La France Biotech publie le Panorama France Healthtech 2023 qui évalue la santé de la Healthtech en France
France Biotech a publié en février dernier le Panorama France Healthtech 2023, qui dresse un état des lieux du secteur de la Healthtech en France.
Le 27 février 2024, France Biotech a publié sa 21e édition du Panorama France Healthtech. Ce dossier présente la situation de la Healthtech française et son évolution par rapport aux années passées. Le bilan est positif mais la bonne dynamique entrevue cette année risque d’être endiguée par certaines problématiques.
Une filière en pleine croissance
Le « Panorama France HealthTech 2023 », publié par France Biotech, dresse un état des lieux des avancées et des défis rencontrés par le secteur des technologies innovantes de la santé en France. Elle a été menée en collaboration avec :
- Banque Populaire ;
- Bpifrance ;
- Citeline ;
- Euronext ;
- Et EY.
Aujourd’hui, ce secteur se porte bien puisqu’il compte environ 2 660 entreprises actives, soit deux fois plus qu’il y a 4 ans. Celles-ci contribuent à la création de 60 000 emplois directs et indirects dans plusieurs domaines comme :
- La biotechnologie ;
- La medtech ;
- Le numérique de santé et l'intelligence artificielle.
À la lumière de ces constats, le rapport note l’accélération remarquable qu’a connue le domaine de la santé numérique. L’adjointe au DG, chargé des études sectorielles et des relations internationales chez France Biotech, Chloé Evans, souligne : « La filière des HealthTech françaises a atteint un nouveau niveau de maturité avec une part de plus en plus importante de sociétés présentes sur les marchés internationaux. Les effectifs de la filière sont également en croissance (+20% d’emplois directs en deux ans) témoignant du dynamisme et de la vitalité du secteur. »
Plus spécifiquement, l’édition 2023 du Panorama France Healthtech met en évidence la présence croissante sur les marchés internationaux. Toutefois, le défi majeur reste la mise en place d'un modèle économique durable.
Une filière en voie de professionnalisation
D'autre part, la filière montre des signes de maturité et de professionnalisation. Plusieurs signaux indiquent cela :
- Le chiffre d'affaires de 2022 (1,4 milliard d’euros) est en hausse de 33 % par rapport à 2020 ;
- Les investissements en recherche et développement ont repris, avec plus de 1,3 milliard d'euros investis en 2022 ;
- L’augmentation du nombre d’emplois directs (+41 %).
La French Healthtech en pôle position sur les maladies rares
Le Panorama France Healthtech met également en exergue le rôle prépondérant de la France dans le domaine des maladies rares. « Les biotechs françaises sont parmi les leaders en Europe en matière de soutien à l'innovation pour les patients atteints de maladies rares », souligne Daniel Chancellor, directeur, « Thought Leadership » et Consulting, Citeline.
Ceci s’explique notamment grâce au plan national des maladies rares (PNMR) et à la capacité d'attraction du pays pour les innovateurs étrangers. La France se distingue ainsi par le plus grand portefeuille de médicaments approuvés pour les maladies rares en Europe.
Une difficulté à se faire financer
Cependant, le secteur fait face à des défis financiers significatifs, exacerbés par un contexte macroéconomique difficile. Les entreprises de la HealthTech rencontrent en effet des difficultés croissantes pour se financer, avec une baisse des investissements.
Cédric Garcia, associé chez EY, en explique la raison : « La tendance à la réduction des financements dans le domaine de la santé, constatée en 2022 en Europe, a impacté la France en 2023. Cela s’est traduit notamment par des financements plus faibles de la part des capital-risqueurs et de timides introductions en bourse. Par ailleurs, les tensions géopolitiques et l’évolution des taux d’intérêt ont maintenu les volatilités importantes et le scepticisme des investisseurs sur les valeurs technologiques. »
Cela a conduit à une augmentation des liquidations d'entreprises. Malgré cela, la France reste parmi les leaders européens en termes de fonds levés, bien que ceux-ci aient diminué de 32% par rapport à l'année précédente.