T1 2025 et plan de transformation Inspire Everyday chez Maisons du Monde
Découvrez les résultats du 1er trimestre 2025 de Maisons du Monde et le plan Inspire Everyday pour générer 100 M€ de FCF d'ici 2027.
Les perspectives s’élargissent pour le spécialiste de l’ameublement et de la décoration, selon les informations publiées sur le site de l’entreprise. Les indicateurs financiers pour le premier trimestre 2025 affichent une légère dégradation, mais l’enseigne s’oriente vers un plan de transformation toujours plus ambitieux, malgré un marché marqué par l’incertitude et un climat socio-économique volatil. L’objectif : dégager un flux de trésorerie libre (FCF) cumulé de 100 millions d’euros sur la période 2024-2027.
Résilience de l’activité malgré un repli notable
Les premiers chiffres pour le trimestre clos au 31 mars 2025 traduisent un recul global de 10,9 % en comparaison avec la même période de 2024. Depuis plusieurs mois, la consommation sur le segment de l’ameublement et de la décoration demeure incertaine. Le marché français, qui occupe une place particulière dans la stratégie de l’enseigne, a subi une baisse de 11,8 % : une contre-performance qui s’explique par un climat de consommation timoré et un pouvoir d’achat sous pression.
La zone internationale a fini le trimestre avec une décroissance de 9,8 %, tirant cependant profit de la relative stabilité de certains marchés. L’Italie et l’Espagne signent ainsi une évolution stimulante : elles se rapprochent de l’équilibre et affichent même quelques signaux positifs en mars. À l’échelle du groupe, la rentabilité est également impactée par le manque de dynamisme sur les ventes en ligne, qui reculent de 17,6 % pour atteindre 58,8 millions d’euros. Malgré cette conjoncture, la marque parvient à maintenir une fréquentation satisfaisante sur ses sites physiques, portée par une animation commerciale régulière et la mise en avant des magasins rénovés.
Un plan de transformation révisé et renforcé
Face à ces vents contraires, l’enseigne revoit ses ambitions en matière de flux de trésorerie : la période de réalisation de l’objectif de 100 millions d’euros de FCF cumulés est étendue sur quatre années (2024-2027), contre trois auparavant. Cette extension s’inscrit dans un environnement incertain, où la reprise de la demande peine à se manifester, en particulier en France. Toutefois, le plan baptisé “Inspire Everyday” s’intensifie : refonte de l’expérience digitale, diversification de gammes, intégration d’outils d’intelligence artificielle dans la gestion de la chaîne logistique… Autant de leviers censés améliorer l’efficacité opérationnelle et l’attractivité de la marque.
Dans ce cadre, un budget supplémentaire de 10 millions d’euros est alloué aux réductions de coûts. L’entreprise compte à la fois rationaliser certaines dépenses et déplacer des investissements vers des postes jugés plus rentables, comme le développement de gammes innovantes. Ce choix stratégique vise à soutenir la compétitivité, tout en pérennisant la croissance à long terme.
Parmi les leviers régulièrement mis en avant figurent la rationalisation de l’offre, l’optimisation du parc de magasins, les économies d’échelle dans les approvisionnements ou encore la digitalisation de certaines tâches administratives. L’enseigne cherche à maintenir un équilibre entre réduction des dépenses et développement de projets stratégiques.
Le plan “Inspire Everyday”, déjà en cours depuis quelques mois, entend métamorphoser à la fois l’ADN de la marque et ses processus opérationnels en profondeur. Toutes les étapes de la supply chain sont revisitées, de la sélection des produits à l’optimisation du stock en passant par une amélioration des délais de livraison, grâce notamment à la mise en place d’algorithmes d’intelligence artificielle. Les consommateurs devraient ainsi bénéficier d’un parcours plus fluide, qu’ils achètent en ligne ou en magasin.
Éclairage sur la stratégie digitale et l’omnicanalité
Les ventes en ligne, à hauteur de 58,8 millions d’euros, enregistrent une baisse de 17,6 % par rapport à l’an dernier. Cette contre-performance s’explique largement par la réduction des investissements marketing en SEA (Search Engine Advertising), réalloués vers des actions de renforcement de la marque : campagnes d’affichage, collaboration avec des influenceurs et développement des communautés sur les réseaux sociaux.
