VoltR, une deeptech basée à Angers, a récemment clôturé une levée de fonds de 4 millions d’euros en série A. L’entreprise reconditionne des batteries au lithium en France. Grâce à ce nouveau tour de table, elle espère financer le développement de nouveaux produits et renforcer ses équipes. 

Vers une production circulaire des batteries au lithium

VoltR souhaite créer une économie circulaire de la batterie la plus vertueuse possible. Pour cela, elle récupère des batteries usagées auprès de professionnels pour en fabriquer de nouvelles. Elle affirme que les batteries qu’elle fabrique sont tout aussi performantes que des neuves en termes de qualité, de durabilité et de capacité. 

Avec les fonds levés, VoltR prévoit d'industrialiser son processus de reconditionnement des batteries au lithium, en optimisant ses capacités de production et en renforçant ses infrastructures. L'entreprise souhaite également ouvrir sa première usine dans les Pays de la Loire et robotiser son processus.

« Ces fonds sont principalement utilisés pour financer les activités d’amorçage de notre société, le développement de notre usine pilote, ainsi que la recherche et le développement de nos produits. Une part importante de ces fonds sera également dédiée au renfort de nos effectifs, afin de soutenir nos équipes dans la réalisation de nos objectifs stratégiques », explique Alban Regnier, le président-fondateur de la start-up.

Forte du succès de sa levée de fonds en série A, VoltR se prépare à un nouveau tour de table qui devrait être conclu d'ici au quatrième trimestre 2024. L'entreprise, qui initialement visait une levée de 6 millions d’euros, est désormais confrontée à un intérêt massif des investisseurs, tant européens qu'internationaux. Cette nouvelle levée de fonds permettra à VoltR de consolider sa position de leader dans le domaine du reconditionnement des batteries au lithium et de poursuivre son expansion à travers l'Europe.

Ambition européenne 

L’entreprise a saisi une réelle opportunité de marché. Après avoir constaté que le nombre de batteries au lithium augmentait et pris conscience de l’impact environnemental lié à leur production, elle a décidé de reconditionner les batteries usagées pour leur offrir une seconde vie. Cela permet non seulement de réduire l’impact carbone, mais aussi de structurer une filière européenne de seconde vie des batteries au lithium.

Sur son site Internet, la marque explique qu’il reste en moyenne 80 % de la capacité d’une batterie lorsque celle-ci est considérée comme usagée. VoltR mise donc sur ces résidus pour donner une seconde vie aux batteries. De plus, elle explique que la fabrication de nouvelles cellules représente 75 % de l’empreinte carbone d’une batterie neuve. Cela permet de limiter les déchets et l’extraction de nouvelles ressources. 

« Notre ambition est de structurer une filière européenne de seconde de vie des batteries lithium afin de limiter au maximum leur impact environnemental. Le plus grand gisement de lithium n’est pas enfoui dans les mines, mais chez nous. VoltR souhaite exploiter tout le potentiel des batteries en fin de première vie pour favoriser la création d’une économie circulaire de la batterie en France et au niveau européen », déclare Alban Regnier.