Bon Vivant, ce sont des protéines de lait fabriquées à partir de levure alimentaire, permettant de fabriquer des produits laitiers sans nécessiter de lait de vache. La start-up basée à Lyon vient de boucler une levée de fonds de 15 millions d’euros. Réalisé auprès de Sofinnova Partners, Sparkfood et CAPTECH Santé Nutrition, ce tour de table devrait permettre à Bon Vivant de poursuivre son développement, après une précédente levée de fonds de 4 millions d’euros réalisée en 2022.

Bon Vivant : la fermentation de précision pour les produits laitiers 

Des produits laitiers sans lactose et sans cholestérol, présentant de bonnes qualités nutritionnelles, le tout en émettant « très peu de CO2 » et en utilisant « bien moins de ressources naturelles » : c’est la promesse de Bon Vivant. Le tout, sans hormone ni antibiotique. « Comme nous n’avons pas recours aux animaux, nous ne retrouvons pas les intrants qui sont parfois utilisés dans la production laitière traditionnelle », décrit la start-up sur son site internet.

Le procédé de fermentation de précision utilisé par Bon Vivant repose sur la combinaison de l’ADN de la vache avec une levure alimentaire, à laquelle la start-up ajoute « de l’eau, du sucre et des nutriments à notre levure ». La levure produit alors des protéines de lait, récupérées et intégrées par les industries agroalimentaires dans la fabrication de produits laitiers. Cela permet de concevoir des produits qualitatifs sans faire intervenir aucun animal.

La start-up a été lancée en 2021 par Hélène Briand et Stéphane Mac Millan et se concentre actuellement sur les protéines de lait. Mais Bon Vivant sait que la fermentation pourrait lui permettre de « produire tous types de protéines avec la fermentation ».

Bon Vivant : des protéines réalisées à partir de la fermentation de précision.

Les produits laitiers fabriqués à partir de la protéine de Bon Vivant correspondent aux attentes des consommateurs, qui s’intéressent de plus en plus aux ingrédients qui composent la nourriture et aux conditions de vie des animaux. Par ailleurs, ces produits ne contiennent pas de lactose, ce qui conviendra aux personnes qui en sont intolérantes.

15 millions d’euros pour produire une grande quantité d’échantillons

La jeune entreprise, qui poursuit son travail sur sa technologie de fermentation de précision, a récemment bouclé une levée de fonds de 15 millions d’euros. L’objectif de ce financement est de continuer à développer ses protéines, notamment grâce à la construction d’un nouveau laboratoire. Située à Lyon, cette structure devrait permettre à Bon Vivant de produire davantage d’échantillons afin de les envoyer aux industries agroalimentaires. Par ailleurs, l’entreprise annonce sa volonté de recruter de nouveaux collaborateurs, notamment côté recherche et développement

Bon Vivant imagine dans un premier temps adresser sa protéine à des industriels situés outre-Atlantique. En effet, sa commercialisation aux Etats-Unis devrait commencer à partir de 2025. Par la suite, la jeune entreprise proposera ses produits aux industries agroalimentaires européennes.