Son ambition : devenir une alternative à Amazon. BigBlue collabore à l’écosystème « anti-Amazon » en agençant l’architecture logistique. En effet, le développement renforcé de sa plateforme lui offre la possibilité d’être en relation avec des entrepôts de stockage et des transporteurs. Cette communication lui permet la gestion plus poussée de l’interface avec ces derniers afin de structurer la logistique de sa clientèle. 

Bigblue, la postérité de la logistique et de la distribution

La start-up Bigblue, fondée par Timothée Dumain, a été créée dans l’optique d’améliorer les étapes contraignantes de la logistique. Grâce à une expertise poussée, Bigblue a constaté que les domaines de la logistique et de la distribution nécessitaient des logiciels plus modernes.

Cette “logistique de pointe” offre l’opportunité aux marques de faciliter leur livraison. Elle est notamment accessible grâce aux entrepôts et transporteurs partenaires de Bigblue. En effet, les collaborateurs de Bigblue sont choisis selon leur habilité à répondre aux caractéristiques exigeantes des normes de qualité. De ce fait, l’interface exclusive de la plateforme Bigblue permet la gestion rapide et simple de ses partenaires. « Nous sommes un réseau logistique plug and play pour petites et moyennes marques du commerce en ligne », explique Mathias Griffe, co-fondateur de Bigblue.

Le service de Bigblue se distingue de la gestion du stockage à la distribution en magasin, en passant par la préparation et l’expédition des commandes. Les prestations orientent également les marques vers les magasins de détail. Le réseau mondial conçu à travers ses partenaires propose un coût moindre et une livraison optimisée de A à Z. Cette gestion permet aux marques de faciliter la conception et la communication des produits.

Une ascension post-confinement

Bigblue se base sur un système end-to-end. Ainsi, la plateforme détermine les facteurs à prendre en compte tels que le poids, le secteur de livraison… dans le but de proposer la meilleure solution de transport. Le client est également informé de la procédure. Les services de Bigblue allègent donc l’activité des e-commerçants.

Suite aux périodes de confinement, le secteur du e-commerce s’est fait solliciter plus qu’il ne l’a jamais été auparavant. Ce boom a conduit la jeune pousse à une première levée de fonds de 3 millions d’euros, auprès du fonds Samaipata. De plus, plusieurs business angels de renom y ont également contribué. Parmi eux, Clément Benoit, fondateur de Stuart et expert des problématiques de livraison ; Thibaud Elzière, fondateur du studio eFounders centré sur le produit ; ou encore Olivier Bonnet, CTO de BlaBlaCar et conseiller avisé concernant l’ingénierie.

En parallèle, ce phénomène de croissance s’est accentué lors du déconfinement. « Notre activité a connu un impact positif, nos flux n’ont cessé d’augmenter depuis mars, témoigne Mathias Griffe. Mais c’est au déconfinement que l’on a eu un important coup de boost. Comme nous travaillons avec des entrepôts spécifiques, nos marques clientes doivent déplacer leurs marchandises dans ces entrepôts quand elles choisissent de faire appel à Bigblue. Et cela était plus facile après le confinement que pendant. »

Une opportunité unique et de nouvelles fonctionnalités

Bigblue privilégie les sollicitudes les plus modestes, dès 150 colis envoyés par mois. La start-up se focalise aussi sur une clientèle nécessitant l’envoi de plusieurs dizaines de milliers de colis par mois. « La logistique est un secteur quelque peu oublié de la tech », exprime le co-fondateur de Bigblue. « Il existe des solutions mais qui bénéficient davantage aux grands comptes qu’aux petites marques. Or, il y a beaucoup de barrières à l’entrée de ce marché. Il faut une tech énorme pour gérer une chaîne logistique. Cela explique qu’il y ait peu d’acteurs sur le marché. »

La start-up souhaite alors pouvoir s’imposer dans l’univers logistique. Sa stratégie consiste donc à étendre son réseau d’entrepôts en France, de manière raisonnable et rationnelle. « Pour envoyer des millions de colis par an, nous n’avons pas besoin de millions d’entrepôts : quelques dizaines suffisent » , explique Mathias Griffe. Bigblue envisage aussi, par la suite, de coopérer avec des partenaires européens. Toutefois, « ce sera plutôt l’objectif du prochain tour de table ».

En conséquence, Bigblue prévoit de développer de nouvelles fonctionnalités. Parmi elles, on retrouve la conception de templates offrant une meilleure gestion de la relation client, l’information d’une date de livraison et également la mise à disposition d’outils de communication (via SMS, WhatsApp ou Messenger) permettant au client le suivi de sa commande.