4M € : Rollee facilite l’accès au financement des indépendants
Rollee vient d’annoncer une levée de fonds de 4 millions d’euros pour sa solution de traitement de données qui appuie le financement des indépendants.
Créée en 2021, la fintech Rollee a été fondée par Ali Hamriti, ex-Ditto et Pierrick Legrand, ex-CapSens. Elle offre une solution qui permet de faciliter le financement des indépendants face aux institutions bancaires et autres acteurs de crédit. Ces derniers se révèlent parfois sceptiques du fait de la difficulté à documenter les revenus de ce type de travailleurs.
La start-up parisienne vient d’annoncer un nouveau tour de table à hauteur de 4 millions d’euros réalisé auprès de Speedinvest, Seedcamp, 20VC ainsi que de plusieurs business angels. Il succède à la levée de fonds menée en avril 2021 pour le lancement de la jeune pousse.
Rendre le financement plus accessible aux indépendants
Aujourd’hui encore, les travailleurs indépendants peinent à obtenir du financement. Discriminés par la précarité de leurs emplois jugés instables, freelances et travailleurs de plateforme (chauffeurs de VTC comme Uber, livreurs à domicile chez Deliveroo, etc.) n’ont pas toujours la côte auprès des institutions financières.
Devant ce constat, Ali Hamriti a voulu agir pour plus d’inclusivité en fondant Rollee et sa solution d’agrégation et de transmission des données financières. Les travailleurs indépendants peuvent ainsi plus facilement faire la preuve de leurs capacités de paiement et passer cette barrière de confiance qui les retenait jusqu’alors.
“Beaucoup trop d’indépendants se voient refuser des services financiers du simple fait de leur statut. Le fait que leurs revenus proviennent de sources différentes est souvent synonyme d’instabilité. Notre ambition est de mettre fin à ces préjugés en amenant de la clarté sur leurs revenus et activités, et aider ainsi les services financiers à prendre des décisions plus inclusives”, explique le CEO.
Le credit scoring démocratisé
« À partir du moment où l’on ne sait pas si quelqu’un a des revenus stables, on est frileux à l’idée de lui prêter de l’argent (…). Notre solution permet de dire : arrêtez d’avoir peur, on peut vous aider à évaluer la situation financière des indépendants« , renchérit Ali Hamriti.
Avec de telles solutions d’open banking, le credit scoring n’est plus l’apanage des institutions financières. Grâce à son outil de partage d’informations, Rollee se concentre ainsi sur les besoins particuliers des indépendants. La start-up fait le pont entre eux et les banques, mais pas que. Sa solution est tout aussi utile pour fluidifier le partage d’informations avec les comptables, les assureurs et les divers organismes de crédit et même les gestionnaires de flotte automobile.
En offrant un service plus moderne et plus simple que les déclarations de revenus traditionnels, l’objectif de la start-up est de favoriser l’accessibilité “en toute sécurité aux données professionnelles de n’importe quel travailleur”. C’est aussi valable en entreprise. Bien qu’ils ne soient pas la cible prioritaire, « les salariés peuvent lier le compte du logiciel RH de leur entreprise à notre plateforme« , précise le fondateur de Rollee.
Une levée de fonds qui devrait propulser Rollee
Au moment d’écrire ces lignes, Rollee compte une quinzaine de clients parmi les acteurs amenés à accorder des financements aux indépendants. D’après le CEO, sa solution “permet d’augmenter le taux de conversion, et c’est ce qui intéresse [ses] clients”.
Tout le monde y trouve son compte. « [Ils prennent] plus rapidement [leurs] décisions et les particuliers n’ont pas à attendre une réponse pendant plusieurs semaines« . « Ils ont tous le même besoin de consommer de la donnée financière, pour s’adresser à de nouveaux utilisateurs« , insiste Ali Hamriti.
Grâce à sa nouvelle levée de fonds de 4 millions d’euros, Rollee envisage de rapidement grossir ses rangs. En effet, la jeune pousse prévoit de recruter trois fois plus de collaborateurs. Au niveau géographique, la start-up tricolore souhaite s’étendre en Afrique. Elle vise l’Égypte, le Nigeria et l’Afrique du Sud. “Il y a là-bas un essor des freelances, notamment d’indépendants qui travaillent sur plusieurs plateformes, et également un essor des fintechs”, justifie le fondateur de la jeune pousse.