Fondée en 2021, TerriFlux édite un logiciel de comptabilité physique, permettant à ses clients de maîtriser les flux de matières. Issue de dix années de recherche à l’Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique), cette solution est proposée avec un accompagnement complet par l’entreprise. TerriFlux annonce une levée de fonds de 600 000 euros, grâce à laquelle elle souhaite s’imposer dans son secteur. 

Comprendre et maîtriser les flux physiques

« Les flux de matière ne sont pas tous monétisés ou monétisables mais doivent être maîtrisés, en particulier dans un monde où les ressources physiques vont être de plus en plus limitées », présente TerriFlux dans un communiqué. Ainsi, l’entreprise basée en Isère a mis au point différents logiciels et plateformes, s’adressant notamment aux « grandes filières stratégiques du territoire : filière bois et l’ONF, la filière biomasse, la filière porc », etc. L’objectif : permettre à ces acteurs de regrouper les données et en obtenir une vue d’ensemble. Cela peut par exemple les aider à « détecter les vulnérabilités pouvant conduire à des ruptures d’approvisionnement, favoriser les utilisations en cascade, etc. »

Site internet de Terriflux.

L’un des outils développé par TerriFlux, OpenSankey, permet aux utilisateurs de créer des diagrammes de Sankey. Ceux-ci se présentent sous la forme de flèches dont l’épaisseur correspond à l’importance du flux. L’entreprise indique que cet outil peut être utilisé dans de nombreux domaines, elle évoque par exemple les flux de matières ou d’énergie, mais aussi les flux économiques, les flux de votes aux élections, etc. La société iséroise propose également d’autres services, notamment l’accompagnement de ses clients dans l’analyse des flux ou la formation à ses différents outils.

TerriFlux devient une Scop et boucle une levée de fonds

Lancée il y a trois ans par Julien Alapetite, TerriFlux était au départ une SAS. Fin 2023, l’entreprise a opéré un changement et est devenue une Scop (Société coopérative et participative). Une ambition forte du fondateur depuis la création de l’entreprise. Le passage en Scop a notamment permis aux six salariés de TerriFlux de devenir actionnaires de l’entreprise.

« Grâce à cette transformation, nous avons eu la chance d’être financés par un fonds ouvert aux coopératives comme CoopVenture », ajoute Julien Alapetite. En effet, CoopVenture, qui soutient « l’amorçage, le développement de start-up du numérique sous forme coopérative (Scop ou Scic), ou en statut SAS classique », a pris part à la levée de fonds de TerriFlux, aux côtés de Bpifrance, la BP et la BNP. Récemment clôturé, ce tour de table a permis à TerriFlux de collecter 600 000 euros. L'entreprise, qui a bénéficié de 15 mois d’incubation au start-up studio de l’Inria, indique que l’objectif de ce financement est d’accélérer son déploiement et de « capter l’attention de nouvelles cibles, comme les collectivités territoriales chargées du traitement des déchets ».