Volvic innove : réutilisation des eaux usées pour économiser 220M litres par an
Volvic innove avec la réutilisation des eaux usées, économisant 220 millions de litres d'eau par an pour un avenir durable.
La Société des eaux de Volvic, filiale de Danone, s'engage dans une démarche innovante de réutilisation des eaux usées. Grâce à un décret publié cet été, l'entreprise pourra recycler une ressource précieuse pour le nettoyage de son usine dans le Puy-de-Dôme, permettant ainsi d'économiser 220 millions de litres d'eau par an.
Un décret attendu pour la réutilisation des eaux usées
Le décret, publié en juillet 2023, marque une avancée significative pour les industriels de l'agroalimentaire. Il autorise officiellement la réutilisation des eaux usées retraitées, une mesure essentielle dans un contexte de raréfaction de l'eau, exacerbée par le dérèglement climatique. Pour la Société des eaux de Volvic, cette nouvelle réglementation est une opportunité inespérée pour optimiser ses ressources.
Pionnier dans le domaine de la réutilisation des eaux usées
Volvic a été à l'avant-garde de cette initiative, ayant lancé dès 2021 un projet pilote de traitement et de réutilisation des eaux usées, connu sous le nom de ReUse. Pendant un an et demi, l'entreprise a mené des tests pour préparer le déploiement de cette technologie à grande échelle. Cette démarche s'inscrit dans la volonté de Danone de promouvoir la sobriété et la préservation des ressources naturelles.
Un projet opérationnel d'ici à 2026
Emmanuel Gerardin, directeur de la Société des eaux de Volvic, a indiqué que les autorisations administratives et la mise en place des technologies permettront de rendre ce projet opérationnel d'ici à 2026. L'impact sur la consommation d'eau sera considérable, avec une économie estimée à 220 millions de litres par an. Cette eau retraitée sera exclusivement utilisée pour le nettoyage et le rinçage des équipements de production, notamment lors des changements de saveurs pour les eaux aromatisées.
Un investissement significatif pour la durabilité
Pour mettre en œuvre ce projet, l'usine de Volvic prévoit d'investir 7 millions d'euros. Cet investissement vise à améliorer les systèmes de filtration afin de garantir la qualité de l'eau utilisée. Cathy Le Hec, directrice des sources d'eaux minérales de Danone pour la France, a souligné l'importance de maintenir les qualités naturelles de l'eau minérale lors de son embouteillage. Les enjeux de nettoyage sont donc cruciaux.
Des économies d'eau substantielles
La réutilisation des eaux usées représente environ 9 à 10 % des prélèvements effectués par Volvic. Cette initiative est d'autant plus pertinente que les autorisations de prélèvement, délivrées par la préfecture du Puy-de-Dôme, ont diminué de 10 % en 2022 et devraient continuer sur cette voie en 2026. Actuellement, l'entreprise peut prélever jusqu'à 2,5 milliards de litres par an dans la nappe phréatique.
Anticiper le changement climatique
Cette démarche proactive permet à Volvic d'anticiper les impacts du changement climatique et les risques de sécheresse. Cathy Le Hec a déclaré : "Il est essentiel de concilier embouteillage et protection de l'eau. C'est stratégique pour Volvic." Emmanuel Gerardin a également ajouté que cette initiative est une condition sine qua non pour assurer la pérennité de l'activité de l'entreprise.
Des investissements continus depuis 2017
Danone a déjà investi 30 millions d'euros depuis 2017 pour moderniser ses lignes de production. Ces investissements ont permis d'économiser environ 460 millions de litres d'eau par an. Les améliorations apportées incluent des lignes de production sans rinçage et des technologies d'embouteillage plus précises. Ces transformations devraient se terminer l'année prochaine, mais les efforts d'optimisation sont continus.
Cathy Le Hec a exprimé sa fierté concernant les résultats obtenus à Volvic, qui affiche le meilleur rendement en matière d'utilisation de l'eau parmi les sites d'embouteillage de Danone en France. L'usine de Volvic servira de modèle pour les autres sites de l'entreprise, notamment ceux d'Évian, Badoit et Salvetat.