Afin d’aider les addicts au tabac et plus exactement les femmes enceintes, la start-up Kwit lève 1,3 million d’euros. Cette levée de fonds a pour objectif le developpement et l’extension de son appli anti-tabac.

Selon une étude Santé publique France, les fumeurs représentent 30% de la population française entre 16 et 75 ans, ce qui est considérable. Le phénomène se serait accru avec les confinements imposés par la crise sanitaire de la COVID-19. 

En 2018, Kwit effectue sa première levée de fonds d’un montant de 210 000 euros. Depuis, son succès ne cesse de grandir. 

Kwit, l’application qui fait un tabac

Kwit est une start-up strasbourgeoise aux ambitions honorables. Depuis 2017, ses trois fondateurs, Geoffrey Kretz, Jean-François Kraemer et Christophe Dehlinger, ne cessent de développer leur projet. Tout est parti d’une forte envie de Geoffrey Kretz d’arrêter de fumer.

À ce jour, l'application compte déjà 2,5 millions d’utilisateurs. L’appli s’est même exportée hors de France. Alors qu’elle comptabilise environ 600 000 utilisateurs en France, environ 1,9 millions de personnes l’utilisent à l’étranger. L’application propose une traduction en 16 langues différentes et est actuellement l’application de sevrage la plus téléchargée en France. 

Kwit lève 1,3 million d’euros

Grâce au fonds d’investissement Kima venture, au business angel Yeast, et à d’anciens actionnaires (la Caisse d’épargne, BPI France, et WAI de la BNP), la start-up annonce une levée de fonds de 1,3 million d'euros. Si les résultats sont déjà encourageants, les fondateurs travaillent en ce moment-même sur un programme spécifique. Il s’agirait, en effet, d’un nouveau programme qui s’insère au sein-même de l’application. Celui-ci aide les fumeurs dans la période préalable à leur désir d’arrêter de fumer. L’application propose des services aux fumeurs et des exercices à l’aide de professionnels qualifiés (tabacologues, psychologues).

Les fumeurs sont donc constamment encouragés à travers des exercices, des jeux et des questionnaires. D’un point de vue plus poussé, Geoffrey Kretz nous explique que l’application repose sur trois types de soins fondamentaux : les thérapies comportementales et cognitives, le renforcement positif ou encore la gamification.

Les fondateurs de la start-up souhaitent tout de même peaufiner et perfectionner ce programme intitulé « Territoire de santé de demain ». Sa sortie est prévue pour début juin 2021. Par ailleurs, ce programme a une cible assez spécifique puisqu’il a également pour objectif d’aider les femmes enceintes à lutter contre leur addiction au tabac. 

Geoffrey Kretz affirme qu’environ 16% des femmes enceinte fumeraient quotidiennement ou régulièrement. On le sait, fumer durant une grossesse est plus que déconseillé, les effets étant très nocifs. L’appli tente alors d’aider ces femmes, les gynécologues, les sages-femmes et le personnel soignant des hôpitaux et maternités n’ayant pas toujours le temps nécessaire pour les aider.

Kwit assure son avenir

Si la mise en place de ce programme est son objectif à court terme, Kwit ne compte pas s’arrêter là. Les objectifs des fondateurs sont plus grands. 

Premièrement, ils souhaiteraient que les membres du personnel hospitalier puissent conseiller l’application à leurs patients. De plus, et c’est là que Kwit voit grand, Geoffrey Kretz est actuellement en pourparlers avec les différentes mutuelles et assurances maladie pour que celles-ci proposent le remboursement total ou partiel du programme premium de Kwit. Il affirme : 

« Nous nous réjouissons de l’arrivée de Kima et de la confiance réitérée de nos partenaires historiques qui nous accompagnent depuis le début de l’aventure, tout particulièrement de YEAST et de Thierry Alliotte. Avec mes associés, Jean-François Kraemer et Christophe Dehlinger, nous nous félicitons également de l’engagement de nos investisseurs privés (...). Ils nous permettent de donner une formidable impulsion à Kwit et d’aider encore plus de fumeurs à arrêter définitivement. Nous allons poursuivre le développement de notre application et aider spécifiquement des populations pour qui l’arrêt du tabac est primordial, à l’instar des femmes enceintes ».

Dans un second temps, Kwit, qui semble parti dans sa lancée, exprime son envie d’étendre l’application à d’autres addictions. La prochaine dans son viseur est le sucre. Geoffrey Kretz affirme : « Nous nous sommes jusqu’alors consacrés exclusivement aux fumeurs, mais notre méthode peut aussi résoudre d’autres addictions comme la dépendance à l’alcool et au sucre ».