Patreon, la plateforme de financement participatif, vaut désormais 4 milliards de dollars. Si elle doit sa réussite à sa détermination et ses engagements, on peut également se le dire : la crise de la COVID-19 lui a aussi été très bénéfique. 

Patreon, la plateforme de financement participatif pour les artistes

La plateforme de crowdfunding existe depuis déjà huit ans. Créée en 2013 par le musicien Jack Conte et le développeur Sam Yam, elle est loin d’avoir dit son dernier mot. Si certains connaissent déjà son principe, rappelons-le tout de même. Patreon est loin d’être une plateforme de financement participatif lambda. On ne collecte pas sur cette plateforme de gros montants qui se dédient à un projet particulier. En effet, l’objectif de Jack Conte, musicien de base, était de permettre à des musiciens, écrivains ou créateurs de bandes dessinées de percevoir des revenus réguliers de la part de leur communauté. Son nom « Patreon » est issu du terme « patron », qui signifie « mécène » en anglais. Elle reste très populaire notamment avec la croissance exponentielle de métiers type créateurs de contenus sur des plateformes comme YouTube.

Patreon triple sa valorisation et part à la conquête de l’Europe

La levée de fonds qui porte Patreon à une valeur de 4 milliards de dollars

155 millions de dollars (ou 131 millions d’euros), c’est la somme considérable qu’est arrivé à obtenir Patreon. Son tour de table en série F s’est fait auprès de business angels nouveaux et d'investisseurs historiques qui lui avaient déjà fait confiance par le passé.

Effectivement, participe à ce succès Tiger Global Management, nouvel investisseur, ainsi que d’anciens partenaires de la société. Cette levée de fonds arrive six mois après la précédente campagne de financement qui avait déjà porté la valorisation de Patreon à 1,2 milliard de dollars. 

La startup profite de la COVID-19 pour conquérir l’Europe

La startup est à ce jour basée à San Francisco. Elle est présente en France depuis seulement 2020 et ambitionne clairement d’améliorer l’expérience des donateurs et des créateurs de contenus divers, et ce, sur tous les supports. Par ailleurs, c’est en toute transparence que la startup désire développer de nouveaux outils de consommation de contenu. Elle profite de l’engouement des gens depuis la crise sanitaire due à l’épidémie de la COVID-19 pour booster ses activités.

Jack Conte affirme d’ailleurs : « Jamais auparavant dans l’histoire de l’humanité, les gens n’ont été aussi connectés et les obstacles à la création de contenu aussi faibles. Il y a plus de quatre milliards de personnes en ligne, et plus d’un milliard d’entre elles ont un téléphone capable de produire du contenu de qualité studio de cinéma directement dans leur poche. » 

Nombreuses sont les études qui démontrent des premiers impacts positifs sur le mécénat. Nombreuses sont aussi les personnes physiques et morales à avoir participé à l’enjeu. Admical, l’association de développement du mécénat en France, a sondé un échantillon d’entreprises et constate que malgré l’impact néfaste de la COVID-19 sur leurs activités économiques, 31 % des entreprises ont augmenté leur budget mécénat. En conclusion, la plus si jeune pousse, souhaite utiliser les nouveaux fonds acquis pour conquérir d’autres pays et financer d’éventuelles acquisitions. Elle n’a pas donné de pistes concrètes sur les prochains partenaires ou sur ses futurs projets, mais reste sans nul doute une startup à suivre.