Spendesk : 100 millions d’euros pour optimiser sa solution
La française Spendesk a levé 100 millions d’euros pour optimiser sa solution. L'opération a été menée par le fonds américain General Atlantic.
Spendesk annonce une série C de 100 millions d’euros. Ce tour de table, mené par General Atlantic, permettra à la start-up de conforter sa présence en Europe tout en s’implantant aux États-Unis. Elle renforcera également ses effectifs.
Spendesk, une solution SaaS de gestion des dépenses
Créée en 2016, Spendesk propose une solution SaaS de gestion des dépenses opérationnelles. Sa plateforme unique permet de réaliser plusieurs opérations depuis un smartphone ou un ordinateur. Il est ainsi possible d’y faire une demande de carte virtuelle pour un achat en ligne, recevoir une carte physique, émettre des notes de frais, régler un fournisseur, effectuer un virement…
« Spendesk ne se concentre pas sur certains cas d’usages, mais fournit aux équipes financières une interface unique avec un contrôle et une visibilité en temps réel à 360° », explique Rodolphe Ardant, CEO de Spendesk.
« La plateforme en SaaS permet de gérer l’ensemble des processus de la demande d’achat jusqu’à la mise en comptabilité en passant par le paiement », promet Rodolphe Ardant. La solution s’intègre avec le logiciel de comptabilité dans lequel les équipes stockent leurs données. Spendesk veut développer une solution qui permet de tout gérer au lieu de seulement se concentrer sur une partie des dépenses en entreprises, comme le proposent certains concurrents.
La solution de la start-up tricolore séduit les investisseurs. En effet, Spendesk annonce une levée de fonds de 100 millions d’euros. L’opération a été menée par General Atlantic, Index Ventures et Eight Roads Ventures.
Mettre à profit un nouvel actionnaire d’expérience
Cet investissement tend à soutenir son déploiement à l’international et à poursuivre le développement de sa solution. « La pandémie a renforcé la nécessité de dématérialiser. Les entreprises ont tout intérêt à décentraliser », précise Rodolphe Ardant. De plus, il constate que « le marché est gigantesque, mais reste naissant ».
Spendesk souhaite tirer parti de l’aide financière de General Atlantic pour profiter de ce potentiel d’accélération et gravir l’échelon. En effet, le fonds américain a précédemment investi dans plusieurs start-up françaises et internationales telles que ManoMano, Doctolib, Backmarket ou encore Mollie.
« Une équipe de 100 professionnels est entièrement dédiée à l’accompagnement opérationnel. Le fonds est très actif dans les entreprises dans lesquelles il investit, des SaaS ou FinTech principalement », affirme Rodolphe Ardant, enthousiaste.
Que prévoit la jeune pousse à long terme ? Spendesk a pour objectif d’améliorer sa stratégie go-to-market en ajustant ses tarifs. Elle entend également acquérir des compétences en matière de fusion-acquisition en vue de réaliser de futures opérations de croissance externe.
La start-up envisage aussi d’augmenter ses effectifs d’ici à 2022. « On va étoffer les équipes commerciales et customer success, indique le dirigeant. L’innovation produit sera soutenue, pour répondre à l’ensemble des cas d’usage en entreprise, automatiser le processus en collectant la donnée métier et intégrer notre plateforme au sein des outils utilisés par l’ensemble des collaborateurs d’une société cliente ».
L’Europe comme principal marché pour Spendesk
D’une part, Spendesk va se concentrer sur la poursuite de la conquête des trois marchés européens sur lesquels elle est déjà présente : la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Il y a encore du potentiel à en tirer, selon Rodolphe Ardant. « Nous pourrions nous étendre, mais nous voulons dominer notre marché auparavant », indique-t-il. La jeune pousse s’attaquera ensuite aux autres pays d’ici à 18 mois.
D’autre part, elle vise son implantation à plus grande échelle : l’international. Alors que son lancement aux États-Unis a été compromis par la pandémie, Spendesk se réjouit d’avoir finalement pu y entrer. « Être présent à l’international est crucial pour s’imposer comme un standard. Se déployer dans l’Union européenne est facile, au niveau réglementaire. Nous sommes allés outre-Atlantique pour nous frotter à la culture et aux conditions de marché », détaille le CEO.
La société s’intéresse aussi à l’Amérique latine et à l’Asie. Toutefois, elle doit encore se faire un nom : la plupart de ses clients aux USA sont des filiales d’entreprises européennes.