La néobanque PaySika, qui propose une solution bancaire spécialement pensée pour l’Afrique francophone, vient de concrétiser sa première levée de fonds. Ce financement va permettre à la start-up de déployer son service de paiement en ligne par messagerie, application mobile et web dans des pays comme le Cameroun, le Gabon et le Bénin.

Première levée de fonds pour PaySika, nouvelle néobanque de l’Afrique francophone

300 000 euros : voici le montant de la toute récente levée de fonds de PaySika. Cette jeune FinTech a conçu une solution permettant de réaliser des paiements en ligne en Afrique, par internet, messagerie instantanée ou application mobile.

Car il faut savoir qu’en Afrique, moins de 20 % de la population possède un compte bancaire. Cette situation concerne particulièrement les pays d’Afrique francophone. Avec sa solution, PaySika souhaite donc donner la possibilité à un maximum d’Africains d’accéder aux services bancaires.

Ce tour de table a été mené par plusieurs investisseurs de la FrenchTech. Parmi eux, on retrouve Benjamin Chemla de Shares et Stuart, Damien Guermonprez de Lemonway, Charles-Édouard Bouée de Roland Berger, Didier Valet de la Société Générale ou Olivier Tilloy de Techmind. À cette occasion, Benjamin Chemla et Damien Guermonprez entrent même au comité stratégique de PaySika.

« PaySika est un projet extrêmement ambitieux que je suis fier d’accompagner », a déclaré à ce propos Benjamin Chemla. « La mission de bancariser un continent est passionnante », a-t-il poursuivi.

PaySika, une néobanque qui révolutionne le mobile money en Afrique

Pour réaliser des transferts d’argent, les Africains qui n’ont pas de compte bancaire recourent principalement au mobile money ; c’est-à-dire, le fait de s’échanger ou d’effectuer des paiements simplement au moyen d’un numéro de téléphone. « La forte expansion du smartphone en Afrique, c’est un levier pour développer des solutions bancaires sur mobile », indique Roger Nengwe, le cofondateur et CEO de PaySika.

C’est lui qui a eu l’idée, avec Stezen Bisselou, de créer une néobanque à destination des pays francophones d’Afrique, qui utiliserait cette infrastructure du mobile money. C’est ainsi qu’est née PaySika, en 2020.

La néobanque se démarque cependant des services qui existent déjà, dans la mesure où sa solution de paiement fonctionne à la fois sur :

  • le web,
  • des applications mobiles,
  • des messageries comme Whastapp, Messenger ou Telegram.

De plus, la FinTech propose à ses utilisateurs d’obtenir une carte bancaire internationale, et ce gratuitement. « L’intégration de l’usage du mobile-money dans l’application est un moyen intelligent d’accompagner une transition douce vers le recours à la carte bancaire », explique Benjamin Chemla.

Une solution prometteuse

Encore en phase de prélancement, la solution bancaire de PaySika semble déjà faire de nombreux adeptes. Testée au Cameroun et au Gabon, elle est parvenue à atteindre 20 000 préinscriptions. Elle séduit surtout des jeunes : 90 % des préinscrits ont en effet entre 18 et 35 ans.

Un succès qui s’explique aussi par le service de qualité que veut rendre la jeune pousse. Elle souhaite effectivement fournir une expérience simple et sécurisée à ses utilisateurs, tout en leur offrant un service client qui réponde exactement à leurs attentes.

PaySika bientôt disponible au Cameroun et au Gabon

Les 300 000 euros que la jeune pousse a levés serviront à déployer sa solution à grande échelle. Dès 2022, elle sera disponible au Cameroun et au Gabon.

La start-up prévoit ensuite d’étendre ses services au Bénin. Son objectif ultime reste toutefois de se développer dans toute l’Afrique francophone.