En moins d’un an d’existence, Upway réussit une deuxième levée de fonds réalisée auprès d’Exor Seeds, de Sequoia Capital et du fonds Origins, fonds d’investissement du footballeur Blaise Matuidi. D’un montant de 25 millions de dollars, l’opération permettra à la jeune pousse de déployer sa plateforme, financer son expansion en Europe et aux États-Unis, mais également de recruter une quinzaine de nouveaux collaborateurs.

Upway, moins d’un an de création et déjà un deuxième tour de table bouclé 

La seconde main s’est déjà imposée sur de nombreux marchés tels que la mode ou les smartphones. C’est en souhaitant suivre cette logique que la start-up tricolore Upway a été fondée. Le principe ? Il s’agit d’une plateforme de vélos électriques reconditionnés opérant en France et en Belgique. 

Moins d’un an après son lancement, la jeune pousse annonce une levée de 25 millions de dollars. Celle-ci s’ajoute au précédent tour de table que la pépite avait bouclé, d’un montant de 5 millions d’euros. 

Cette opération fait entrer Exor Seeds et Blaise Matuidi via son nouveau fonds Origins, au capital d’Upway. Sequoia Capital, investisseur historique, participe aussi à l’investissement. Le financement total s’élève donc à 31 millions de dollars grâce à ces contributions.

Lancée en novembre 2021 par Toussaint Wattinne et Stéphane Ficaja, anciens managers d’Uber et Uber Eats en Europe en Amérique du Nord, Upway vogue entre la popularité du vélo électrique et la démocratisation de la seconde main pour partir en quête d’un marché réticent à obtenir un VAE, faute de moyens.

« Nous sommes nés du constat simple que de plus en plus de personnes veulent acheter un vélo électrique, mais font face à un double problème : un vélo neuf coûte cher, et on ne se tourne pas vers le marché de l’occasion par peur des arnaques et de la qualité de la partie électronique notamment », précise Toussaint Wattinne, CEO d’Upway.

Upway entend multiplier les fournisseurs…

« Lorsqu’on s’est lancé dans le projet, nous avons immédiatement cherché à développer en interne l’ensemble de la chaîne de valeur pour offrir une solution qui permette de collecter un vélo, le réparer et le livrer », indique Toussaint Wattinne. 

Cela leur a alors donné l’envie de développer leur propre atelier de reconditionnement et entrepôt de stockage. Ainsi, ils peuvent se diriger librement vers les particuliers et les professionnels, en leur proposant une offre de reprise. 

Au niveau des fournisseurs, Upway se tourne vers « des sociétés de location, de leasing et d’abonnement de vélo qui doivent renouveler leurs flottes de vélos tous les 3 à 5 ans et désirent trouver un débouché pour leur flotte vieillissante, mais aussi les magasins de vélos  », détaille le co-fondateur.

Les magasins de vélos ont un rôle important puisqu’ils reprennent directement l’ancien vélo, tout en permettant au client d’obtenir une réduction pour acquérir un nouveau modèle. 

« Cette offre est plus populaire qu’on ne l’avait imaginé. Nous recevons beaucoup de demandes, car il existe peu d’historique et donc de standard de prix de reprise de vélos de seconde main. Notre travail de sourcing et notre expertise les aident. Ils ont aussi un enjeu de stockage », renchérit-il. 

… Et partir à la conquête de l’Europe et de l’Amérique du Nord 

Enfin, Upway reconditionne des vélos électriques par des mécaniciens professionnels, accompagnés d’une garantie d’un an. Au niveau des tarifs, la start-up tricolore vend ses vélos « 20 à 60 % moins cher que le neuf ». 

Depuis son lancement, Upway est présente en France métropolitaine. En début d’année, elle s’est également implantée en Belgique. En parallèle, Upway ambitionne de recruter de nouveaux employés et de poursuivre son expansion à l’international, en visant d’ores et déjà les Pays-Bas, l’Allemagne et les États-Unis, d’ici à la fin de l’année. 

« Nous avons pour ambition de continuer à nous développer en France. (…) Nous allons investir dans l’atelier, les outils et les processus pour améliorer la qualité de service et des volumes de vélos reconditionnés », confie Toussaint Wattinne. 

« L’opportunité à laquelle nous nous adressons est absolument colossale. En Europe, il y a environ 20 millions de vélos électriques en circulation, vendus ces 10 dernières années. Dans ce domaine, le marché de la seconde main est encore immature. Nous voulons offrir une seconde vie au plus grand nombre de vélos possible en Europe, et en Amérique du Nord dans les mois à venir », conclut le CEO.