Imaginez arriver dans une ville française de taille moyenne et repérer en quelques secondes, via votre smartphone, un vélo ou une trottinette électrique prêt à être loué et utilisé. Voilà l’idée maîtresse que défend Pony. Au cœur de la French Tech Night 2025, cette startup française dévoile une approche singulière de la mobilité partagée et confirme son ancrage dans les territoires.

Une jeune pousse ancrée dans l’Hexagone

Fondée à Angers, la société pony s’est rapidement imposée comme l’un des principaux opérateurs de vélos et trottinettes électriques en libre-service en France. Si d’autres acteurs du free-floating ont tenté une implantation massive dans les plus grandes métropoles internationales, pony a fait le choix, dès ses débuts, de privilégier un ancrage local et de nouer des relations solides avec les municipalités françaises. Bordeaux, Angers et d’autres villes de taille intermédiaire en sont des exemples concrets : on peut y louer très simplement un deux-roues électrique en quelques clics seulement.

En pratique, l’utilisateur installe une application dédiée, repère le véhicule disponible à proximité, déverrouille l’antivol numérique et commence son trajet. La flexibilité et la simplicité d’utilisation expliquent en partie l’engouement grandissant pour ces solutions de micro-mobilité. Mais l’histoire de pony ne s’arrête pas là : son modèle actionnarial unique, reposant sur des particuliers propriétaires des vélos ou trottinettes, constitue l’un de ses atouts majeurs.

Contrairement à d’autres opérateurs qui centralisent entièrement leur flotte, pony permet à des citoyens d’acheter un vélo ou une trottinette labellisé(e) pony. Chaque propriétaire perçoit alors la moitié des revenus de chaque course effectuée avec son véhicule. Ce partenariat économique de proximité joue un rôle décisif dans la réussite de l’entreprise. Les particuliers, encouragés par la perspective de gains tout en contribuant à la mobilité douce, deviennent des ambassadeurs de la marque dans leur propre ville.

Cap sur la French Tech Night 2025

La French Tech Night du 15 mai 2025 est l’événement phare où se rencontrent startups prometteuses, experts de l’innovation, business angels et acteurs publics. L’édition de cette année, axée sur la transformation numérique et la mobilité connectée, a choisi pony comme partenaire officiel pour les déplacements.

Dans ce contexte, pony s’engage à faciliter les trajets des participants en proposant un code promotionnel offrant deux déplacements gratuits d’une durée de 30 minutes chacun, sur l’ensemble de sa flotte de vélos électriques. Cette initiative vise à stimuler l’utilisation de véhicules partagés et respectueux de l’environnement, tout en favorisant la convivialité lors de cet événement rassemblant plusieurs centaines de participants.

Pour répondre à la forte demande attendue et anticiper le pic de fréquentation le jour J, l’entreprise renforce par ailleurs la disponibilité de sa flotte. Elle annonce notamment la mise en place d’un service de « taxi pony » — formule inédite permettant, sur inscription préalable, de réserver un trajet aller-retour vers la Halle 47 (le lieu d’accueil de la French Tech Night) dans des conditions optimales. Les places étant limitées, il est recommandé de s’inscrire rapidement via le lien dédié (https://form.typeform.com/to/bS5QgdJw).

Un modèle d’affaires inédit : l’individu au cœur du partage

Contrairement aux majors du secteur, qui financent la totalité de leur flotte et engagent un modèle de location pure, pony a instauré un système participatif hors du commun. Chaque vélo ou trottinette appartient à un particulier, lequel récupère 50 % des recettes dégagées par les trajets effectués avec le véhicule qu’il détient. Ce schéma d’économie collaborative assure plusieurs effets vertueux :

– Les propriétaires s’impliquent dans la promotion et l’entretien des véhicules, puisqu’ils tirent un revenu régulier de l’usage.
– Les coûts d’investissement sont partiellement mutualisés, ce qui permet à pony de se concentrer sur l’extension géographique de son parc.
– La densité du réseau peut s’adapter rapidement selon la demande locale.

En France, un tel dispositif suscite l’intérêt des collectivités, toujours à la recherche de solutions de mobilité plus vertueuses, et souhaitant travailler avec des entreprises conjuguant innovation et création de valeur. Sur un marché où la concurrence s’articule souvent autour de groupes internationaux, pony se démarque par sa trajectoire tricolore et son fort ancrage local.

