Grâce au succès de cette levée de fonds, Reev rêve du marché américain
Reev vient de réunir 3 millions d'euros, somme qui soutiendra le lancement de son second produit. Son premier était une genouillère motorisée sur-mesure.
Reev, la startup toulousaine, annonce avoir levé 3 millions d’euros. Ce montant devrait les aider à atteindre l’objectif qu’ils s’étaient fixé en amont de cette levée de fonds. Cet objectif est d’industrialiser leur solution pour soulager les personnes présentant des troubles de la marche : une genouillère robotisée.
Premier tour de table réussi
Créée en 2021, Reev vient de collecter 3 millions d’euros suite à son premier appel au financement. Ces fonds ont été levés auprès de Polytechnique Ventures, de Newfund, de IRDI Capital Investissement et d’autres business angels. Ils permettront à Reev de renforcer et d’élargir son développement, en plus de lancer la commercialisation d’un second produit qui viendra compléter le premier.
Le succès de cette levée de fonds permettra en effet le lancement d’un capteur permettant de réaliser des diagnostics de marche. Le patient sera invité à le fixer sur son orthèse « DREEVEN » afin que son éducateur puisse mieux suivre sa rééducation. Ce suivi lui permettra d’adapter ses pratiques en fonction de ses observations. Cet outil fait actuellement l’objet de tests dans dix cliniques spécialisées en appareillage médical ou en rééducation neurologique.
Une technologie révolutionnaire
DREEVEN est une orthèse motorisée sur mesure qui accompagne les patients tout au long des mouvements de leurs membres inférieurs (flexion et extension). Cette genouillère est à destination des personnes ayant des difficultés à se déplacer. Celles-ci peuvent avoir été victimes d’un AVC ou bien souffrir de maladies invalidantes, comme la sclérose en plaques.
Reev répond aux manques de solutions destinées à soulager le quotidien de ces nombreuses personnes. Comme le déplore le co-fondateur de Reev Amaury Ciurana : « Il y a 50 millions de personnes qui vivent avec les séquelles d’un AVC et qui ne peuvent pas marcher correctement. Aujourd’hui, les seules solutions à leur disposition sont des cannes ou des déambulateurs et des orthèses qui viennent maintenir leurs jambes mais qui ne leur permettent pas de retrouver une bonne mobilité »
Pour permettre à DREEVEN de s’adapter à la démarche de chacun des patients, Reev a eu recours à l’intelligence artificielle. Grâce à cette dernière et à l’utilisation de capteurs, la startup toulousaine a pu développer REEVSENSE, une technologie permettant d’analyser la signature de marché de chaque patient. C’est la modélisation de la signature de marché qui permet à DREEVEN d’être adapté à la démarche de chaque patient, ce qui leur confère des sensations de marche naturelle. En plus, DREEVEN leur permet « de se sentir 30 % plus léger qu’avec une attelle ou une orthèse » indique Amaury Ciurana.
Une commercialisation d’abord aux États-Unis puis en Europe
La commercialisation de ces capteurs ne devrait intervenir qu’en 2025, après avoir été testés dans un laboratoire du MIT. Entre temps, Reev ambitionne de créer une filiale aux États-Unis car « les produits de ce type y sont remboursés et la réglementation est plus souple qu’en Europe ». De plus, Reev envisage également de doubler ses effectifs pour être à même de répondre à la demande en de tels outils. En effet, selon la fondation pour la recherche sur les AVC, une des causes pouvant occasionner des troubles de la marche, 150 000 personnes par an subissent un accident vasculaire cérébrale.