Cette semaine, dix professionnels de l’alimentation, dont la célèbre application Yuka, ont présenté un nouvel écoscore. L’idée est d’attribuer une note aux produits alimentaires en fonction de leurs effets sur l’environnement.

L’écoscore, un outil pour favoriser une alimentation responsable

L’écoscore, c’est une échelle qui permet de noter un aliment en prenant en compte son impact sur l’environnement. Son but est d’aider les consommateurs à savoir rapidement si la production d’un aliment a engendré des conséquences négatives pour la planète. Les créateurs de cette méthode d’évaluation espèrent ainsi favoriser la consommation responsable.

« Cet outil permet d’informer le consommateur de l’impact de son alimentation sur l’environnement. Il est également à la disposition des fabricants qui souhaitent offrir une offre plus transparente et la faire évoluer », a expliqué Shafik Asal, cofondateur de ECO2 Initiative et Etiquettable.

Ce sont dix professionnels de l’alimentation qui ont créé cet écoscore. Tous ont un objectif commun : agir pour l’environnement. Parmi ces acteurs, on retrouve d’abord des noms biens connus d’applications : Yuka, ScanUp, Equittable, Frigo Magic ou Open Foods Facts. Les services de livraison de plats préparés à domicile FoodChérie et Seazon s’y sont aussi impliqués. Enfin, l’épicerie bio en ligne La Fourche et le géant du net Marmiton ont également participé au projet.

Évaluer l’impact environnemental de son alimentation grâce à l’écoscore

Il aura fallu deux ans pour créer ce système de notation. Il se base sur deux aspects.

D’une part, il étudie le cycle de vie de l’aliment. Il analyse donc son impact environnemental lié à la production, au transport et à l’emballage, par exemple. Les renseignements qu’il utilise se trouvent sur la base de données Agribalyse.

D’autre part, le système prend en compte des éléments supplémentaires, comme l’origine des ingrédients, les labels, la politique des pays producteurs en matière d’environnement, la menace sur les espèces, le recyclage, la saison…

À la fin, cette méthode de calcul aboutit à une note qui va de A à E et à une couleur, du vert au rouge. La lettre A et la couleur verte correspondent au meilleur score. La lettre E et la couleur rouge indiquent en revanche un résultat très mauvais.

Ce moyen pour attribuer un score à son alimentation en fonction de son impact environnemental est un très bon début. Cela n’empêche pas Shafik Asal de se demander comment peaufiner la méthode. « Il y a encore des améliorations à faire avec les données d’Agribalyse, notamment en ce qui concerne le stockage du carbone dans les sols, l’impact des pesticides », a-t-il déclaré.

Le logo écoscore bientôt disponible sur Yuka

Les acteurs qui ont élaboré cet écoscore l’ont matérialisé par un logo, qui reprend la lettre et le code couleur. Les consommateurs pourront ainsi facilement connaître l’impact d’un produit sur l’environnement. « Cela répond à un besoin de compréhension. Cet affichage simplifié va permettre au consommateur de monter en compétences sur les sujets environnementaux », a indiqué Lucas Lefebvre, cofondateur de La Fourche.

Ce logo est déjà présent sur les applications Open Foods Facts ou ScanUp, ainsi que sur les produits que vend La Fourche. Quant à l’application Yuka, elle utilisera le logo de l’écoscore dès février. François Martin, le cofondateur de l’application, espère en effet « que ce mouvement va donner des idées et que les consommateurs vont s’en servir dans leurs choix. »