Hopium dévoile sa berline à hydrogène, Machina
La start-up parisienne Hopium vient de présenter la Machina Alpha Zéro, un prototype de la première berline française à hydrogène.
Hopium passe la deuxième vitesse. La « Machina », sa berline de luxe à hydrogène, promet une autonomie de 1 000 kilomètres. Son lancement est prévu dans 5 ans en France.
Une sortie en 2026 et des investisseurs dans le viseur
Hopium a présenté un prototype de sa berline à hydrogène, la « Machina ». Sous la direction du pilote automobile Olivier Lombard, la start-up compte lancer, d’ici à 2026, la fabrication de ce véhicule de luxe dans l’hexagone. Le modèle garantit, qui plus est, une autonomie de 1 000 kilomètres pour une puissance de 500 chevaux. Son prix, lui, sera de 120 000 euros.
« Le prototype a pu être évalué et perfectionné au travers d’essais sur banc et sur piste. Avec une vitesse d’une capacité de 200 km/h, cette version test frise déjà les performances promises par l’Hopium Machina dans sa version définitive », a précisé la jeune pousse dans un communiqué.
En parallèle, Olivier Lombard a indiqué à l’AFP qu’il se porte garant de la sécurité des systèmes à hydrogène. Pour cause, la participation du pilote automobile au développement de voitures de compétition, propulsées par ce gaz, avec le laboratoire d’ingénierie suisse GreenGT, l’a conforté dans son choix de s’orienter vers l’hydrogène.
À ce jour, la start-up tricolore a levé près de 7,3 millions d’euros auprès d’investisseurs privés. C’est alors tout naturellement qu’elle a profité de cette nouvelle pour ouvrir son carnet de commandes. De plus, Hopium a déclaré « un nouveau rendez-vous » pour le premier trimestre 2022.
Hopium : un modèle de berline à la R+D coûteuse
L’usage de l’hydrogène comme carburant possède l’avantage de n’émettre que de la vapeur d’eau. En d’autres termes, c’est une alternative importante au remplacement des hydrocarbures. Cependant, ce gaz est encore coûteux à produire et sa production requiert, à l’heure actuelle, l’utilisation de sources d’énergies fossiles et émettrices de gaz à effet de serre.
« C’est une technologie qui implique beaucoup de recherche et développement. Cela peut d’ordinaire inquiéter les investisseurs, mais d’autres jeunes entreprises telles que Lucid ont réuni des enveloppes conséquentes. Nous arrivons à un moment où la sécurité de l’hydrogène n’est plus à prouver », a commenté Olivier Lombard à Maddyness. Il garantit toutefois que le prototype qui sera dévoilé mi-juin 2021 prouvera aux investisseurs que la start-up « dit ce qu’elle fait et fait ce qu’elle dit ».
Enfin, Hopium travaille sur « la compacité du système, situé à l’avant du véhicule », a expliqué Olivier Lombard. Ce dernier souhaite aussi développer rapidement des stations de recharge pendant les prochaines années. Il n’y a, en effet, que quelques dizaines de stations existantes en Europe pour le moment.