Wandercraft annonce sa série C d’un montant de 40 millions d’euros auprès du fonds d’investissement américain Quadrant Management. Bpifrance via le fonds PSIM a aussi pris part à l’opération. La jeune pousse n’en est pas à sa première réussite, elle avait en effet déjà bouclé deux tours de table lui permettant de réunir plus de 30 millions de dollars,

Wandercraft, 40 millions d’euros pour lancer un exosquelette à usage domestique

Fondée à Orsay par Nicolas Simon, Alexandre Boulanger et Matthieu Masseli, Wandercraft, spécialisée dans la robotique dynamique de marche, développe un exosquelette à usage médical. Le dispositif est notamment destiné aux personnes à mobilité réduite. La start-up met l’accent sur le fait que les personnes paraplégiques et myopathes seront ses premiers utilisateurs. 

« L’exosquelette de Wandercraft proposera une gestion autonome de la marche anthropomorphe, une grande capacité d’adaptation à l’environnement extérieur et des déplacements rapides », informe l’entreprise.

Wandercraft vient de réussir une levée de fonds à hauteur de 40 millions d’euros en série C, auprès du fonds américain Quadrant Management et de Bpifrance. L’opération a également été menée par MACSF, Malakoff Humanis, AG2R La Mondiale, et les fonds Mutuelles Impact et Sofiouest, ainsi que les investisseurs existants, XAnge, Eurazeo, Cemag Invest et LBO France. 

Un exosquelette à usage domestique

D’une part, cet investissement permettra à la start-up tricolore d’accélérer le lancement d’un nouvel exosquelette. L’usage de ce dernier est exclusivement destiné à la ville et au domicile, pour les patients ayant une déficience partielle ou totale de la marche.

D’autre part, les fonds serviront aussi à booster le déploiement de l’exosquelette historique de Wandercraft, nommé Atalante, notamment sur le continent américain. Atalante est, en effet, utilisé par plusieurs établissements de santé. 

C’est le cas du groupe hospitalier Henri Mondor, des hôpitaux Rothschild à Paris et Raymond-Poincaré à Garches dans les Hauts-de-Seine, mais également de la clinique des Trois Soleils située à Boissise-le-Roi en Seine-et-Marne. 

L’exosquelette se consacre à la prise en charge :

  • Des blessés médullaires (tétraplégie et paraplégie) ;
  • Des personnes atteintes de sclérose en plaques ;
  • Ou encore des neuropathies ou myopathies de l’adulte…

Venir en soutien du personnel médical

Après des années de développement, Wandercraft a commercialisé Atalante, en 2019. Il s’agit de son exosquelette de marche « auto-équilibré », mains libres et sans béquilles. 

Atalante fonctionne avec des systèmes d’apprentissage automatique. Dans un premier temps, il assiste les personnes pour le réapprentissage de la marche.

Dans un second temps, il soulage le travail du personnel médical. Et pour cause, les affections du système nerveux requièrent des séances intensives de rééducation. C’est donc un travail de longue haleine qui nécessite de s’armer de patience.

L’hôpital de La Musse de la fondation de La Renaissance Sanitaire, à Paris, a eu le privilège de recevoir le premier exemplaire de série Atalante, en novembre 2019. 

Les complémentaires santé à la rescousse de Wandercraft 

Par la suite, la start-up a annoncé son lancement aux États-Unis, en octobre 2020. Elle y avait d’ores et déjà construit de nombreux partenariats tels  que Le California Institute of Technology, l’université du Michigan…

Cependant, le business model rend difficile la commercialisation d’un exosquelette à destination du grand public. C’est pourquoi Wandercraft se repose sur l’aide et l’expertise des complémentaires santé MACSF, Malakoff Humanis et AG2R La Mondiale. 

Toutes s’engagent effectivement à « accompagner le développement des usages et le déploiement de Wandercraft auprès de leurs communautés d’assurés et de professions médicales ».