Le néo-courtier Shares vient d’annoncer un tour de table à 40 millions d’euros et son ambition de devenir l’un des leaders du trading social. Il compte proposer son application à tous les Européens d’ici à la fin de l’année. 

40 millions d’euros en levée de fonds et des investisseurs de renoms. 

La pépite fintech vient de boucler un tour de table à 40 millions d’euros en série A. À la table des investisseurs, Shares a pu compter sur la participation de Valar Ventures, Singular et Global Founders Capital. Des investisseurs de renoms dans le secteur de la FinTech, Valar Ventures étant reconnu comme l’un des meilleurs investisseurs du secteur. Une réussite pour Shares qui a fait en sorte d’inclure ce fonds dès sa première levée de fonds, en amorçage quelques mois plus tôt. 

Benjamin Chemla, cofondateur de la jeune pousse, explique leur stratégie « Nous avons fait de la place à Valar Ventures dès notre premier tour, dans l’optique de leur permettre de mener le second. C’est le meilleur investisseur au monde en matière de FinTech ». 

Cette levée va permettre à la pépite, tout d’abord, de réaliser une campagne de recrutement. Elle souhaite doubler ses effectifs, actuellement, elle compte 130 collaborateurs entre Paris, Londres et Cracovie. Les nouvelles recrues auront le choix de postuler dans les nouveaux bureaux en Allemagne, Espagne et Suède. 

Ensuite, elle compte s’attaquer à l’obtention de l’agrément nécessaire pour proposer son offre en Union européenne. Elle devra notamment ajuster son offre en fonction des régulations en vigueur. Elle prévoit de l’obtenir avant l’été et ouvrir ainsi son offre en France dès le début de la saison.   

Enfin, le troisième projet réfléchi par la start-up se concentre sur le produit, avec comme objectif de développer des types d’investissements supplémentaires. Pour l’heure, l’appli propose d’investir sur 2 000 titres américains et souhaite proposer des stocks européens et des cryptomonnaies.  

Une ouverture au grand public 

À l’occasion de la levée de fonds, Shares a également tenu à faire une annonce à ses futurs utilisateurs. Dès le 3 mars, l’application sera accessible à tous les habitants de Grande-Bretagne. Jusque-là, seule une poignée d’utilisateurs avait accès à l’application de social trading. Ils ont déjà pu découvrir la plateforme et investir sur les actions déjà proposées. 

Avec l’arrivée, en Europe, la pépite compte séduire plus 150 000 utilisateurs avant la fin de l’année 2022. Elle pense pouvoir se différencier avec sa dimension sociale que les autres applications de trading n’ont pas. En créant notamment des passerelles avec les réseaux sociaux traditionnels pour partager le contenu à sa communauté. 

Shares, une appli de trading et un réseau social à la fois 

L’idée de Shares a germé, dans la tête de Benjamin Chemla, fondateur de Stuart également, pendant le premier confinement dû à la Covid-19. Il a commencé à utiliser des applications de trading et a réalisé que ses amis le faisaient aussi, mais qu’il était compliqué de se partager les informations sur leurs investissements. De manière plus générale, la recherche d’informations sur les opérations s’avérait difficile. 

Pour rappel, le trading social consiste à copier les positions d’un autre tradeur et suivre des tendances prises par un groupe de personnes. 

Shares ambitionne donc de créer justement cet outil qui permet de centraliser à la fois les opérations de son cercle et de capter les signaux sociaux. 

Pour ce faire, la plateforme veut mettre l’accent sur la dimension sociale d’effectuer une transaction financière. Son cofondateur détaille les possibilités : « Réaliser une opération devient un événement, qu’on peut partager à différentes listes d’individus. On peut tout aussi bien diffuser l’information auprès de ses amis proches que la garder confidentielle ». 

L’application compte mettre au cœur de son application la dimension de collaboration entre tous les utilisateurs. Dans le même temps, des contenus viendront vulgariser les produits financiers pour une meilleure compréhension des particuliers. 

Une fois l’Europe conquise, Shares envisage déjà de s’ouvrir à d’autres parties du monde.