Levée de fonds de 16 millions d’euros pour BeFC et ses batteries miniatures
La start-up française BeFC collecte 16 millions d’euros pour se développer et vise un million de biopiles par jour d'ici à 2024.
La start-up française BeFC a réalisé un tour de table de 16 millions d’euros. Ses objectifs ? Remplacer les batteries miniatures et passer à la phase d’industrialisation. La start-up grandit en prévoyant de recruter une vingtaine de personnes.
BeFC accélère son développement avec 16 millions d'euros de levée de fonds
En 2020, BeFC a bénéficié d'une levée de fonds d'amorçage de 3 millions d'euros. La start-up finit actuellement une série A de 16 millions avec :
- Otium Capital ;
- Demeter ;
- BNP Paribas Développement ;
- Super Nova Invest.
Après une pré-industrialisation pour identifier les process et les composés pilotes, l'entreprise vise un million de biopiles par jour d'ici à 2024. Depuis 2020, de multiples contrats ont été signés avec des secteurs variés tels que la santé et la logistique.
La docteure Marie Berthuel, directrice produit de BeFC raconte : « Fin 2021, nous avons lancé une pré-industrialisation en identifiant les process, les composés en laboratoire pilote avec un bras robotisé. Nous voulons désormais passer de 1.000 unités par jour à un million d’unités en 2024. ».
La technologie BeFC : l'innovation en matière d'énergie verte biomimétique
L'entreprise BeFC, née en mai 2020 de chercheurs du CNRS, s'appuie sur 40 ans de recherches. Avec leurs biocellules enzymatiques en papier, elles transforment le sucre en électrons. D’autre part, des enzymes transforment l'oxygène en eau et créent ainsi de l'électricité. Cette technologie offre de nombreuses possibilités aux tests de grossesse digitaux, aux patchs médicaux et à la foodtech. Elle est également envisageable pour des traqueurs, le packaging de luxe et plus encore.
« Il s’agit d’une biopile à base de papiers cellulose et carbone qui immobilisent les enzymes. Ces biocatalyseurs transforment d’un côté le sucre en créant des électrons qui seront ensuite récupérés, de l’autre côté de la biopile, par des enzymes qui transforment l’oxygène en eau afin de créer de l’électricité », vulgarise la docteure Marie Berthuel, directrice produit de BeFC.
BeFC : une technologie innovante qui résout le problème du recyclage des batteries miniatures
BeFC développe une technologie pour répondre aux problèmes posés par les batteries miniatures. Celles-ci contiennent des métaux qui peuvent être nocifs, coûteux et difficiles à recycler. La difficulté à collecter ces batteries a fait qu'en moyenne en France une station d'élimination de déchets prend feu chaque jour. Tous les ans, 15 milliards de batteries sont jetées et seulement 3 % profitent d’un processus de recyclage cher. La technologie est plus légère et donc pratique pour de multiples transports.
Marie Berthuel explique : « Elles contiennent des métaux donc potentiellement toxiques, mais aussi complexes, chers et peu écologiques. ». Elle souligne également la difficulté de collecter ces batteries pour les intégrer à une filière de recyclage. « Dans les stations de traitement des déchets, ces batteries miniatures sont à l’origine d’un départ de feu par jour en France. »
Pour conclure, BeFC, une start-up née en mai 2020 à Grenoble, a réussi à créer une biocellule enzymatique en papier qui transforme le sucre en électrons et génère ainsi de l'énergie durable pour alimenter des appareils électriques à basse puissance. L'entreprise apporte une solution aux petites batteries qui sont difficiles à recycler, car elles contiennent des métaux toxiques. Pour poursuivre sa pré-industrialisation et passer à l’industrialisation, BeFC a levé 16 millions d'euros et prévoit de recruter une vingtaine de personnes sur les cinq prochaines années.