Malgré cette pression, la stratégie globale d’omnicanalité poursuit sa route : l’enseigne veut aligner l’expérience web et l’expérience en magasin, proposant des fonctionnalités comme le retrait en magasin, l’utilisation des bornes digitales sur place ou encore la consultation des stocks en temps réel. L’objectif est de créer un écosystème unique où l’expérience client prime, quelle que soit la porte d’entrée du consommateur.
Bon à savoir : l’impact du SEA sur la fréquentation
SEA (Search Engine Advertising) constitue souvent l’une des principales sources de trafic payant pour les commerçants en ligne. Réduire cet investissement entraîne mécaniquement une baisse du trafic vers le site, surtout si le référencement naturel ou d’autres canaux ne compensent pas. En parallèle, la marque peut toutefois profiter d’un budget réorienté vers des opérations de branding qui consolident la notoriété à moyen terme.
La Marketplace du groupe, intégrée à la plateforme principale, subit également une érosion, avec une baisse proche de 10 %. Les experts analysent cette situation : certaines catégories de produits y restent dynamiques, tandis que d’autres, plus ciblées sur l’équipement de la maison, accusent le coup d’un ralentissement général de la consommation en Europe. Toutefois, l’enseigne mise sur la diversification pour relancer l’attrait de son e-commerce : créations exclusives, partenariats avec des marques émergentes et élargissement de l’offre.
Le dynamisme contrasté des magasins physiques
Bien que les points de vente traditionnels enregistrent un repli de 8,2 %, ils montrent des signaux d’amélioration, en particulier dans les centres commerciaux. Les magasins rénovés surperforment le réseau traditionnel de près de 15 points, selon les études internes de l’entreprise. Cette performance plus solide s’explique par une mise à jour des concepts de merchandising, une signalétique repensée et un parcours client modernisé.
À périmètre comparable, la baisse s’établit à 5,7 %, la plus faible depuis deux ans. Cela laisse entrevoir l’efficacité progressive de la stratégie de rénovation, bien que la France demeure le principal point faible du réseau. L’entreprise met l’accent sur des actions locales qui attirent les clients autour de ses magasins réaménagés, comme des événements thématiques ou des “Journées Privilèges” qui fidélisent la clientèle existante tout en attirant de nouveaux visiteurs.
Fondée en 1996, l’enseigne s’est peu à peu imposée comme un acteur incontournable en Europe sur le marché de la décoration et de l’ameublement. Elle se distingue par sa capacité à proposer des tendances variées, allant des meubles scandinaves aux accessoires exotiques, avec un renouvellement rapide de ses collections.
Le positionnement produit et les nouvelles gammes
L’enseigne oriente son offre produit vers une plus grande diversité, avec le lancement de catégories salle de bain, la mise en avant d’accessoires pour animaux ou encore le développement d’articles culinaires plus sophistiqués. Cette stratégie de gamme élargie vise à répondre aux besoins émergents des consommateurs et, dans certains cas, à pallier le ralentissement des achats de meubles lourds.
Selon les données communiquées, la décoration représente 124,3 millions d’euros de ventes, en moyenne en retrait de 10,1 %. Les meubles, eux, souffrent encore plus, avec une baisse de 11,8 %, en bonne partie du fait de la chute des commandes en ligne, canal historiquement porteur pour ce segment. Toutefois, l’entreprise demeure confiante : l’enrichissement continu des gammes est perçu comme un pilier fondamental pour maintenir l’attrait de la marque.
Bon à savoir : l’importance de la diversification
Pourquoi miser sur de nouvelles catégories ? Les consommateurs recherchent de plus en plus de solutions complètes pour l’aménagement de leur intérieur, voire pour l’ensemble de leur vie quotidienne. En étoffant son catalogue, l’enseigne attire une clientèle plus large, tout en multipliant les occasions de vente additionnelle (cross-selling), contribuant ainsi à accroître le panier moyen.
En parallèle, le groupe continue de rechercher des partenaires (designers, artisans, fabricants spécialisés) qui offrent des produits originaux et extensibles sous la bannière de la marque. La rotation plus rapide des gammes doit permettre de capter l’attention d’une clientèle volatile, sensible aux tendances éphémères et à la personnalisation.
Regard sur le climat économique français et ses incidences
La France traverse une période économique complexe : taux d’inflation encore relativement élevés, tensions géopolitiques sur le continent, réformes sociales débattues. L’incertitude quant à l’évolution du pouvoir d’achat et la réticence à consommer sur des articles jugés moins prioritaires, comme la déco et l’ameublement, continuent de peser.
