Yacon & Co, l’audacieuse quête de capitaux pour transformer notre rapport au sucre
Yacon & Co s’engage sur Sowefund, vise 1,5 M€, soutenue par des investisseurs reconnus, modernise sa chaîne de production et repense la consommation sucrée.

La startup Yacon & Co, spécialisée dans les produits à base de yacon, vient de franchir une nouvelle étape dans sa stratégie de croissance. Sur la plateforme Sowefund, elle ambitionne de lever jusqu’à 1,5 million d’euros pour poursuivre son développement industriel et commercial.
Un vent nouveau pour le sirop de Yacon
Innover dans le secteur agroalimentaire français n’est jamais un chemin pavé d’or. Pourtant, Yacon & Co semble démontrer que la persévérance et l’audace peuvent s’avérer payantes. Avec un sirop allégé en sucre, cette jeune pousse a su conquérir un public à la recherche de solutions plus saines.
Déjà connue pour son positionnement différenciant, l’enseigne mise sur la culture du yacon, une plante originaire du Pérou et encore relativement peu courante en Europe. Ce choix exotique se traduit par des produits adaptés aux consommateurs désireux de limiter leur apport en sucre, sans pour autant sacrifier le goût.
Parallèlement à son offre de sirops, la société a développé des pâtes à tartiner à base de la même racine, offrant un spectre élargi de déclinaisons possibles. Fondée sur un modèle de transparence et de filière maîtrisée, l’entreprise s’appuie sur une usine péruvienne de 3000 m², récemment bâtie, pour assurer la production de la racine de yacon.
Le yacon est une plante originaire des Andes, notamment cultivée au Pérou. Elle se distingue par sa racine riche en fructo-oligosaccharides, considérés comme des fibres prébiotiques favorables au microbiote intestinal. Sur le plan gustatif, la racine possède une saveur légèrement sucrée, et on en extrait un sirop souvent jugé plus sain que le sucre blanc.
Grâce à une diffusion croissante, notamment dans des réseaux de distribution spécialisés, Yacon & Co se constitue un portefeuille de consommateurs fidèles qui plébiscitent un index glycémique plus bas que celui du sucre traditionnel. Cet argument d'ordre nutritionnel joue un rôle de premier plan dans la stratégie marketing de la startup.
L’histoire et la philosophie de Yacon & Co
Basée à Cusset, dans le département de l’Allier, Yacon & Co a été fondée par des passionnés souhaitant faire découvrir en France les vertus peu connues du yacon. Dès le départ, la société a misé sur une chaîne de valeur complète : depuis la culture de la racine au Pérou jusqu’au conditionnement final sur le sol français.
Au niveau des effectifs, le projet a progressivement grandi : quatre salariés œuvrent au site logistique et de conditionnement de Cusset, tandis que l’antenne à Paris en compte six. Cette répartition géographique reflète la volonté de l’entreprise d’assurer à la fois une proximité opérationnelle (production et logistique) et un volet commercial et administratif (bureaux parisiens).
Dans le sillage de sa première apparition médiatique, la startup a intensifié ses efforts pour rendre ses produits accessibles à un large public, tout en maintenant un discours de transparence sur la provenance et les propriétés nutritionnelles de la plante. Cette philosophie « de la racine à l’assiette » s’appuie sur des contrôles qualités exigeants, afin de préserver l’authenticité du yacon.
Sowefund est une plateforme française de financement participatif, spécialisée dans les levées de fonds pour startups et PME innovantes. Elle permet à des investisseurs particuliers ou institutionnels de devenir actionnaires de projets prometteurs. Les entreprises qui y candidatent font l’objet d’une sélection attentive, et les investisseurs peuvent participer à partir de montants variables, en échange de parts dans le capital de la société.
Au-delà du simple investissement financier, Sowefund offre une visibilité accrue aux jeunes entreprises en quête de notoriété. Pour Yacon & Co, c’est l’opportunité de solliciter une base d’investisseurs qui croient autant à la dimension écoresponsable du projet qu’à son potentiel de rentabilité.
Des ambitions financières claires et chiffrées
La troisième campagne de financement actuellement menée par Yacon & Co vise la somme maximale d’1,5 million d’euros. Selon les informations partagées par la direction, déjà plus de 750 000 euros ont été récoltés, issus de 170 investisseurs variés, dont des acteurs reconnus. Parmi eux, on retrouve notamment la famille Mulliez (connue pour ses participations dans Auchan ou Decathlon), Guillaume Réveilhac (du groupe Cérélia), le fonds d’investissement Kima Ventures et la biochimiste Jessie Inchauspé alias Glucose Goddess.
