Détecter les faux documents en quelques secondes et faire gagner du temps aux équipes : c’est ce que promet Finovox. La société, fondée en 2019 par Marc de Beaucorps, Théophile du Portal et Pierre-Alexis Gouzien, vient de lever 4 millions d’euros afin de continuer à déployer son outil auprès des entreprises. Son précédent tour de table, réalisé à l’automne 2022, lui avait permis de collecter 1,9 million d’euros. Ses investisseurs historiques lui renouvellent leur soutien, tandis que Blast Club, le Groupe IMA (Inter Mutuelles Assistance) et Vaex Capital font leur entrée à son capital.

Une levée de fonds pour développer l’outil et le déployer à l’international

Grâce à ce nouveau financement, Finovox se fixe plusieurs objectifs. Tout d’abord, dans un communiqué, l’entreprise annonce sa volonté de continuer à développer sa technologie « en renforçant ses capacités d’extraction de données qui s’appuient notamment sur l’intelligence artificielle ». L'entreprise précise vouloir rendre sa solution « applicable à 100 % des documents, c’est-à-dire dans toutes les langues et alphabets ».

Le montant levé lui permettra ensuite de commencer à déployer sa solution à l’international. Ainsi, Finovox cible l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni, mais aussi des « marchés stratégiques tels que le Québec, les États-Unis et Singapour ». Ce développement nécessitera un renforcement de son équipe. Aussi, la start-up, qui s’est déjà entourée de 20 collaborateurs, devrait recruter 12 nouvelles personnes, notamment sur les volets account executive, marketing et tech.

En 2023, Finovox a analysé 1,2 million de documents, afin de détecter les fraudes et faire gagner du temps à ses clients. Un chiffre qu'elles souhaite voir évoluer, puisqu’elle atteindre les « 5 millions de documents d’ici fin 2024 ».

Finovox : quelques secondes pour analyser un document

Finovox fournit aux entreprises un outil capable d’analyser tous types de documents : factures, justificatifs, diplômes, etc. Sur son site internet, elle indique que la fraude documentaire représentait « 42 milliards d’euros de perte en France en 2021 ». Dans son communiqué, elle ajoute que « la fraude est en constante évolution et que de nouvelles méthodes émergent », poussant les entreprises à analyser « un flux important de documents ». Alors, grâce à un système d’analyse ne prenant que quelques secondes par document, la société promet à ses clients de diviser par 6 le montant fraudé. Le tout en expliquant les fraudes et en apportant des preuves. Elle accompagne notamment Bouygues Telecom, Orange Bank, le Groupe IMA, Leocare ou encore Luko

Anthony Bourbon, fondateur de Blast Club, estime que « Finovox est un must have pour toutes les assurances, les banques, les services de l’Etat qui sont confrontés à de la fraude ». Renaud Guillerm, CEO de Side Angels, complète : « La lutte anti-fraude est un enjeu majeur pour les entreprises et la start-up possède une puissance d’action importante et affiche une belle croissance depuis les débuts de la commercialisation de sa solution. Son ambition et le réel potentiel de l’équipe sont des facteurs clés de son succès. »