Parrot dévoile l’Anafi AI, un nouveau drone autonome
Parrot, entreprise française spécialiste dans la conception et la fabrication de drones, lance un nouveau drone autonome : l'Anafi AI.
L’Anafi AI : voici le nom du nouveau drone autonome du fabricant français Parrot. Présenté cette semaine, il sera capable de voler sans être commandé au sol. Une petite prouesse rendue possible grâce à l’intelligence artificielle.
L’Anafi AI, le nouveau drone autonome de Parrot
Parrot, constructeur français de drones, a dévoilé ce mercredi 30 juin son tout nouveau modèle. Baptisé l’Anafi AI, l’engin peut voler en autonomie, grâce à l’intelligence artificielle.
L’appareil reconnaît les obstacles présents sur sa route jusqu’à 15 mètres. Il évalue également la distance qui le sépare de ces objets. Pour ce faire, il est équipé d’une caméra à double objectif et d’une connexion 4G. Cela lui permet de se déplacer sur des trajets bien plus longs qu’avec une simple connexion wifi.
L’engin volant peut alors atteindre des zones situées en dehors du champ visuel du pilote. Pour garder néanmoins le contrôle sur l’appareil, il faudra d’abord que le pilote prépare le plan de vol. Concrètement, il devra prévoir par où faire passer le drone et combien de temps l’aéronef devra rester sur telle ou telle zone. Ces indications seront rentrées au moyen d’applications de pilotage, qui fonctionnent avec le logiciel Pix4D développé par Parrot.
« Le drone a un plan de vol et il s’adapte pour contourner un éventuel obstacle, c’est ça le futur du drone et de la robotique », résume Henri Seydoux, le fondateur et CEO de Parrot.
Un drone à destination des professionnels
Son drone autonome, Parrot le destine surtout aux professionnels. Il pourrait, par exemple, servir à inspecter des éoliennes, des tours télécoms ou des pylônes électriques.
Il y a tout juste un an, l’entreprise avait d’ailleurs présenté un drone pour les soldats américains, l’Anafi USA. Il reprenait les caractéristiques d’un drone classique mais avec des fonctionnalités plus spécifiques pensées exclusivement pour l’armée. Parmi elles, on retrouvait une résistance à la poussière ou un zoom particulièrement puissant.
L’armée française, quant à elle, a déjà sauté le pas. En janvier dernier, elle a commandé 300 appareils à la société.
L’équilibre budgétaire en ligne de mire
Avec ce nouveau drone autonome, Parrot espère enfin retrouver l’équilibre budgétaire. Au premier trimestre 2020, le chiffre d’affaires du fabricant avait effectivement baissé de 23 % comparé à l’année précédente, à la même période.
Afin de combler le déficit de sa société, le groupe a vendu sa filiale MicaSense, qui fabrique des drones pour l’agriculture, en janvier dernier. Il compte aussi concentrer ses efforts sur sa filiale commerciale senseFly. Cette dernière développe des drones qui collectent et analysent des données, en vue de simplifier les missions ayant trait au géométrage, à l’ingénierie, à l’agriculture ou à l’humanitaire. À elle seule, elle ne représente pas moins de 20 % du chiffre d’affaires du groupe.
« Centré sur Parrot et Pix4D, le groupe se redresse et nous avons le cash pour redevenir profitable », rassure Henri Seydoux. Ce dernier reste convaincu que le marché du drone bénéficiera d’une « reprise vigoureuse » en 2021, après une année difficile pour le secteur, marquée par une restriction des sorties en extérieur. Les résultats du groupe sont encourageants : Parrot a vu son chiffre d’affaires augmenter de 0,4 % au premier trimestre 2021.