Cette diversité dans le profil des financeurs témoigne de l’attrait du projet. Investisseurs privés, fonds et experts dans le domaine nutritionnel y voient un moyen de soutenir une entreprise qui tente de renverser la tendance de la surconsommation de sucres raffinés. Au-delà de la simple levée de capitaux, ce tour de table fonctionne comme un ralliement stratégique autour d’une cause alimentaire innovante.
Chiffres-clés de la levée de fonds
Objectif total : 1,5 M€
Montant déjà collecté : 750 000€
Nombre d’investisseurs : 170
Date limite : 22 avril
Par ailleurs, selon la réglementation française, les appels publics à l’épargne doivent respecter des règles strictes. Les plateformes enregistrées auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) renforcent la confiance des souscripteurs, et Sowefund, en tant que CIP (Conseiller en Investissements Participatifs), veille au respect du cadre légal. Ainsi, l’opération de Yacon & Co entre dans une démarche de financement participatif sécurisé, encadré par la loi PACTE et les exigences de l’AMF.
Le rebond post-"Qui veut être mon associé ?"
Si l’entreprise figure aujourd’hui parmi les jeunes pousses à suivre, c’est en partie grâce à sa visibilité médiatique obtenue en 2024. Son passage remarqué dans l’émission « Qui veut être mon associé ? » (diffusée sur M6) a marqué un tournant. Cet épisode télévisé a permis à Yacon & Co de faire connaître son produit au grand public, attirant l’attention de consommateurs curieux et d’investisseurs en veille sur le marché de l’alimentation saine.
En conséquence, l’enseigne a multiplié son chiffre d’affaires par cinq, atteignant environ 2,3 millions d’euros en 2024. C’est un saut notable pour une société de cette taille. Les plateaux de télévision ont joué un rôle de « vitrine » non négligeable, validant l’idée qu’un produit innovant peut trouver son public à condition de bien communiquer. Yacon & Co a alors su saisir l’opportunité de transformer cet engouement en contrats et en ventes concrètes.
Toutefois, la pérennité d’une telle croissance implique de réussir à évoluer sur plusieurs fronts : production, distribution, marketing et gestion financière. D’où l’importance de cette nouvelle levée de fonds, indispensable pour consolider des bases industrielles solides et s’ancrer durablement dans un marché concurrentiel.
Un marché du « sans sucre » en pleine mutation
La guerre au sucre s’est intensifiée ces dernières années en France et à l’international. Les labels nutritionnels pullulent, tandis que les consommateurs exigent plus de transparence concernant les additifs et la teneur en sucres ajoutés. Dans ce contexte, les marques qui proposent des alternatives plus saines tirent leur épingle du jeu.
Ainsi, le segment du « sans sucre » ou « low sugar » devient un terrain de bataille pour de nombreux acteurs : grands groupes, start-up et même enseignes de distribution. Yacon & Co, avec un produit quatre fois moins sucré et deux fois moins calorique que le sucre standard, s’est positionnée de façon intelligible pour capter cette clientèle en quête d’allégement de son apport glycémique.
Certains experts estiment que la pression réglementaire pourrait s’accentuer pour limiter davantage l’utilisation du sucre blanc dans les produits industriels. Dans un tel scenario, les substituts naturels auront un rôle stratégique à jouer. Les fruits, les racines et autres édulcorants naturels suscitent déjà l’intérêt des marques soucieuses de redorer leur image diététique.
Construite sur 3000 m², l’usine péruvienne de Yacon & Co a pour mission de traiter la racine de yacon dès sa récolte. L’avantage : réduire au maximum le temps entre la cueillette et la transformation. De fait, la préservation des nutriments et la traçabilité des lots sont optimisées. Cette proximité de la matière première limite également les coûts logistiques en amont.
Une vision industrielle renforcée
Les fonds levés sur Sowefund permettront à Yacon & Co de finaliser des aménagements essentiels dans son usine péruvienne. Il s’agit notamment d’optimiser la chaîne de transformation, de pérenniser la qualité du sirop et de diminuer les pertes liées au transport. Outre ces aspects de production, la startup compte allouer une partie des capitaux à la montée en puissance de ses volumes en France comme à l’international.
