Future of Work : imaginons le monde du travail de demain
Le Future of Work évalue les besoins en constante évolution des travailleurs et des entreprises et tend à redessiner les contours d’un monde jamais figé.

Sommaire
Le Future of Work c’est le travail de demain, des pistes de réflexion et d’amélioration du monde du travail, des idées qui peuvent finir par devenir une nouvelle réalité. Il s’agit de toutes ces nouvelles tendances qui viennent bouleverser les codes du travail : vacances illimitées, semaine de quatre jours, flex office, freelancing, télétravail… Ces innovations sont d’abord pensées pour venir ensuite s’insérer dans des besoins réels revendiqués et devenir peu à peu le nouveau monde du travail.
Mais alors, vers quelles pistes le travail tend-il à aller ? Que pourrait-il se passer ?
Fermez les yeux (au sens figuré, sinon comment lire ce qui suit ?) et imaginez-vous le monde du travail de demain. Un espace virtuel décloisonné ? La fin des contrats ? Une plus grande flexibilité de temps ?
Télétravail : la première pierre du Future of Work
Dans un monde futuriste pas si éloigné, le numérique serait omniprésent. La plupart des échanges seraient dématérialisés et les nouvelles technologies régiraient nombre de nos activités.
Suivant cette logique, imaginer le travail de demain passe par une digitalisation de la vie professionnelle. Par conséquent, le télétravail apparaît comme l’un des piliers du Future of Work.
Une démocratisation virale du télétravail : une nouveauté incontrôlée
Désormais bien ancré dans les mœurs, sa mise en place a été accélérée par la pandémie de la Covid-19. Mais même avant les périodes de confinements successifs, obligeant les entreprises à trouver des solutions rapides pour maintenir leurs activités, quelques compagnies commençaient à envisager le télétravail comme une nouvelle possibilité applicable de manière permanente.
Des enjeux qui pointaient vers le remote
Cette nouvelle manière d’envisager le lieu de travail comme un espace virtuel décloisonné découlait logiquement des nouvelles pratiques du tertiaire dans des missions réalisées essentiellement avec un ordinateur et de manière dématérialisée.
Plusieurs freins empêchaient cependant cette révolution du lieu de travail de s’imposer comme une nouvelle norme. Parmi ces derniers, les réunions. Mais les vidéoconférences, désormais courantes en entreprise, ont apporté une réponse suffisante. D’autres inconvénients étaient également pointés du doigt, à savoir :
- La gestion du temps de travail ;
- L’autonomie des salariés ;
- La perte de motivation ;
- Le manque de confiance ;
- La baisse de productivité.
Covid-19 : le point de non-retour du réel au virtuel
La Covid-19 a apporté des éléments de réponse satisfaisants à ces problématiques. En effet, de nombreuses entités subissant cette période de télétravail ont pu observer que la machine continuait à tourner et que le bien-être des salariés en était même souvent renforcé.
Cette nouvelle possibilité de travailler à distance a donc été propulsée sous les feux des projecteurs. Certaines entreprises ont ainsi pris le pli, continuant à procéder de la sorte même après les confinements.
D’autres ont décidé d’adopter un format hybride accordant quelques jours hebdomadaires de télétravail à leurs employés.
Une dernière catégorie n’a pas voulu suivre cette tendance générale et est restée dans un schéma pré-Covid, en refusant d’appliquer une politique de télétravail.
Mais qu’en sera-t-il dans quelques années ? La tendance du télétravail ne sera-t-elle pas devenue une réalité majoritaire, n’appartenant en conséquence plus au Future of Work ?
Le management participatif : une organisation qui prend du terrain
Dans les nouvelles préoccupations qui tissent la toile des nouvelles pratiques du Future of Work, l’horizontal devient le nouveau vertical. Plus précisément, la tendance n’est plus à la hiérarchie à tout prix, mais à un plus grand pouvoir décisionnel accordé à l’ensemble des collaborateurs, à parts égales.
Il apparaît nettement que les salariés ont davantage besoin de se faire entendre, de se sentir impliqués dans la vie de l’entreprise, de sentir que leur rôle et leur voix ont de l’importance.
Si le micro-management avait la cote il y a quelques années, la tendance risque donc de s’inverser, n’en déplaise aux aficionados du “c’était mieux avant”.