Le terme "micro-mobilité" désigne tous les moyens de transport individuels, légers et généralement électriques (vélos, trottinettes, gyropodes). Ils sont conçus pour des trajets de courte distance, souvent inférieurs à 5 km, afin de compléter ou de remplacer l'usage de la voiture dans les centres-villes.

Si l’approche de pony séduit tant, c’est aussi parce qu’elle place les individus au cœur de la dynamique économique. Les propriétaires sont libres de contribuer à la maintenance, et l’opérateur lui-même incite à une utilisation responsable. Cette vision coopérative pourrait inspirer d’autres startups, d’autant que le marché des trottinettes et vélos électriques demeure en forte croissance en France.

Un pari sur la France plutôt que sur l’international

Alors que bon nombre d’opérateurs de mobilité ont cherché à s’imposer rapidement dans les capitales mondiales, pony a recentré sa stratégie sur le territoire français. Le cofondateur et président de la startup, Paul-Adrien Cormerais, l’explique volontiers : pour répondre aux spécificités de la mobilité urbaine en France, mieux vaut nouer des liens de confiance avec les villes et développer une offre adaptée à leurs besoins.

Dans cette optique, pony opère principalement dans des cités de taille moyenne et grande, situées pour la plupart en région, loin de la saturante dynamique parisienne. L’enjeu est de couvrir efficacement les zones géographiques rarement desservies par des solutions de mobilité alternatives, tout en complétant l’offre des transports en commun.

Cette démarche, qui tranche avec la logique de croissance ultra-rapide de certaines licornes internationales, a propulsé pony dans une position de leader sur le marché hexagonal. Selon Paul-Adrien Cormerais, la startup attire désormais « la quasi-totalité de la croissance du marché » et figure comme premier choix dans la grande majorité des appels d’offres lancés par des municipalités cherchant une solution de free-floating.

Levée de fonds et expansion accélérée

Si l’entreprise possède déjà une assise solide, elle ne compte pas s’arrêter là. En septembre 2024, pony a bouclé une série B de 23 millions d’euros. Cette injection de capital, obtenue auprès d’investisseurs publics (dont ADEME Investissement et le fonds régional NACO) et d’une entreprise publique (Groupe La Poste), vient conforter son ambition : tripler son parc de véhicules dans les deux ans à venir et accélérer la conquête de nouvelles villes en France.

La particularité de cette levée de fonds réside également dans la structure actionnariale de pony, restée à 100 % française. Dans un environnement économique dominé par les capitaux étrangers, cette spécificité met en valeur la volonté d’ancrer l’innovation sur le territoire national tout en renforçant la filière industrielle locale.

La conséquence directe de cette importante levée ? Un déploiement d’ampleur prévu dans les villes de plus de 50 000 habitants d’ici la fin de l’année 2026. L’idée est de couvrir massivement ces agglomérations, tout en renforçant le maillage existant dans les zones déjà desservies.

Bon à savoir : la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM)

En France, la LOM, adoptée fin 2019, régit une grande partie des règles relatives à la mobilité partagée (limitations de vitesse, zones de circulation, stationnement). Cette loi encourage les collectivités à développer des services de micro-mobilité, tout en fixant un cadre légal pour éviter les abus ou les dégradations.

Dans l’ensemble, cette expansion s’inscrit dans la volonté de pony de devenir l’opérateur de référence sur la micro-mobilité verte. Les retombées économiques et environnementales sont stratégiques : si l’entreprise parvient à standardiser son modèle de co-propriété, la création d’emplois directs et indirects dans les territoires pourrait s’avérer significative (maintenance, support, logistique).

Le rôle-clé de la collaboration public-privé

Dans la course à la transition écologique, les acteurs publics se montrent souvent déterminants pour initier le changement. Les villes françaises de taille moyenne souhaitent réduire le trafic automobile, lutter contre la pollution atmosphérique et fluidifier les déplacements quotidiens. Les solutions comme pony répondent à ces aspirations en ouvrant la voie à une mobilité plus verte et plus flexible.

Grâce au soutien de l’ADEME Investissement et d’autres structures publiques, la startup a consolidé sa présence sur le marché national. Ces partenariats public-privé prennent forme via des subventions, des prêts ou des co-investissements, qui accélèrent le développement de la flotte de véhicules et la mise en place d’infrastructures adaptées (parkings dédiés, bornes de recharge).