Pour cela, l’entreprise devra renforcer ses compétences internes, que ce soit en marketing, en R&D ou encore en qualité. Dans un marché où la concurrence s’intensifie, Yacon & Co doit affirmer son identité de marque et certifier ses produits auprès d’organismes reconnus. De futures collaborations ou partenariats industriels sont également à l’étude, afin de accroître la capacité de production et de diversifier les débouchés.
La mise en place de normes internationales (telles que l’ISO 22000 ou le BRC pour la sécurité alimentaire) pourrait aussi être un enjeu majeur pour toucher certains distributeurs exigeants. Là encore, les capitaux récoltés serviront à renforcer la compétitivité globale de la structure.
Analyse juridique et financière du financement participatif
En France, la loi Pacte adoptée en 2019 a modernisé le cadre juridique du crowdfunding, notamment pour soutenir le financement des PME. Les plateformes de financement participatif, agréées par l’AMF, sont soumises à des obligations de transparence et de reporting, ce qui rassure les épargnants.
Pour Yacon & Co, faire appel à Sowefund s’inscrit donc dans un dispositif national fiable et structuré. Les investisseurs minoritaires bénéficient d’une visibilité sur le business plan, les objectifs de croissance et l’évolution du chiffre d’affaires. Cette transparence peut faciliter la mobilisation des fonds, d’autant plus que le produit, en l’occurrence du sirop de yacon, répond à une problématique de santé publique (la réduction du sucre).
En parallèle, la réglementation impose certaines limites en termes de montants et de publicité. Yacon & Co reste donc attentive aux seuils à ne pas dépasser pour ne pas basculer dans les statuts d’offre au public soumise à un prospectus AMF beaucoup plus contraignant. Pour le moment, la levée, plafonnée à 1,5 M€, demeure sous ces seuils, ce qui lui confère plus de souplesse.
En d’autres termes, le financement participatif offre un equity crowdfunding calibré pour les startups et jeunes sociétés. L’opération se déroule ainsi sur une période limitée et vise un montant cohérent avec la taille actuelle de l’entreprise.
Yacon & Co : un projet écoresponsable ?
Au-delà de sa dimension financière, cette levée de fonds soulève la question de la responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE). Yacon & Co s’appuie sur un modèle reliant des producteurs péruviens à un marché européen sensible aux critères de durabilité. L’entreprise annonce vouloir développer un circuit court en intégrant la quasi-totalité du process de transformation.
De plus, la réduction de la consommation de sucre s’inscrit dans une démarche préventive vis-à-vis du diabète et de l’obésité. La startup met régulièrement en avant des arguments nutritionnels dans sa communication, tout en soulignant son souci de limiter l’empreinte carbone. Toutefois, des défis subsistent : le transport intercontinental implique forcément une logistique maritime ou aérienne, dont l’empreinte environnementale n’est pas négligeable.
Les efforts futurs de l’entreprise pourraient porter sur la traçabilité carbone ou sur la mise en place de pratiques agricoles encore plus respectueuses des écosystèmes locaux. En France, le segment du « bio » et du « sain » demeure un secteur en croissance, mais très concurrencé. Pour se distinguer, Yacon & Co devra donc renforcer son positionnement à la fois sur l’authenticité et la qualité irréprochable.
Un marché diversifié : au-delà du sirop
Le yacon n’est pas seulement exploité sous forme de sirop. La startup innove avec des pâtes à tartiner allégées, qui ont su séduire les gourmands souhaitant modérer leur consommation de sucre traditionnel. Par ailleurs, des déclinaisons de confiseries à base de yacon pourraient voir le jour. Cette diversification produit est un levier de croissance non négligeable.
En France, la popularité du chocolat sans sucre ou du miel alternatif est en hausse, tout comme celle de nouveaux substituts sucrants (érythritol, xylitol, stevia). De ce fait, Yacon & Co doit s’insérer dans cette tendance tout en créant une identité de marque forte.
La stratégie de « brand content » et de présence sur les réseaux sociaux permettra à l’entreprise de développer une communauté et d’éduquer le public sur les vertus du yacon. L’élaboration de recettes ou de partenariats avec des chefs connus pourraient également accentuer la légitimité du produit.
