À l’origine de la montée en grade de Luko : le rachat du concurrent allemand Coya. Avec cette acquisition, l’assurtech récupère à la fois l’agrément d’assureur, ainsi que les 80 000 assurés de Coya. Prochaine étape ? Le déploiement en Europe et la création de nouveaux produits, sans pour autant changer son modèle d’affaires !

Avec le rachat de Coya, Luko devient assureur 

Fin 2021, l’assurtech révélait ses ambitions européennes pour l’avenir : atteindre les 1 million de clients d’ici 2023. Le rachat de Coya s’intègre parfaitement à sa stratégie. 

En effet, en absorbant son concurrent allemand, Luko prend de l’avance sur ses objectifs initiaux en récupérant déjà 80 000 comptes d’assurés. Et ce n’est pas tout : il obtient par la même occasion l’agrément d’assureur, un titre qu’il n’avait pas puisqu’il se concentrait essentiellement jusque-là sur les assurances habitation en ligne.  

Grâce à cet agrément, la start-up n’aura pas besoin d’entamer depuis zéro la procédure auprès de l’autorité de contrôle compétente. Pour devenir assureur en France, il lui suffit désormais de lancer une procédure afin de convertir l’agrément allemand en agrément français. Une démarche moins onéreuse et bien plus rapide. 

Même si Luko avait toujours soutenu que devenir assureur n’était pas nécessairement la finalité souhaitée, le statut vient avec un certain nombre d’avantages. Son CEO, Raphaël Vullierme, explique ainsi : 

« Nous allons pouvoir garder nos données pour nous, donc nos secrets de pricing ; aller plus vite pour lancer de nouveaux produits et faire évoluer nos garanties ; réduire nos frais d’intermédiation ; et faire sauter encore plus d’étapes dans la gestion de sinistres. »

Luko, un néo-assureur en quête de l’Europe

Luko est en quête d’une expansion au niveau européen, et ce n’est pas nouveau. En effet, l’objectif était déjà affiché en décembre 2020, alors que la start-up venait de lever 50 millions d’euros en un temps record. 

Si la crise sanitaire a légèrement ralenti sa croissance, l’assurtech est tout de même passée de 200 000 assurés en octobre 2021 à plus de 300 000 aujourd’hui. Sans compter les nouveaux clients acquis lors du rachat de l’allemand Coya. Or l’Allemagne est la première sur le marché européen de l’Assurance. Qui plus est, Coya a atteint les 300% de croissance en 2021. La jeune pousse donne donc un réel coup d’accélérateur à son projet européen. Elle compte notamment déployer ses offres en ligne dans 6 pays. 

En ce sens, Raphaël Vullierme souligne : 

« Nous investissons énormément dans la technologie, et pour rentabiliser ces investissements, il faut être à l’échelle mondiale ou européenne. »

Ainsi, Coya devient Luko Insurance et se positionnera comme la plateforme unique de toutes les filiales de l’entreprise en Europe. Le néo-assureur projette également de développer davantage d’offres. Une ambition rendue possible en partie grâce à la levée de fonds de septembre 2020.

Une entreprise à impact sociétal et environnemental positif

Si elle connait une croissance fulgurante, l’assurance ne souhaite pas pour autant changer son modèle d’affaires. Labellisé Bcorp, Luko est en effet une entreprise à impact sociétal et environnemental. 

Le néo-assureur suit le schéma suivant : conserver uniquement 30% des primes pour se rémunérer et rémunérer les porteurs de risque. Les 70% des cotisations clients restants sont consacrés à l’indemnisation des sinistres. 

Et s’il existe un reliquat en fin d’année ? La pépite le reverse à des associations.