Au-delà des fonds mobilisés, l’appui des institutions publiques offre une légitimité considérable aux yeux des usagers et des collectivités locales. Dans un univers où la réputation se construit autant par la performance technique que par la transparence de la gouvernance, pony illustre une nouvelle génération de startups françaises capables de concilier innovation et responsabilité sociétale.

ADEME Investissement est un fonds stratégique qui soutient les projets liés à la transition énergétique et écologique. Le fonds régional NACO (Nantes Atlantique Capital Opérationnel) intervient pour dynamiser l’essor économique de la région Pays de la Loire. Enfin, le Groupe La Poste, entreprise publique emblématique, investit de plus en plus dans des initiatives numériques et durables pour diversifier ses activités.

Comme le souligne fréquemment la direction de pony, la coopération avec les organismes publics ne se limite pas à de simples contrats de financement. Il s’agit également de respecter et d’anticiper la réglementation en matière d’occupation de l’espace urbain. Stations de rechargement, stationnements sécurisés, règles de conduite pour les trottinettes électriques… Autant d’éléments exigeant un dialogue permanent avec les élus et les gestionnaires de la voirie.

La French Tech Night 2025 : alliance de l’innovation et de la convivialité

La French Tech Night, organisée le 15 mai 2025, rassemble chaque année un large éventail d’entrepreneurs, d’investisseurs et de passionnés de nouvelles technologies. L’événement se veut à la fois un espace de networking et une vitrine pour les entreprises françaises en pointe dans leurs domaines.

En tant que partenaire mobilité, pony s’intègre dans le volet dédié à la « Ville intelligente et durable ». Pour inciter les participants à utiliser ses vélos électriques, la startup propose donc un code promo permettant d’effectuer deux trajets de 30 minutes chacun sans frais. Les organisateurs de la French Tech Night soulignent que cette approche témoigne de l’essor fulgurant des écomobilités et illustre la manière dont le numérique favorise la transition vers des pratiques plus responsables.

De plus, l’idée du « taxi pony » vise à offrir une alternative ludique et écologique aux traditionnels services de covoiturage ou de taxis. Réserver à l’avance son trajet permet de garantir la disponibilité d’un vélo lors des créneaux de forte affluence et d’éviter ainsi tout stress de dernière minute. Cette prestation unique, encore en phase d’expérimentation, pourrait être étendue à d’autres manifestations si elle rencontre un succès notable.

L’histoire de pony : comment tout a commencé

Derrière le logo orange de la marque, on retrouve Paul-Adrien Cormerais et ses cofondateurs, originaires d’Angers. L’idée initiale partait d’un constat simple : les grandes plateformes internationales de location de vélos ou trottinettes ne couvraient pas suffisamment les villes moyennes, et les collectivités se montraient réticentes à nouer des partenariats avec des opérateurs éloignés géographiquement ou culturellement.

Fort de cette vision, le groupe a développé un premier test grandeur nature à Angers, en déployant quelques dizaines de trottinettes électriques. Le succès a été quasi immédiat, validant l’hypothèse selon laquelle la proximité avec les élus et la co-propriété des véhicules par des particuliers pouvaient créer un modèle plus stable et pérenne qu’une simple flotte délocalisée.

Très vite, pony a répliqué cette stratégie à Bordeaux, où la demande s’avérait forte. Puis la startup s’est étendue à d’autres agglomérations de taille comparable, jusqu’à former un véritable maillage national. La rentabilité est alors apparue comme le signe distinctif le plus marquant : au lieu de brûler du cash pour conquérir de nouveaux marchés, pony s’appuyait sur son réseau de propriétaires et d’utilisateurs afin de se développer progressivement.

Bon à savoir : qu’est-ce qu’une série B ?

Dans le monde des startups, la série B correspond à un second tour de financement après la série A. Elle intervient généralement quand l’entreprise a prouvé la viabilité de son modèle économique et cherche désormais à accélérer son développement (international, diversification, etc.).