L’importance des partenariats et des soutiens clés
L’entrée d’investisseurs comme la famille Mulliez ou Kima Ventures n’est pas qu’une question d’argent. Ces soutiens symbolisent une validation du potentiel commercial et de la solidité du business modèle de Yacon & Co. Ils ouvrent également un réseau professionnel précieux, susceptible de faciliter la négociation de contrats de distribution ou de référencement dans des enseignes majeures.
L’implication de Guillaume Réveilhac, du groupe Cérélia, pourrait par exemple accélérer des synergies industrielles ou R&D, si l’on envisage de nouvelles recettes intégrant le yacon dans des pâtes prêtes à l’emploi. De même, l’aval de Jessie Inchauspé, experte en glucose, apporte une crédibilité scientifique aux arguments santé avancés par la marque.
Cette cohésion d’investisseurs apporte une expertise complémentaire : distribution, finance, nutraceutique. Elle pourrait se révéler un avantage concurrentiel décisif pour Yacon & Co, tant en France qu’à l’étranger.
Le calendrier serré de la campagne
La campagne de financement participatif se clôture officiellement le 22 avril. Dans un contexte où la décision d’investissement peut être longue à mûrir, Yacon & Co invite les intéressés à se manifester rapidement pour ne pas rater l’opportunité de participer à cette aventure entrepreneuriale.
De plus, l’entreprise communique régulièrement sur ses réseaux pour partager l’avancée des souscriptions, entretenant ainsi un sentiment d’effervescence. Les campagnes de crowdfunding sont souvent comparées à un sprint final : l’élan des tout derniers jours peut faire basculer l’objectif d’un pallier intermédiaire à la jauge maximale.
Pour Yacon & Co, réussir à atteindre ou dépasser le montant d’1,5 M€ serait un signal fort envoyé au marché, traduisant la confiance des petits et grands investisseurs dans un projet à la fois innovant et responsable.
Défis et opportunités dans un environnement concurrentiel
Toutefois, le marché ne manque pas de concurrents : des grands noms de l’agroalimentaire ont lancé des formules allégées ou produits « zéro sucre ». De même, des édulcorants naturels émergent sur le marché, comme la stévia ou le sirop d’agave, relativement bien implantés dans les rayons des grandes surfaces françaises.
Dans ce paysage, l’originalité du yacon peut être un atout, à condition de s’assurer une pédagogie poussée auprès du consommateur final. Par ailleurs, l’argument du faible indice glycémique doit être étayé scientifiquement, pour éviter la confusion avec d’autres alternatives. Si Yacon & Co poursuit ses efforts de R&D et de communication, l’entreprise pourra consolider sa place de référent sur le segment du yacon.
Les opportunités sont multiples : signature de contrats de distribution dans les réseaux bio, partenariats avec des acteurs de la grande distribution, intégration dans la restauration collective, etc. Les perspectives de croissance peuvent également se situer à l’international, notamment en Europe, où la demande de produits sucrants plus sains est en plein essor.
Souhait d’une expansion à l’international
Forte de son approvisionnement direct au Pérou, la société est déjà tournée vers l’extérieur. Toutefois, exporter ses produits requiert une bonne connaissance des différentes réglementations alimentaires. Aux États-Unis par exemple, le marché des substituts de sucre est très concurrentiel, mais fort de belles opportunités.
Pour l’Europe, il existe un cadre d’importation et de distribution relativement homogène, même si quelques différences subsistent sur les allégations nutritionnelles autorisées. Yacon & Co devra donc renforcer ses dossiers d’homologation dans chaque pays ciblé, en mettant en avant les aspects prébiotiques du yacon et la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement.
Le marché asiatique, quant à lui, pourrait potentiellement accueillir ce type de sirop en tant que sucrant novateur. Néanmoins, la concurrence des édulcorants locaux et le poids de la réglementation y sont des facteurs à prendre en compte.
Yacon & Co face aux regards critiques
Comme toute société émergente, Yacon & Co n’échappe pas à certains questionnements. Des consommateurs s’interrogent notamment sur le côté exotique d’une plante importée d’Amérique latine : qu’en est-il réellement de son impact environnemental ? Par ailleurs, la valeur ajoutée par rapport à d’autres édulcorants naturels doit être constamment justifiée.
