Initialement, il était question d’une levée de fonds de 40 millions d’euros. Finalement, Lydia clôture un tour de table de 112 millions d’euros. Ce financement, à l’origine opéré par le géant chinois Tencent, se voit complété par Accel et les investisseurs historiques de la française : Open CNP, XAnge et New Alpha.

Lydia, une fintech qui séduit les jeunes

Les start-up françaises charment de plus en plus d’investisseurs étrangers. La jeune pousse Lydia le prouve une fois de plus. En effet, grâce à son application de paiement en ligne, la start-up a déjà conquis des millions d’utilisateurs… et se retrouve dans le viseur des investisseurs.

Créée en 2013 par Antoine Porte et Cyril Chiche, Lydia a suscité un vif intérêt auprès des utilisateurs âgés de 18 à 30 ans. Elle détient, par ailleurs, 4 millions d’utilisateurs. En 2018, elle avait déjà levé 13 millions d’euros pour accélérer son développement sur le marché européen.

L’application offre diverses fonctionnalités relatives aux paiements entre particuliers (virements, transferts d’argent, sous-comptes…). Elle permet, entre autres, de :

  • payer un contact ou envoyer de l’argent en utilisant un numéro de téléphone ou un QR code ;
  • demander un remboursement directement ou diviser une dépense ;
  • collecter de l’argent par le biais de cagnottes optimisées pour le mobile.

La start-up est implantée en Europe et notamment en France, au Royaume-Uni, en Irlande, en Espagne et au Portugal. De plus, Lydia a développé son panel de fonctionnalités en déployant ses services financiers. Certes, rembourser un proche par SMS est la prestation phare de la jeune pousse, mais elle permet également la gestion de ses comptes bancaires depuis l’application.

Deux levées de fonds conséquentes pour Lydia

Grâce à son succès, Lydia attire maintes investisseurs. Et pour cause, la fintech a obtenu une levée de 40 millions d’euros avec le géant chinois Tencent en ce début d’année. Mais ce n’est pas tout, la française vient d’annoncer une seconde levée de fonds de 72 millions d’euros avec ses investisseurs historiques : Open CNP, XAnge et New Alpha, et le nouvel arrivé Accel. Un montant total, et non pas des moindres, de 112 millions d’euros.

En conséquence, Amit Jhawar, le nouvel associé du fonds d’investissement américain Accel et ex-PDG de Venmo, a été séduit par le potentiel de l’application. « Dès que j’ai rencontré Cyril Chiche, cofondateur de Lydia, et le reste de l’équipe j’ai su qu’il fallait que je trouve un moyen d’investir dans Lydia », raconte Amit Jhawar, expliquant que la start-up française « lui rappelle beaucoup Venmo ».

Cette seconde levée de 72 millions d’euros, donc menée par Accel et les principaux actionnaires historiques (Tencent, Open CNP, XAnge et New Alpha), prolonge la transaction initiée en début d’année. De ce fait, elle surenchérit les 40 millions d’euros levés précédemment. 

Lydia s’appuie, depuis cette année, sur le Suédois Tink spécialisé dans les solutions technologiques de l’open banking. La fintech tend ainsi à utiliser l’accès aux API DSP2 en Europe, tout en optimisant la connexion aux comptes bancaires. Ces deux levées lui offrent alors l’opportunité de suivre son développement dans ce secteur toujours plus prisé.