Les enjeux réglementaires : un marché en mutation

En France, la micro-mobilité électrique fait l’objet de réglementations de plus en plus strictes, motivées par la nécessité de garantir la sécurité sur la voie publique et de limiter les nuisances. Les trottinettes, en particulier, sont concernées par des règles de circulation (limitation de vitesse, obligation de circuler sur les pistes cyclables, etc.), ainsi que par des obligations en matière de stationnement.

Pour les opérateurs comme pony, il est crucial de collaborer étroitement avec les autorités locales afin de mettre en place des chartes d’usage ou des contrats de délégation de service public. Les collectivités peuvent ainsi imposer un quota maximum de véhicules en circulation, exiger un certain nombre de bornes d’attache ou encore fixer des horaires de fonctionnement.

À l’horizon 2025, on peut s’attendre à l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions législatives visant à encadrer davantage l’essor des flottes de vélos et trottinettes électriques. Pour pony, ces réformes constituent à la fois un défi (adaptation aux nouvelles normes) et une opportunité (démontrer la fiabilité de son modèle et sa volonté de collaborer de manière responsable).

Les perspectives d’un marché en pleine expansion

Le marché des vélos et trottinettes en libre-service connaît une croissance soutenue dans l’Hexagone. Selon plusieurs études sectorielles, la demande de mobilités alternatives devrait continuer de grimper dans les prochaines années, portée par les préoccupations écologiques et le désengorgement des centres-villes.

D’un point de vue financier, le secteur a déjà attiré des fonds d’investissement de premier plan, qui voient dans la micro-mobilité un relais de croissance stable. Les risques restent toutefois liés à la concurrence, aux réglementations mouvantes et à la dépendance envers les municipalités. Dans ce contexte, pony fait figure de précurseur, sa focalisation sur la France et son modèle de co-propriété lui conférant une position atypique par rapport aux opérateurs internationaux.

Pour l’utilisateur, la concurrence se traduit souvent par une baisse des tarifs ou l’apparition de nouvelles fonctionnalités (applications plus ergonomiques, intégration de la géolocalisation poussée, etc.). Les prochains mois seront donc décisifs pour définir si pony parviendra à consolider sa place dominante dans un marché en expansion rapide.

Pony et les villes de demain

Au-delà de l’aspect purement économique, la mission de pony s’inscrit dans une logique de démocratisation de la mobilité douce. L’essor des villes intelligentes (smart cities) et la volonté des collectivités de favoriser des modes de déplacement à faible empreinte carbone convergent vers des solutions comme la sienne.

Dans les zones urbaines, la question de la congestion routière demeure l’un des principaux freins à la fluidité économique. Les vélos et trottinettes partagés permettent de réduire la place accordée à la voiture individuelle, d’améliorer la qualité de l’air et de désengorger les transports en commun aux heures de pointe.

S’il reste encore à perfectionner l’infrastructure, notamment en matière de sécurisation des pistes cyclables et de créations de zones de stationnement, l’avenir semble clairement s’orienter vers un mix de transports intermodal. Dans ce scénario, pony entend bien consolider son rôle de leader français et déployer son concept dans toutes les agglomérations de taille moyenne prêtes à franchir le cap.

Le free-floating repose sur le fait de déposer et de récupérer un véhicule n’importe où dans une zone définie. À l’inverse, un système station-based implique des stations fixes, où l’utilisateur doit prendre et ramener le vélo ou la trottinette. Pony associe souvent du free-floating à des stations virtuelles et des zones de stationnement autorisées.

Des retombées locales : plus qu’un simple service de location

Au-delà de l’axe purement technologique, pony favorise la création de valeur dans les territoires. Le fait que les véhicules appartiennent à des particuliers renforce l’ancrage local de la startup. Les revenus générés par la location ne s’évaporent pas vers un siège social lointain, mais reviennent en partie à des citoyens engagés dans une démarche collective.

Dans plusieurs villes, pony s’implique aussi dans la formation à la conduite responsable, en organisant ponctuellement des ateliers de sensibilisation à la sécurité routière. Ces initiatives facilitent l’acceptation sociale de la micro-mobilité et aident à prévenir les incivilités ou les accidents.

On peut également souligner l’apport pour les commerçants locaux : l’usage de vélos ou trottinettes électriques incite les consommateurs à circuler plus librement dans les quartiers, favorisant ainsi la fréquentation des boutiques de proximité. Le cercle vertueux se prolonge donc au plan économique, ce qui explique l’enthousiasme de certaines municipalités à l’égard de ce type de service.