Ce contexte se ressent dans les intentions d’achat : les ménages privilégient l’épargne ou reportent leurs projets d’ameublement. Selon plusieurs instituts de conjoncture, la confiance des consommateurs peine à retrouver son niveau pré-pandémie en France. Le secteur de la distribution, déjà exposé aux variations de la demande, voit ses marges comprimées par l’augmentation du coût de l’énergie et des matières premières, ce qui réduit sa capacité à investir.
L’enseigne profite toutefois de quelques leviers : sa politique de promotions ciblées, l’animation en magasin, ainsi que la signature de collections exclusives lui permettent de rester “Top of mind” dans l’esprit des consommateurs. Même si cela n’empêche pas la baisse des ventes, la marque consolide ainsi son capital de notoriété et se prépare pour la reprise.
• Introduction d’outils d’IA pour gérer les délais et les stocks.
• Un parcours client repensé et plus immersif en magasin.
• Une montée en gamme sur certaines familles de produits afin d’asseoir la réputation du label.
• Une meilleure intégration des canaux digitaux et physiques.
Nouveaux outils de pilotage et optimisation de la supply chain
Le groupe poursuit sa modernisation logistique en adoptant des mécanismes d’ajustement en temps réel. Concrètement, les équipes s’appuient sur des algorithmes prédictifs afin d’estimer la demande, d’anticiper les pics saisonniers et d’optimiser le cheminement des produits, de l’entrepôt au rayon. L’un des objectifs est de réduire les ruptures de stock, tout en évitant un surstockage coûteux.
La prochaine étape stratégique sera de nouer des partenariats encore plus étroits avec des transporteurs et des plateformes logistiques, afin de fluidifier non seulement la livraison aux particuliers (B2C), mais aussi l’acheminement vers les professionnels (B2B). Cette dernière clientèle prend de l’ampleur : hôtels, restaurants ou bureaux s’intéressent à des solutions de décoration standardisées, avec un style reconnaissable et un service après-vente réactif.
En parallèle, la direction parie sur l’intégration de nouvelles technologies de gestion de stocks en magasin, permettant aux vendeurs de connaître en temps réel les disponibilités, de proposer des alternatives en cas de rupture et de déclencher des livraisons plus rapides. Dans un marché où la tendance est à la personnalisation du service, ces outils doivent servir à se différencier.
Focus sur la stratégie de marque et la communication
Depuis quelques trimestres, la maison multiplie les campagnes d’affichage et les collaborations influentes, tout en améliorant la cohérence globale de ses messages sur l’univers de la décoration. Plutôt que d’investir massivement dans la publicité payante sur les moteurs de recherche, l’enseigne souhaite renforcer l’identité de marque auprès du public.
Ce virage se reflète dans la hausse du trafic organique (SEO) et l’amélioration progressive du taux de conversion sur le site web. Les campagnes d’affichage extérieur, l’activité sur les réseaux sociaux et l’utilisation d’opérations ciblées de type “Journées Privilèges” permettent de construire une relation plus durable avec la clientèle. En s’appuyant sur son vaste réseau de magasins, l’entreprise mise sur les passerelles entre online et offline pour continuer à proposer une expérience déclinable dans plusieurs pays.
En interne, la direction a salué un record d’encartage d’un nouveau catalogue à 1,2 million d’exemplaires. Cet outil promotionnel démontre encore la force du canal print, susceptible d’atteindre une cible variée, peu importe son degré d’aisance numérique. L’enseigne aménage également des pages de conseils déco, des idées d’agencement et des tutoriels pour toucher un public friand d’accompagnement personnalisé.
L’histoire de Maisons du Monde, un essor porté par l’inspiration
C’est à Brest, en 1996, que l’actuel fondateur plante la première pierre de ce qui deviendra un réseau européen. L’idée initiale : offrir à chaque client la possibilité d’harmoniser son intérieur sans se ruiner, en revisitant régulièrement les styles. Assez vite, la marque s’étend dans l’Hexagone, puis prend un tournant stratégique en occupant des zones commerciales fréquentées, avec des espaces de vente spacieux et inspirants.
Au fil des années, l’entreprise travaille son positionnement : elle s’établit comme une référence en déco accessible, proposant un vaste choix d’ambiances et de mobiliers. L’ouverture à l’international conforte le concept, et l’offre s’adapte peu à peu à des tendances culturelles plus variées. Aujourd’hui, la marque est présente dans 10 pays européens et son chiffre d’affaires à l’étranger représente une part grandissante de son résultat global. Le groupe se distingue également par une présence digitale forte, avec plus de la moitié des ventes désormais générées via sa plateforme en ligne.