Mais ce changement, cette bascule, se fait lentement et si de nouveaux modèles comme le management horizontal ou l’entreprise libérée voient peu à peu le jour, ce type d’initiatives reste pour le moment largement minoritaire. L’holacratie va même plus loin puisqu’elle abolit le principe même de hiérarchie en créant une entreprise dans laquelle managers et chefs n’ont pas leur voix au chapitre, cédant leur place à des sphères de travailleurs en autogestion.
Avant que la tendance ne s’inverse irréversiblement, dans un futur plus ou moins proche, les rapports professionnels tendent tout de même à changer, à s’inscrire dans une autre réalité :
- Les salariés obtiennent davantage de liberté ;
- Un rapport de confiance s’instaure ;
- Une plus grande autonomie leur est donnée.
En doublant télétravail + management participatif à grande échelle, on arrive au modèle qui pourrait devenir l’archétype du Future of Work.
L’engagement outre mesure : une brève histoire de temps
Avant, le CDI était considéré comme le saint Graal du jeune actif ! Trouver son premier contrat à durée indéterminée était une victoire qu’il fallait célébrer. Passer trente ans dans la même entreprise était d’ailleurs un schéma somme toute assez classique et vivement encouragé.
Le travail de demain marque un grand changement sur la conception de la fidélité et de l’engagement. Seront en effet préférés des contrats de courte durée, des missions de freelancing ou un changement régulier d’entreprises, voire de métier. Mais, pour que ce changement soit accepté, il faudra reconsidérer les notions de dévouement et d’implication qui ne sont pas toujours liées au temps passé.
L’ère est ainsi au changement ! Changement de voie, changement de rythme, détachement et liberté à tout prix !
Mais cela ne veut pas dire que les salariés du futur ne s’impliqueront pas dans leur travail. En effet, cette nouvelle conception n’enlève en rien la qualité des missions ou l’engagement, aussi court-termiste soit-il. Les mentalités changent et les entreprises doivent s’adapter à ces nouveaux salariés désireux de travailler, mais,peut-être, de ne pas trop s’attacher.
En parlant de temps, la qualité d’un professionnel ne se mesurera plus en termes d’heures passées devant un ordinateur (hormis pour certains secteurs), mais en réalisation. Si un employé n’a besoin que de cinq heures pour terminer une mission prévue sur une journée, il ne sera à priori plus question de rester dans l’entreprise pour “faire ses heures”.
Future of Work : pour une simplification de la communication
Exit les mails à rallonge, les courriers formels et les formules de politesse. Place à la messagerie instantanée, aux vocaux et aux appels visios. L’ère est à la fin du vouvoiement, esprit start-up oblige, et les communications écrites sont agrémentées d’émojis.
Cette partie du Future of Work semble presque acquise tant elle s’est rapidement imposée comme un mode de communication à part entière dans les entreprises.
Slack, Google, Dropbox, Gitlab, Trello, Skype, Zoom, Calendly, Teams… La liste des applications utilisées au quotidien ne cesse de s’allonger et même les mails professionnels appartiendront certainement un jour au passé.
Si aujourd’hui, la communication professionnelle connaît de tels rebondissements, qu’en sera-t-il dans 10, 20 ou 50 ans ? Des hologrammes viendront-ils nous représenter ? Cette piste de réflexion peut être envisagée dans le Future of Work.
Le travail de demain : notre quotidien ?
En comparant l’entreprise et les salariés d’il y a dix ans au présent, le constat est là : les pratiques évoluent toujours plus rapidement.
En effet, les changements sont toujours plus nombreux :
- Le statut de freelance se popularise, accompagné du coworking, créant de nouveaux rapports professionnels sortant du carcan de base.
- La liberté des salariés est placée sur le devant de la scène avec le bien-être remis au centre de la vie professionnelle.
- L’environnement et la société sont devenues des préoccupations majeures en entreprise et nombreuses sont celles qui appliquent désormais une politique RSE.
- L’accès à la formation professionnelle rend possible le décloisonnement des professions et des projets.
Finalement, le Future of Work tel qu’il a été pensé est déjà mis en action par nombre d’entreprises. Mais tant qu’il n’est pas devenu la norme, il s’agit toujours d’un idéal futuriste et utopiste à atteindre par le collectif.