La stratégie de communication autour de l’événement

À l’approche de la French Tech Night 2025, pony peaufine sa stratégie de communication pour sensibiliser le plus grand nombre. Les réseaux sociaux sont mobilisés afin de relayer l’offre de déplacements gratuits, et des campagnes ciblées informent les participants de la possibilité de s’inscrire au service « taxi pony ».

Cet effort de visibilité s’inscrit dans une tendance plus large : celle de l’événementiel durable. De plus en plus, les organisateurs de salons et conférences cherchent à limiter l’empreinte carbone de leurs manifestations. Proposer des alternatives concrètes à la voiture personnelle ou aux taxis thermiques s’avère donc primordial pour leur image et leur impact environnemental.

Parallèlement, pony compte profiter de la French Tech Night pour présenter ses dernières innovations, notamment dans la gestion des données de géolocalisation. Améliorer la répartition des flottes en temps réel constitue un levier essentiel pour éviter la pénurie de véhicules dans certaines zones, tout en prévenant l’accumulation incontrôlée dans d’autres.

À quoi s’attendre sur place : fonctionnement et consignes

Le jour de l’événement, tous les inscrits à la French Tech Night recevront un rappel du code promo par e-mail. Celui-ci sera utilisable directement dans l’application pony. Pour bénéficier des deux trajets de 30 minutes offerts, il suffit de renseigner ce code lors du déverrouillage d’un vélo. Les utilisateurs habituels du service constateront sans doute un parc renforcé autour de la Halle 47.

Pour ce qui est du « taxi pony », l’idée est de garantir un accueil personnalisé : un membre de l’équipe sera présent pour aider chaque participant inscrit à trouver le vélo réservé. En fin de soirée, le même principe s’appliquera pour le retour. Les participants pourront ainsi échanger tranquillement sur les stands sans craindre de se retrouver sans solution de transport.

Enfin, comme le veut la réglementation, le port du casque est recommandé (et souvent obligatoire pour les trottinettes). Pony veille également au respect des bonnes pratiques de stationnement : les véhicules doivent être déposés dans les zones autorisées afin de ne pas gêner la circulation des piétons. Des panneaux d’information seront placés à proximité pour rappeler ces consignes.

Un secteur en ébullition : analyse et commentaires

En tant que rédacteur spécialisé dans la vie des entreprises, je constate que la micro-mobilité en France évolue dans un univers hautement concurrentiel, mais surtout de plus en plus encadré par la puissance publique. Loin des excès de la « course au gigantisme » qui a pu marquer d’autres pays, la France valorise désormais un développement responsable, misant sur des acteurs locaux et solidement structurés.

Le succès de pony, qui tire parti d’un modèle participatif, est révélateur d’une évolution de la demande : le public souhaite aujourd’hui s’approprier ces nouveaux modes de transport. La possibilité de devenir propriétaire d’un véhicule pony et d’en partager les bénéfices séduit, car elle confère aux usagers un véritable sentiment d’appartenance.

Cette approche a beau être innovante, elle pourrait inspirer d’autres secteurs de l’économie collaborative en France (logement, énergie, télécommunications). On observe déjà une tendance à la « plateforme mutualisée », où chacun contribue à la création de valeur tout en assumant une partie des risques.

Fil rouge : la confiance entre municipalités et opérateurs

Le fait que pony rafle désormais la plupart des appels d’offres peut s’interpréter comme le signe d’une confiance grandissante de la part des pouvoirs publics. Les villes se sentent plus à l’aise à l’idée de travailler avec une entreprise 100 % française, dont elles connaissent les interlocuteurs et comprennent le fonctionnement.

En parallèle, on note aussi une exigence accrue envers ces opérateurs : gestion des données utilisateurs, politique tarifaire transparente, maintenance rigoureuse… Les municipalités veulent éviter les dérives (abandon de trottinettes sur la voie publique, véhicules endommagés) qui ont pu entacher la réputation de certaines plateformes dans d’autres pays.

À ce titre, la convention liant pony aux collectivités leur impose souvent une obligation de résultats : si le service se révèle sous-utilisé ou s’il génère trop de nuisances, un réajustement peut être exigé. Ainsi, la stabilité du partenariat repose sur la capacité de pony à garantir un niveau de satisfaction élevé, tant pour les usagers que pour les élus et les riverains.