Sur le plan local, des associations ou des nutritionnistes attendent parfois plus de preuves scientifiques sur l’effet prébiotique des fructo-oligosaccharides. Qu’il s’agisse de publications dans des revues spécialisées ou d’études cliniques, ces données crédibilisent la promesse affichée. Yacon & Co pourrait donc envisager de financer la recherche pour consolider la connaissance sur le yacon.
Ce type de démarche s’inscrirait dans une perspective de légitimation, car la simple labellisation « sain » ou « allégé » ne suffit plus à convaincre un public averti, particulièrement vigilant sur les arguments santé.
Mise en lumière de la recherche et développement
Le succès de cette entreprise repose en grande partie sur sa capacité à innover. Dans un futur proche, on peut imaginer l’extension de la gamme Yacon & Co à d’autres produits fonctionnels (barres énergétiques, compléments alimentaires, etc.).
Pour réussir, la R&D devra s’adapter en permanence aux préférences gustatives des consommateurs et aux contraintes réglementaires. À cet égard, la mise en avant des fibres prébiotiques s’avère prometteuse. Les nutritionnistes et professionnels de santé mettent de plus en plus l’accent sur l’entretien du microbiote intestinal, gage d’une meilleure immunité et d’un équilibre métabolique.
En élargissant son portefeuille à d’autres solutions alimentaires axées sur la santé, Yacon & Co pourrait s’imposer comme un acteur majeur dans la filière nutraceutique. Il faudra toutefois veiller à ne pas disperser les ressources, notamment humaines, afin de garder un noyau de compétences solide.
Un financement pour renforcer l’équipe et la distribution
Avec déjà dix salariés répartis entre Cusset et Paris, la structure a une dimension humaine qui favorise la réactivité. Néanmoins, passer à l’échelle supérieure requiert des compétences multiples : commerciaux, ingénieurs agroalimentaires, nutritionnistes, spécialistes en export…
Le renforcement de l’équipe constitue donc l’un des axes stratégiques de l’investissement en cours. Par ailleurs, l’entreprise doit consolider son réseau de distribution et bâtir des partenariats durables avec les centrales d’achat, les magasins bio et éventuellement la restauration hors foyer.
Grâce à sa notoriété naissante, Yacon & Co suscite l’intérêt des grands acteurs du secteur, mais la concurrence oblige à négocier des contrats aux marges parfois serrées. C’est ici que l’apport en fonds propres via Sowefund offre un ballon d’oxygène, permettant d’aborder des discussions commerciales avec plus de sérénité.
Un nouvel élan pour l’alimentation responsable ?
L’histoire de Yacon & Co dépasse la simple vente d’un édulcorant. Au-delà, la startup propose une réflexion sur l’alimentation de demain. Dans une France où les taux d’obésité et de diabète de type 2 ne cessent de progresser, les marques qui placent la santé et la durabilité au cœur de leur projet jouent un rôle non négligeable.
Le soutien d’investisseurs renommés prouve qu’il existe un écho favorable autour de cette thématique. Toutefois, les défis en matière d’approvisionnement, de transport et de normalisation alimentaire sont nombreux. La compétitivité internationale exige également une exécution irréprochable sur tous les fronts.
Au vu de la réponse déjà recueillie sur Sowefund, il est probable que l’entreprise parvienne à ses objectifs ou s’en approche. Reste à transformer cet essai en réussite économique et sociétale, véritable enjeu d’une vision d’entreprise responsable.
Et après ? Regards tournés vers l’avenir
Alors que la fin de la campagne approche à grands pas, les enjeux sont multiples pour Yacon & Co : finaliser la collecte, investir dans l’outil industriel, renforcer l’équipe et asseoir sa visibilité. Le pari d’un produit exotique a déjà porté ses fruits, mais la maturité du projet se jugera à l’aune de sa capacité à convaincre de nouveaux marchés et à fidéliser ses consommateurs actuels.
Dans un monde où la consommation raisonnée prend de l’ampleur, le positionnement santé et durabilité de l’entreprise augure de perspectives prometteuses. Avec un outil de production péruvien optimisé et un ancrage logistique en France, Yacon & Co se donne les moyens de conquérir le segment du « sans sucre » sous un angle novateur.
En définitive, la trajectoire de Yacon & Co illustre comment une solution sucrante alternative, portée par un projet industriel solide et une vision responsable, peut s’imposer sur un marché concurrentiel.