Alan lève 183 M€ pour accélérer dans l’assurance santé
Alan lève 183 millions d'euros pour poursuivre le développement de son offre de complémentaire santé. Elle souhaite notamment amplifier la santé mentale.
Après être passée au rang de licorne en avril 2021, la scale-up Alan atteint les 2,7 milliards d’euros de valorisation, suite à un nouveau tour de table de 183 millions d’euros. Son but ? Atteindre 3 millions d’utilisateurs et être rentable d’ici à 2025.
Alan, une série E la valorisant à 2,7 milliards d’euros
Il y a un an de cela, l’assurance santé Alan se hissait au rang de licorne, en bouclant un tour de table de 185 millions d’euros. Mais elle ne s’est pas arrêtée là ! La pépite annonce, ce jeudi 5 mai 2022, boucler un nouveau tour de table en série E d’un montant de 183 millions d’euros. Cet investissement lui permet de doubler sa valorisation pour atteindre, cette fois, 2,7 milliards d’euros.
Fondée en 2016, l’AssurTech a réalisé cette opération auprès de Teachers’ Venture Growth (TVG), une filiale du fonds de pension canadien Ontario Teachers’ Pension Plan, avec la participation d’investisseurs existants et nouveaux. Parmi eux, on retrouve Temasek, Index, Coatue, Ribbit Capital, Exor, Dragoneer ou encore Lakestar.
Grâce à cette série E, la scale-up double alors sa valorisation (2,7 milliards d’euros) en un an seulement.
À cette occasion, Jean-Charles Samuelian-Werve, co-fondateur et PDG d’Alan, se réjouissait : « Nous sommes très heureux de travailler avec TVG et de bénéficier de la confiance de tous nos investisseurs. Ils vont nous aider à devenir un partenaire pour tous les Européens sur tous les sujets de santé. Nous utiliserons les fonds pour nous rapprocher de notre mission : construire la meilleure expérience santé dont nos membres pourraient rêver ».
Une complémentaire santé totalement digitalisée
C’est en 2016 qu’Alan franchit le cap en proposant une complémentaire santé 100 % numérique aux entreprises. Par ce biais, elle entend proposer une solution unique pour que les parcours de soins soient gérés intégralement. Et cette dimension prend en compte aussi bien les services de santé que les remboursements. Elle propose également des services de prévention et de traitement.
En amont, Alan propose aussi des solutions permettant de délivrer un arrêt de travail en temps réel, d’avoir accès à un service de téléconsultation, un outil d’autodiagnostic, une ligne de soutien psychologique ou encore la possibilité de régler en différé pour les entreprises.
Récemment, elle a fait part de l’acquisition de l’application de développement personnel, Jour, pour 20 millions d’euros. Cette dernière a aussi été accompagnée du lancement d’Alan Mind, une offre d’accompagnement de la santé mentale des salariés pour les employeurs. Au programme : contenu d’expert, session en direct avec des spécialistes du secteur et programmes numériques entièrement personnalisés.
La pépite tricolore affirme vouloir se positionner comme le leader européen du bien-être mental, via de nouvelles solutions personnalisées.
Alan vise 3 millions d’assurés d’ici à fin 2025
Pour l’aspect innovant, la solution Alan Clear offre la possibilité d’essayer des lunettes en réalité augmentée. Il est aussi envisageable d’acheter une paire directement sur l’application. Alan Clinic suggère des professionnels de santé et propose des téléconsultations.
Cette fonctionnalité, la start-up entend la développer davantage afin de couvrir totalement le parcours santé des membres. Avec Alan as a Service, la start-up commercialise sa technologie aux mutuelles. Celles-ci peuvent ainsi utiliser ses fonctionnalités, ses processus et son expérience utilisateur pour proposer la même expérience à leurs assurés.
Alan compte 300 000 membres et 15 000 entreprises clientes, notamment dans les secteurs de la Tech et du retail. La start-up garantit que son chiffre d’affaires annuel atteint 200 millions d’euros. Elle souligne une croissance de 85 % sur l’année 2021, en matière de membres et de chiffre d’affaires.
Elle ambitionne d’être le partenaire santé de 3 millions de membres d’ici à fin 2025 et d’atteindre sa rentabilité. Pour y parvenir, la scale-up prévoit d’embaucher 1 000 salariés.