Vesto, la start-up à l’origine d’une chaîne de reconditionnement du matériel de cuisine, vient de réaliser un tour de table de 3 millions d’euros. Une seconde collecte de fonds pour cette jeune pousse, fondée il y a seulement trois ans, qui devrait lui permettre de disposer de sa propre usine. 

Une collecte de fonds de 3 millions d’euros pour Vesto

La levée de fonds a pu se faire grâce au soutien de différents investisseurs. Ces derniers sont la Banque des territoires, INCO Ventures et Makesense Seed. De plus, la somme collectée a été complétée par la participation de plusieurs business angels.

La somme collectée a permis à la jeune pousse de se doter d’un nouveau centre de reconditionnement, déjà opérationnel. Ce dernier se situe à Compans, en Seine-et-Marne. Un espace qui devrait permettre à Vesto d’augmenter considérablement sa capacité de reconditionnement. En effet, si la start-up parvenait jusqu’à présent à reconditionner 80 appareils par mois, elle espère désormais passer à un rythme de 400 appareils par mois. 

À propos de l’ouverture de ce nouveau centre, Bastien Rambaud, co-fondateur de Vesto, commente : « Au départ, nous avons essayé de sous-traiter le reconditionnement, mais on s’est rapidement rendu compte que la filière n’existait pas et que nous devions la créer ».

Une cuisine avec du matériel comme reconditionné par Vesto

Une solution pour le reconditionnement de matériel de cuisine

Vesto a vu le jour il y a trois ans. « Lorsque j’étais commis de cuisine dans un restaurant étoilé, je me suis rendu compte que le matériel de restauration était toujours très bien conçu, fait pour durer, mais qu’il ne durait pas. Notamment parce qu’aucune solution de reconditionnement n’existait » résume Bastien Rambaud lorsqu’il présente l’origine de son concept. 

Le concept de Vesto est simple : reprendre le matériel de cuisine des collectivités, distributeurs et restaurateurs désireux de s’en séparer, moyennant une contribution, le remettre en État et le revendre directement depuis son site internet. « Nous leur versons une prime de maintien en l’état, qui correspond un peu à la prime à la casse dans le secteur de l’automobile. Puis nous travaillons sur les systèmes électriques, électroniques, les systèmes de froid ainsi que le design de l’appareil, avant de le revendre » précise le fondateur. Un concept qui avait déjà séduit les investisseurs puisque Vesto avait réalisé une première levée de fonds de 1 million d’euros en 2021. 

La jeune pousse a su tirer parti des dispositions de la loi Agec (Anti gaspillage pour une économie circulaire) qui impose aux collectivités un quota de 20 % de matériel de seconde main sur le matériel acquis par ces dernières. Sur le long terme, la start-up espère diversifier son activité et se lancer dans le reconditionnement de nouveaux appareils. Bastien Rambaud confie : « Notre objectif est d’ouvrir de nouvelles lignes de reconditionnement pour traiter le matériel de boulangerie, de blanchisserie ainsi que le mobilier de la restauration collective et, dans une moindre mesure, celui de la restauration commerciale ». Cet élargissement de la gamme de services de Vesto devrait entraîner un agrandissement de son équipe, actuellement composée de 33 personnes.