Le B2B : une perspective d’avenir ?
L’enseigne ne se limite plus au simple segment B2C. Elle mise sur la croissance de sa clientèle professionnelle, composée aussi bien d’architectes d’intérieur, de restaurateurs, d’hôteliers ou de responsables de bureaux. Cette diversification dans le B2B ouvre la voie à des commandes potentiellement plus importantes et récurrentes, permettant une meilleure visibilité sur le volume de ventes.
Pour faciliter cette orientation, l’entreprise aménage dans certains magasins des stands dédiés aux projets professionnels, avec un conseil spécialisé et un catalogue répondant à des normes spécifiques (résistance, sécurité, entretien). Des services complémentaires, comme l’accompagnement à la conception d’un espace commercial, sont également proposés.
En outre, un certain nombre de partenariats sont signés avec des entreprises de logistique pour réduire les délais de livraison aux professionnels. Cette souplesse logistique constitue un atout concurrentiel dans un univers où la réactivité est cruciale. La marque espère ainsi se faire une place dans un marché en pleine expansion, au-delà du marché traditionnel de la décoration grand public.
Réseaux physiques et perspectives d’évolution
Le maillage territorial se compose de 333 magasins, dont 14 sont affiliés et 3 franchisés. Ce modèle mixte permet d’adapter la présence de la marque selon les régions et les opportunités de marché. La question demeure toutefois : comment dynamiser des points de vente à l’heure du e-commerce ?
En réponse, l’enseigne soutient que les magasins physiques continueront de jouer un rôle essentiel dans son dispositif, offrant une expérience immersive, un contact direct avec les produits et un conseil personnalisé. Les initiatives d’animation (vernissages, ateliers DIY, conférences sur l’éco-conception) sont vouées à se multiplier. L’objectif : transformer le magasin en un lieu d’expérience tout autant que de vente.
La mise en place du concept “renouvelé” dans plusieurs centres commerciaux a déjà permis d’obtenir une surperformance de 15 points par rapport au réseau historique. En mars 2025, un léger frémissement supplémentaire a même été observé, avec une performance moyenne améliorée d’environ 7 points comparé au reste des boutiques du groupe. Les dirigeants prévoient de poursuivre ces chantiers de rénovation pour renforcer davantage l’attrait et la compétitivité du réseau.
Bon à savoir : les atouts du magasin physique
1) L’expérience sensorielle : Par rapport à l’e-commerce, le client peut toucher, tester et visualiser la qualité des pièces.
2) L’immédiateté : Certains articles peuvent être achetés et emportés sur le champ, sans délai de livraison.
3) Le conseil humain : Les équipes de vente offrent un accompagnement personnalisé et incarnent l’univers de la marque.
4) L’engagement local : Des événements physiques créent du lien avec la communauté et dynamisent la relation client.
Zoom sur l’objectif financier et la vision à moyen terme
Le principal ajustement du plan stratégique concerne donc le FCF cumulé de 100 millions d’euros. Les analystes financiers y voient le signe d’une volonté d’appréhender plus sereinement une reprise économique jugée moins rapide que prévu. La marque se donne une marge de manœuvre supplémentaire pour sécuriser les résultats et absorber les aléas du marché.
En parallèle, le groupe s’apprête à amplifier certains chantiers structurels, bénéficiant de partenariats avec des start-up spécialisées dans l’innovation technologique. L’introduction progressive de systèmes de recommandation automatique, basés sur l’IA, devrait contribuer à accroître le panier moyen, tant en magasin que sur le site de vente en ligne. Cette transition technologique reste un investissement lourd, justifiant la nécessité d’étaler les efforts sur une durée plus longue.
L’idée directrice : ne pas sacrifier l’identité de la marque sur l’autel de la performance financière immédiate. L’entreprise capitalise sur ses fondations solides pour au contraire décliner son concept en multi-canal, en intégrant des valeurs RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises), et en mettant en avant une sélection plus durable de matériaux. Plusieurs initiatives autour de l’éco-conception sont déjà mises en place, témoignant d’une volonté de anticiper les changements d’habitudes de la clientèle à moyen et long terme.