Quels défis pour l’avenir ?

Malgré les retombées positives, pony devra faire face à des défis importants pour conforter son statut de leader sur la micro-mobilité française. D’un côté, la concurrence ne faiblit pas : d’autres opérateurs européens ou mondiaux pourraient décider de renforcer leur présence en France.

De l’autre, le déploiement à grande échelle doit s’accompagner d’un service après-vente irréprochable : gérer la maintenance de milliers de vélos ou trottinettes, veiller à la disponibilité des pièces détachées, et maintenir un standard élevé de sécurité impliquent des frais logistiques notables. Pony semble toutefois avoir anticipé ces coûts grâce à la dernière levée de fonds.

Enfin, la maîtrise de la qualité de service constitue une priorité. Sur le marché des mobilités partagées, un mauvais ressenti client peut rapidement ternir l’image d’une marque. Pony devra donc continuer d’innover, notamment en intégrant les retours utilisateurs (signalements de pannes, optimisation des itinéraires).

Vers de nouvelles formes de mobilité connectée

La startup angevine pourrait, à terme, diversifier son offre. Certains observateurs évoquent des projets de partage de scooters électriques, de voitures en autopartage ou encore la mise en place de stations de recharge hydrogène dans quelques années. Même si ces perspectives relèvent pour l’instant du simple scénario, elles démontrent que l’idée de co-propriété peut se décliner à d’autres véhicules.

Par ailleurs, on sait que pony s’intéresse de près aux sujets de mobilité inclusive. Comment permettre aux personnes à mobilité réduite ou aux seniors de bénéficier aussi de ces solutions ? Des dispositifs spécifiques (trottinettes avec siège, vélos adaptés) pourraient voir le jour.

Tout se jouera dans la capacité de l’entreprise à fidéliser ses utilisateurs, en leur offrant une expérience pratique, abordable et sécurisée. Dans un paysage où la durabilité est devenue un argument de vente majeur, pony possède de solides cartes à jouer, encore renforcées par son image d’acteur national au service d’une mobilité raisonnée.

Perspectives à long terme : la dynamique d’un nouvel écosystème

En se positionnant comme partenaire mobilité de la French Tech Night 2025, pony affiche clairement sa volonté d’embrasser le rôle d’ambassadeur de la révolution verte dans les transports. Les retombées médiatiques de l’événement, combinées à la demande accrue pour des solutions éco-responsables, devraient alimenter la croissance de la startup dans les mois suivants.

Sur le plan économique, la série B de 23 millions d’euros constitue un levier indispensable pour poursuivre la stratégie de maillage des territoires français. L’enjeu, au-delà de la conquête de nouvelles villes, est de maintenir une rentabilité pérenne en misant sur la satisfaction et l’implication de chaque propriétaire-partenaire.

Les municipalités, elles, se montrent friandes de ces outils qui leur permettent d’atteindre leurs objectifs en matière de transition énergétique et de mobilité douce, sans supporter seules la totalité des coûts. Sur ce point, pony innove en créant un modèle économique hybride, où le particulier détient un rôle capital.

Entre reconnaissance et défis : Pony en route vers un ancrage national

Au terme de cet éclairage, on mesure combien pony incarne une vision nouvelle de la mobilité partagée : plus humaine, plus en phase avec les réalités locales et portée par des investisseurs publics qui soutiennent l’économie verte. Son partenariat avec la French Tech Night 2025 illustre la reconnaissance dont elle bénéficie dans l’écosystème des startups et témoigne de l’intérêt grandissant pour ces solutions respectueuses de l’environnement.

Le pari reste néanmoins ambitieux : couvrir toutes les villes françaises de plus de 50 000 habitants en moins de deux ans implique une logistique conséquente, une relation étroite avec les élus et des arbitrages judicieux entre coûts d’exploitation et rentabilité. L’équipe dirigeante, emmenée par Paul-Adrien Cormerais, semble toutefois confiante quant à la capacité de pony à relever ces défis.

Si l’histoire de pony nous apprend quelque chose, c’est qu’un modèle enraciné localement, porté par une communauté d’utilisateurs-propriétaires et soutenu par des acteurs publics, peut façonner la micro-mobilité de demain avec audace et pragmatisme.