Umiami, qui produit de la viande végétale, a annoncé avoir bouclé un nouveau tour de table de 26,5 millions d’euros. Avec ce financement, la foodtech souhaite poursuivre ses activités de recherche et développement. Elle prévoit également de construire une usine en France.

Viande végétale : la plus grande levée de fonds en Europe

Umiami est une entreprise française qui propose des alternatives végétales à la viande. Cette semaine, elle a levé 26,5 millions d’euros.

C’est la plus grande levée de fonds en série A réalisée à ce jour dans ce secteur, en Europe. Le montant dépasse en effet celui de la foodtech La Vie qui avait levé 25 millions d’euros en janvier.

Parmi les investisseurs ayant participé à l’opération, on retrouve Astanor Ventures, Redalpine et French Partners. Les investisseurs historiques de la foodtech, Verso Capital, Newfund et le fonds French Tech Seed de Bpifrance, lui ont également réaffirmé leur soutien. Ce nouveau tour de table porte les fonds levés par Umiami à 30 millions d’euros sur ces deux dernières années.

Umiami : des alternatives végétales à la viande

Poussés par la volonté d’agir pour l’environnement, pour la santé et le bien-être animal, Tristan Maurel et Martin Habfast fondent Umiami en 2020. Leur idée est de créer une viande végétale qui soit aussi forte en goût et naturelle que les produits carnés classiques.

Plus concrètement, leur but est de remplacer la viande des plats de la gastronomie française par une alternative végétale, tout en conservant leur saveur unique. Pour cela, Umiami utilise une technologie qui lui permet d’obtenir un goût et une texture qui se rapprochent au mieux des fibres de la viande naturelle.

Cette toute nouvelle levée de fonds servira en partie à poursuivre ces activités de recherche et développement. Sylvie Breton, la directrice R&D d’Umiami, explique effectivement que l’une des priorités de l’entreprise est de « diversifier [ses] sources d’ingrédients en ouvrant des programmes de recherche sur les sources de protéines alternatives émergentes comme les protéines d’algues ou de mycélium ».

La construction d’une usine et des recrutements en perspective

Avec ce nouveau financement, la foodtech prévoit de construire une usine en France, afin de produire ses alternatives végétales à la viande. Le projet devrait voir le jour en 2023. Il permettra à Umiami de fabriquer 15 000 tonnes de viande végétale pour ses clients industriels et restaurateurs.

Par ailleurs, la foodtech souhaite recruter en masse. Elle compte embaucher prochainement 200 nouveaux collaborateurs. « Une quarantaine d’experts scientifiques pour développer [les] innovations et [les] équipements industriels » de la foodtech devrait rejoindre les équipes, précise Sylvie Breton.