Un avenir dans un marché en mutation
Le directeur général, François-Melchior de Polignac, insiste sur la nécessité de transformer le modèle opérationnel pour s’adapter à un environnement qui reste exigeant. Dans ses déclarations, il souligne l’importance de maintenir une approche globale, couvrant autant la structure de coûts que l’élargissement de l’offre, la digitalisation et la valorisation de la marque.
La mise en place de chantiers multiples (rénovation des points de vente, redéfinition du parcours web, nouveaux outils d’IA pour la logistique) nécessite encore du temps pour porter pleinement ses fruits. Cependant, les signaux encourageants observés en Espagne et en Italie démontrent le potentiel du groupe à réussir sa mue, y compris dans des contextes économiques difficiles.
Les experts estiment que la dynamique internationale pourrait, à terme, amorcer un “effet boule de neige” en redonnant confiance aux investisseurs, permettant d’accélérer encore les investissements sur des marchés porteurs. L’enseigne, de son côté, reste prudente : l’incertitude qui plane sur la demande continue de freiner les prévisions, et le consommateur français demeure en retrait.
Vers de nouvelles synergies et une montée en compétence
Avec la refonte de l’e-commerce, les efforts se concentrent sur la gestion des données clients : analyse prédictive, personnalisation de l’offre, segmentation plus fine. Les retours d’expérience pourraient permettre de définir de nouvelles synergies entre les sites internationaux, tout en boosting le taux de conversion sur chacune des plateformes.
Pour accélérer la conquête de marchés encore sous-exploités, la direction envisage une approche plus localisée, via des partenariats ou des acquisitions ciblées. Certains segments de niche ou géographies précises (Europa de l’Est, par exemple) sont déjà dans le viseur des équipes de développement. Toutefois, la priorité à court terme reste de consolider les marchés existants, en particulier celui de la France, qui pèse encore lourd dans la comptabilité globale.
Sur le plan RH, la transformation Inspire Everyday nécessite aussi de nouvelles compétences en interne. Des sessions de formation sont mises en place pour accompagner le personnel dans la transition numérique, tandis que le recrutement d’experts en logistique, en data science et en merchandising digital se renforce. Dans un contexte concurrentiel accru, la différenciation passera également par la qualité du service client, autant physique que virtuel.
De nouvelles ambitions pour les mois à venir
Aucun bouleversement majeur de l’environnement macro-économique n’est attendu à court terme, mais l’enseigne compte capitaliser sur les efforts entrepris pour gagner en résilience. Le concept renouvelé appliqué aux centres commerciaux, l’extension de gammes (notamment “pets” et “culinaire”), ainsi qu’un marketing plus axé sur le branding devraient installer durablement la marque comme une référence en décoration accessible et novatrice.
La notion de durabilité est également au cœur des interrogations : le groupe souhaite intensifier ses démarches RSE en combinant des produits plus responsables et des processus logistiques mieux contrôlés. L’entreprise s’est déjà engagée sur des programmes de réduction de l’empreinte carbone selon des référentiels européens, et ambitionne de communiquer davantage sur ces avancées, en capitalisant sur la prise de conscience écologique des consommateurs.
À terme, certains analystes estiment que cette montée en gamme verte pourrait servir de levier de différenciation, à condition d’être perçue comme sincère et efficace. Les efforts de réduction de coûts annoncés (10 millions d’euros supplémentaires) pourraient aussi être redirigés vers des initiatives éco-responsables, renforçant ainsi l’image d’une marque “engagée”.
Perspectives et ouverture
Alors que la demande reste frileuse, la stratégie globale entend jeter des bases solides pour un rebond éventuel. Des actions concrètes, comme l’adoption progressive d’IA dans la supply chain, le lancement d’une nouvelle expérience digitale ou la poursuite des travaux de rénovation en magasin, témoignent d’un volontarisme inscrit dans la durée. La marque souhaite diffuser une proposition de valeur cohérente, aussi bien sur le plan esthétique, économique, que sociétal.
Certains défis demeurent : maintenir le cap sur le marché français, accroître la part internationale, augmenter les synergies internes tout en restant agile et réactif. Les dirigeants anticipent une stabilisation de la conjoncture économique, espérant que les consommateurs renoueront avec l’envie de décorer et de meubler plus librement leur intérieur.
Dans un univers où la volatilité économique est la règle, l’enseigne parie sur l’union de l’innovation, de la diversification et de la révision de son modèle financier pour consolider sa place de choix sur la scène européenne.