Angers.