Un tour de table rondement mené ! La jeune pousse CarbonWorks vient d’annoncer une levée de fonds à hauteur de 11 millions d’euros en série A. Une opération qui lui permettra d’industrialiser sa technologie qui contribue à la décarbonation en produisant des microalgues à partir du CO2. 

Des projets d’industrialisation et de création de postes au programme 

La pépite a su convaincre BNP Paribas Principal Investments, Bpifrance, Demeter Investment Managers et également Aquiti Gestion d’investir dans ce projet. Fermentalg et SUEZ, investisseurs fondateurs, ont également participé à ce tour de table, signe de leur confiance dans la solution. À eux deux, ils détiennent toujours deux tiers du capital. 

En effet, CarbonWorks a pu mettre en avant les bons résultats de son premier photobioréacteur de capture et de valorisation du CO2. Une fois breveté, la deeptech a pu l’installer au sein de Pot-au-Pin Energie, une société de méthanisation. 

Cette levée de fonds va donc permettre à la pépite de développer un photobioréacteur semi-industriel. Cela va par ailleurs permettre de tripler ses effectifs sur les deux prochaines années. 

Dans le même temps, le dirigeant Guillaume Charpy souhaite trouver le modèle économique pour nouer des partenariats avec des industriels de l’agriculture et de l’alimentation durable. 

CarbonWorks veut instaurer une économie circulaire 

Sa technologie, unique en son genre, développe, grâce au CO2 capturé, des cultures de microalgues. Ces dernières peuvent être ensuite utilisées en pesticide de synthèse par exemple. 

Créée par le groupe SUEZ et la biotech Fermentalg, la pépite CarbonWorks a vu le jour en 2021. En réalité, l’aventure démarre dès 2015 via un programme de R&D pour capter la pollution et dépolluer les villes. Une des premières mises en place s’était développée lors de travaux au métro Alésia pour capter le carbone. 

Constituée d’une équipe de cinq spécialistes de la culture de microalgues, la deeptech veut décarboner l’industrie.

Son ambition ? Mettre en place une économie circulaire du CO2, d’ici à 2024. Pour s’en donner les moyens, elle souhaite construire des bioréacteurs à l’échelle industrielle. La solution récupère via un tuyau les émissions de CO2 pour les injecter dans les bassins de microalgues. Cette biomasse (microalgues) va alors utiliser le carbone pour créer de la photosynthèse ce qui rejette ensuite de l’oxygène. 

À la suite de ce premier procédé qui transforme le carbone en oxygène, cette biomasse peut également faire l’objet d’un traitement pour d’autres utilisations, comme de l’alimentation humaine et animale par exemple. 

Face aux différents bons résultats de mise en application, cette innovation de rupture est viable et intéressante. Les enjeux sont dorénavant dans la capacité de CarbonWorks à gérer la technicité lors de cette étape.