Jimmy est une start-up qui a conçu un mini-réacteur nucléaire. Elle annonce aujourd’hui la concrétisation d’une première levée de fonds d’un montant de 2,2 millions d’euros. Grâce à ce financement, la jeune pousse prévoit de livrer son premier générateur début 2026.

Jimmy lève 2,2 millions d’euros pour ses mini-réacteurs nucléaires

2,2 millions d’euros : voici le montant récolté par Jimmy, jeune entreprise à l’origine d’un mini-réacteur nucléaire. Parmi les investisseurs ayant participé à l’opération, on retrouve EREN Industries, Noria, Otium Capital et Polytechnique Ventures. Une partie de ce financement vient également du love money.

Il s’agit d’une levée de fonds en amorçage, comprenez, un premier tour de table destiné à concrétiser ce projet de mini-réacteur nucléaire. La start-up va donc profiter de ce financement pour obtenir une réglementation pour son générateur, puis pour lancer sa production.

Un mini-réacteur nucléaire, ou SMR, qu’est-ce que c’est ?

Un mini-réacteur nucléaire, que l’on connaît aussi sous le nom de SMR, pour « small modular reactor », est un générateur qui fonctionne avec la fission nucléaire. Comme son nom l’indique, sa particularité est d’être bien plus petit qu’une centrale nucléaire classique. Il est, dès lors, beaucoup plus facile à construire et à installer. De plus, son réacteur peut être refroidi sans intervention humaine et avec beaucoup moins d’eau qu’un réacteur classique.

D’aucuns considèrent ces mini-réacteurs nucléaires comme le futur de l’énergie, dans la mesure où ils n’émettent pas de gaz à effet de serre. C’est notamment le point de vue de Jimmy, qui voit dans cette solution une manière de se passer des énergies fossiles.

Un mini-réacteur nucléaire pour les industriels

Afin de réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère, Mathilde Grivet et Antoine Guyot, cofondateurs de Jimmy, ont eu l’idée de mettre au point un générateur thermique atomique, dans le but de décarboner l’industrie. Concrètement, leur SMR se présente sous la forme d’une boîte en béton qui renferme un petit réacteur qui produit de la chaleur.

Avec ce système, la start-up vise avant tout les industriels. En effet, la solution peut être installée très facilement sur les sites. Qui plus est, ces acteurs, qui ont besoin d’une grande quantité d’énergie pour faire fonctionner leurs activités, sont confrontés à un problème majeur : celui du manque de technologies permettant de produire l’énergie nécessaire à l’industrie, tout en respectant l’environnement.

« Le sujet de la pression carbone est très actuel. Aujourd’hui, les industriels sont à court de moyens pour tenir leurs objectifs de décarbonation ‘Net Zéro’ en 2030 ou 2050. Avec Jimmy, nous souhaitons leur apporter le savoir-faire nucléaire français pour créer la première industrie décarbonée compétitive mondiale », précise Antoine Guyot, cofondateur et CEO de Jimmy.

Une commercialisation prévue dès 2026

Cette levée de fonds en seed doit permettre à la start-up de perfectionner sa technologie. Pour ce faire, Jimmy compte recruter de nouveaux collaborateurs, notamment des ingénieurs.

Par ailleurs, la jeune pousse va entamer les procédures auprès de l’ASN, l’Autorité de Sûreté du Nucléaire. Elle prévoit la commercialisation de ses premiers SMR dès 2026.